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Les Kurdes seuls face au feu d’Erdogan

Un millier d’obus et soixante raids ! Le Kurdistan syrien est sous le feu de l’artillerie turque depuis plus de huit jours. Les frappes ciblent des bases militaires, des infrastructures pétrolières, des silos à grain, mais pas seulement. Des sources signalent également des attaques sur des établissements civils : écoles, cliniques, etc. Lancée le 20 novembre, l’opération dite « Griffe épée » ferait suite à l’attentat qui a tué 6 personnes et blessé 81 autres, le 13 novembre, à Istanbul. La Turquie s’est alors empressée d’accuser le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Unités de protection du peuple (YPG). Peu importe le démenti de ces organisations, peu importent les zones d’ombre autour des premiers résultats de l’enquête et les relations troubles de la principale suspecte arrêtée. Le prétexte était tout trouvé pour Erdogan, qui poursuit sa guerre contre le Kurdistan et envisage même une intervention terrestre. Au plan diplomatique, la guerre en Ukraine lui offre le silence des puissances occidentales. Celles-ci ont très vite oublié le rôle décisif des forces kurdes syriennes dans la lutte contre l’« État islamique » en 2019. Le 27 novembre, des milliers de manifestants ont exprimé désespoir et impuissance dans la ville de Qamichli face au sultan va-t-en-guerre aux mains libres.