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Les raisons du retour en forme du FC Metz dans les sommets de Ligue 2

Installer le FC Metz comme un prétendant à la montée, à l'entame de la saison, n'était pas une aberration quand ce club avait souvent réussi, par le passé (2003, 2007, 2016 et 2019), à se remobiliser pour revenir en Ligue 1 l'année suivant une relégation. C'était honnêtement plus compliqué d'assumer ce pronostic au soir de la 13e journée et une défaite au Havre (0-2, le 24 octobre), la sixième de la saison : l'équipe comptait alors onze points de retard sur son adversaire du soir et douze sur le leader de l'époque, Bordeaux. On parlait alors de gouffre et Metz devait plutôt regarder derrière lui, englué en milieu de classement, trois points seulement devant le premier relégable (12e).

Les explications, la plupart audibles, n'avaient pas manqué : le contrecoup de la relégation, le changement complet de staff et des joueurs, pour la majorité revenus de prêt, qui n'avaient jamais évolué ensemble. Pourtant, le début de saison n'avait pas été catastrophique jusqu'à une lourde défaite à domicile contre Guingamp (3-6, le 12 septembre), où les Messins avaient alterné le très bon, menant 3-1 (15e), et le grand n'importe quoi avec trois expulsions en vingt-cinq minutes (Kouyaté 31e, Oukidja 45e, Jean Jacques 56e).

« On était repartis quasi de zéro, se rappelle le capitaine Matthieu Udol. Il fallait apprendre à se connaître mais on ne jouait pas trop mal et puis cette lourde défaite a été dure. On a tous pris un coup au moral. Il a fallu gérer les absences pour suspension, aussi. On était dans la difficulté. » Ce revers allait en effet faire très mal aux Grenats, qui traînaient leur chagrin au fil des journées, donnant l'impression de baisser les bras, quand l'adversaire ouvrait le score ou quand eux ne concrétisaient pas leurs occasions.

« Il y a eu une remise en question. Le travail commence à payer »

Pierre Dréossi, directeur sportif

Pour beaucoup, c'est à Raon-L'Étape, le 1er novembre, pour leur entrée en lice en Coupe de France, que les Messins ont retrouvé les clés. Un match âpre où ils ont dû se battre pour arracher leur qualification (2-1). Ce jour-là, l'entraîneur Laszlo Bölöni avait volontairement remanié son équipe, pour donner du temps de jeu à certains et en recadrer d'autres. « C'était le retour de la victoire qui nous fuyait depuis un mois. La rotation a fait du bien, reconnaît Udol. Les entrants ont assuré et cela a fait bouger les titulaires. Et on a enchaîné par la suite. » Metz était reparti et n'a plus connu le moindre revers - à part une élimination par Lyon en 32es de finale de la Coupe de France le 7 janvier (1-2) - jusqu'à aujourd'hui.

Installé dans un 4-3-3 plus dense au milieu, avec le retour de Georges Mikautadze en pointe, celui de Cheikh Sabaly, l'éclosion de Youssef Maziz et celle de Lenny Joseph, ce Metz new-look est bien plus équilibré : « Il y a eu une remise en question, concède le directeur sportif Pierre Dréossi. Le travail commence à payer. Il y a indéniablement des progrès. Dans son organisation, sa structuration, l'équipe est bien meilleure, mais ce serait une erreur de penser que tout va bien. »

Avec 16 points pris sur 18 possibles lors des six derniers matches, Metz est revenu au grand galop vers les sommets du classement (3e). À seulement deux points du deuxième, Bordeaux. Ce qui rend fier Bölöni : « Les joueurs font preuve de caractère. C'est l'élément le plus important, le caractère. C'est ce qui fait marcher le cerveau et les muscles, disait-il après le dernier succès face à QRM (2-0, le 13 janvier). On a eu un passage difficile cette saison mais on a réussi à le surmonter. Bravo à mon équipe, qui a réussi à se remettre la tête haute. Ce serait bien de continuer comme ça. » Il faudra bien compter sur Metz. Une fois encore.

publié le 28 janvier 2023 à 08h00