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Les maladies mentales font grimper en flèche l'âge biologique

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Interesting Engineering

Les personnes ayant connu des troubles dépressifs, bipolaires ou anxieux paraissent plus âgées qu'elles ne le sont réellement. Interesting Engineering explique les raisons. Une étude présentée devant le European Congress of Psychiatry, qui s'est tenu du 25 au 28 mars à Paris, révèle que les indicateurs sanguins en sont responsables puisque ces derniers, lorsqu'ils sont perturbés par des troubles mentaux, donnent un âge biologique plus élevé que l'âge chronologique.

Ce phénomène pourrait expliquer les raisons pour lesquelles les personnes atteintes de maladies mentales vivent moins longtemps, et pourquoi elles ont tendance à développer plus tôt que les autres des pathologies généralement liées à l'âge.

Le docteur Julian Mutz et la professeure Cathryn Lewis, du King's College London, ont examiné les données de 168 métabolites sanguins de 110.780 personnes de la UK Biobank. En les comparant aux données de personnes atteintes de maladies mentales, ils ont découvert que ces dernières avaient des profils métaboliques plus âgés que prévu.

«On peut désormais pronostiquer l'âge d'une personne grâce à ses métabolites sanguins. Seulement, les personnes ayant des antécédents de maladies mentales ont des profils métaboliques plus âgés qu'ils ne le sont en réalité, a développé le docteur Mutz lors du congrès. Les personnes souffrant par exemple de bipolarité ont des marqueurs sanguins indiquant qu'ils ont deux ans de plus que leur âge chronologique.»

Les personnes atteintes de maladies mentales vivent généralement moins longtemps et elles ont tendance à développer d'autres maladies, qui apparaissent la plupart du temps en vieillissant, telles que le diabète ou les problèmes cardiaques, expose Interesting Engineering.

L'accélération de l'âge biologique joue un rôle dans l'espérance de vie

Une étude de 2019 révèle que les personnes concernées ont une espérance de vie d'environ dix ans de moins pour les hommes et sept ans de moins pour les femmes. Ces études démontrent que l'accélération de l'âge biologique chez les personnes souffrant de maladies mentales pourrait être un facteur important dans les recherches sur la santé et l'espérance de vie.

«Si l'on utilise ces marqueurs sanguins pour suivre l'âge biologique, cela pourrait modifier la façon dont on surveille la santé physique des personnes atteintes de pathologies mentales et les moyens d'améliorer leur forme physiologique», avance Mutz.

Sara Poletti, docteure à l'Hôpital San Raffaele de Milan, complète: «Comprendre les mécanismes qui se cachent derrière l'accélération de l'âge biologique pourrait devenir crucial pour le développement de la prévention et des traitements sur mesure, afin d'aborder les difficultés croissantes liées à ces troubles.»