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Les politiques publiques pro-vélo booste le développement de Cyrpeo, qui lance une nouvelle marque

L'entreprise héraultaise Cyrpeo, qui compte une soixantaine de salariés, a structuré une offre autour du retail (trois magasins à Mauguio et Lunel), du voyage (rachats des agences Discover France et Cap Vélo), de la logistique (acquisition de Bagafrance) et de l'événementiel (partenaire du Tour de France). A l'occasion de son quinzième anniversaire, le groupe change de stratégie marketing, regroupant son offre autour d'une nouvelle enseigne.

« Nos cinq marques n'étaient pas forcément très lisibles pour les clients et il n'y avait pas vraiment de synergie entre elles, confie Thomas Boutin, fondateur du groupe Cyrpeo. Accompagnés par l'agence Ad'Occ, nous avons revu notre stratégie avec une nouvelle enseigne, "Rêve de vélo", qui offre un éventail unique de solutions permettant à chacun d'être accompagné dans ses usages, ses envies, ses objectifs. Sur le plan commercial, cette marque globale va faciliter la création de passerelles entre les différentes activités. »

Séjours à vélo au top niveau

Pour cette nouvelle marque ombrelle, deux déclinaisons sont annoncées d'ici la fin de l'année : "Rêve de Vélo Events" se positionnera comme une agence événementielle proposant des expériences cyclistes, tandis que "Rêve de Vélo Travel" regroupera sur une même plateforme l'offre de séjours clés en main à destination des particuliers, la location de vélos et accessoires et le transfert de bagages.

Après avoir vu son activité voyage à vélo s'effondrer lors de la crise sanitaire (95% de perte de chiffre d'affaires), le groupe est aujourd'hui revenu à un niveau supérieur, grâce au retour massif de la clientèle étrangère (anglophone hors Europe). Une activité qui représente près de 40% d'un chiffre d'affaires global estimé à 8 millions d'euros en 2022.

Des pics de ventes de vélos

« J'ai toujours pensé que la région était idéale pour la pratique du vélo, que ce soit en termes de situation géographique, de météo avec de belles avant et après saisons, de réseaux de petites routes, de diversité de paysages », s'enthousiasme le fondateur de Cyrpeo.

Et les chiffres lui donnent raison, avec des pics de vente de vélos atteints depuis la crise sanitaire : « La vente se porte bien car les villes poussent à fond pour favoriser les moyens de déplacements doux. La région est très dynamique au niveau des aides pour l'investissement dans des vélos, notamment électriques, et Hérault Tourisme communique parfaitement sur différents segments de clientèle. En revanche, il reste beaucoup à faire en termes d'aménagements pour une sécurité routière adaptée ».

Le nouveau Plan Vélo 2023, annoncé le 20 septembre dernier par le gouvernement et doté d'un budget de 250 millions d'euros (200 millions pour les infrastructures cyclables et 50 millions pour le stationnement et la sécurité), est également un bon signal envoyé aux collectivités.

Déployer le réseau de magasins

Dans ce contexte porteur, le groupe veut monter en puissance en déployant son réseau. Deux ouvertures de magasins sont d'ores et déjà programmées, à Saint Dionisy (Gard) fin 2022 et à Lunel (2023). D'autres projets sont à l'étude, notamment hors Occitanie (Val de Loire), avec un objectif de huit magasins d'ici 2025.

« Nous voulons nous rapprocher de la clientèle en lui offrant une vraie qualité de service. Aujourd'hui, les ouvertures sont en nom propre mais nous ne sommes pas fermés à une idée de franchise », indique Thomas Boutin.

En deux ans, Cyrpeo a doublé ses effectifs et continue de recruter.

Concomitamment au lancement de la marque ombrelle, un site marchand vient d'être mis en ligne. Pas question pour le groupe de concurrencer les pure-players existants sur le marché mais bien de proposer de la vente omnicanale. Pour l'heure, le site ne propose en stock qu'une cinquantaine de vélos mais d'ici six mois, l'intégralité des stocks devrait être disponibles, soit entre 5.000 à 10.000 références (incluant les accessoires).

Ouvrir le capital

Pour se donner les moyens de ses ambitions, le dirigeant, qui jusque là est parvenu à financer ses investissements, reconnaît qu'il va devoir ajuster sa stratégie financière.

« Mes équipes sont motivées, nous connaissons notre force en terme de savoir-faire et de back-office. Hormis la fabrication de vélos, nous avons une vision à 360°, à ma connaissance il n'y a pas d'acteurs qui ait cette capacité. Mes partenaires bancaires m'ont toujours suivi mais pour accélérer notre développement et garder notre avantage concurrentiel, je suis prêt à faire entrer des investisseurs. »