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Les projets nucléaires de la France en Inde sont dans l’impasse

Après treize ans de négociations, l’accord-cadre espéré pour cette année tarde à se concrétiser.

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C’est le plus gros dossier de la France à l’étranger. Jaitapur se trouve à l’agenda de toutes les rencontres bilatérales entre l’Inde et la France depuis 2008. Mais, après plus d’une décennie de négociations, le chef de l’Etat français, attendu en Inde au premier trimestre 2023, ne signera toujours pas d’accord définitif. Au mieux, il peut espérer qu’un nouveau point d’étape soit franchi sur le mégaprojet de centrale nucléaire de Jaitapur.

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Il s’agit pour EDF de construire au bord de l’océan Indien, à environ 400 kilomètres de Bombay, dans l’Etat du Maharashtra, la plus importante infrastructure atomique civile au monde, six réacteurs pressurisés EPR d’une capacité installée de 9 600 mégawatts, l’équivalent de cinq centrales à charbon, capable de fournir de l’électricité à 70 millions de foyers.

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Après treize ans de négociations, l’énergéticien français, qui a remis le 22 avril 2021 à l’exploitant nucléaire indien Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL) une « offre technico-commerciale engageante », un document de 7 000 pages, avait parié sur un « accord-cadre engageant » en 2022. On en est très loin. « Cela fait quinze ans que nous assistons au défilé des présidents français à Jaitapur pour réaffirmer leur engagement sur ce projet, mais il ne se produit jamais rien », résume Satyajit Chavan, président du Jan Hakka Seva Samiti, qui fédère les organisations locales s’opposant au projet. « C’est le statu quo et un service de sécurité garde simplement le terrain, nous n’organisons même plus de manifestations », poursuit le militant.

Trois obstacles majeurs

Quatre ans ont passé depuis la dernière visite d’Emmanuel Macron à New Delhi en 2018 et les négociations butent toujours sur trois obstacles majeurs. Le financement du projet, tout d’abord. Contrairement à Hinkley Point au Royaume-Uni, EDF ne met pas une roupie à Jaitapur. Même si le coût reste confidentiel, les proches du dossier évoquent désormais 50 milliards d’euros, et même 70 milliards selon les opposants. « Il est évident que le gouvernement indien n’a pas l’argent », juge Satyajit Chavan.

Paris a remis une proposition de montage financier, jugée par la Cour des comptes (2020) comme « extrêmement favorable aux Indiens », et dont les conditions se rapprochent d’un financement d’Etat à Etat. Pourtant, à New Delhi, on jugerait cette offre trop chère et on demanderait un prêt du Trésor avec garantie de la France. « Ils ont en tête le modèle russe, où l’Etat apporte son financement direct », commente un proche du dossier. La Russie est, à ce jour, le seul pays à disposer de réacteurs opérationnels en Inde.

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