France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Les menaces de Vladimir Poutine sont “tout sauf du bluff !”

Vu de Russie.

Pour justifier la mobilisation, Vladimir Poutine a avancé des arguments d’ordre existentiel. Si la Russie est réellement en danger, tous les moyens seront bons pour la sauver, traduit ce quotidien moscovite dans un éditorial. Même le recours à l’arme nucléaire.

Photo
Dessin de Chappatte paru dans « Le Temps », Genève.

La mobilisation partielle annoncée par le président Vladimir Poutine est motivée par la nécessité d’assurer le contrôle des territoires situés le long de la “ligne de contact”, longue de 1 000 kilomètres. Des territoires qui vont sans doute se prononcer pour leur rattachement à la Russie, bénéficiant ainsi de la protection complète et du parapluie nucléaire de leur ancienne-nouvelle patrie. Trois cent mille personnes mobilisées, ce n’est qu’une petite partie des 25 millions de réservistes que compte la Russie. Ainsi, l’opération militaire spéciale est entrée dans une nouvelle phase : l’entérinement du contrôle des territoires qui feront bientôt partie de la Fédération de Russie. Le Kremlin semble penser que cela mettra un terme à la phase de combats intenses.

Ce n’est pas un hasard si Poutine a évoqué l’arme nucléaire comme garante de la sécurité nationale dans la doctrine militaire, arme dont l’utilisation n’est pas du bluff. Tout sauf du bluff.

Dans son discours, Poutine a une fois de plus décrit la dimension existentielle du conflit qui oppose la Russie à l’Occident. L’Ukraine n’est qu’un terrain, un théâtre et un pourvoyeur de chair à canon. La politique de l’Occident vis-à-vis de la Russie a pour objectif ultime de nous anéantir. Le président russe explique : “L’objectif de cet Occident est d’affaiblir, de diviser et finalement de détruire notre pays. Ils ne s’en cachent pas : en 1991, ils ont fait éclater l’Union soviétique, c’est désormais au tour de la Russie elle-même de se désintégrer en une multitude de régions et de zones en proie à des conflits mortifères.”

Toute mobilisation nécessite une base idéologique

D’après le président

Sur le même sujet

Source de l’article

Logo Nezavissimaïa Gazeta (Moscou)

Le bien nommé “Journal indépendant” a vu le jour en décembre 1990, un an avant la chute de l’URSS. Il fut donc l’un des tout premiers titres (avec Kommersant) à paraître dans la foulée de la loi sur la presse soviétique qui supprimait la censure et consacrait la naissance de la presse libre. Démocrate sans être ultralibéral, il a conservé de l’époque de sa conception une certaine aura, mais aussi le sens critique, le goût du débat, un positionnement politique social-démocrate. C’est également l’un des titres les plus attentifs à l’actualité des pays ex-soviétiques.

La “NG” est l’un des journaux qui accordent le plus de place à la politique étrangère en général et à la CEI (ex-pays soviétiques) en particulier. Ses nombreux suppléments hebdomadaires, consacrés aux religions (Religii), aux questions militaires (Nezavissimoe voennoe obozrenie), aux livres (Ex-Libris), à la diplomatie (Dipcourrier), aux sciences (Nauka) sont de grande qualité.

Un site complet, assez touffu, qui donne également accès aux nombreux suppléments du journal et permet de consulter dès la veille au soir le journal tel qu’il sera disponible en kiosque le lendemain matin.

Lire la suite

Nos services