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Les Républicains : Eric Ciotti, la mue du « porte-flingue » et éternel « numéro deux »

Avec 42,73 % des voix militantes, le député des Alpes-Maritimes est bien placé pour l’emporter dimanche 11 décembre contre Bruno Retailleau (34,45 %) et devenir le prochain président du parti Les Républicains.

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Il est arrivé en tête, avec 42,73 % des voix militantes, devant Bruno Retailleau (34,45 %) et Aurélien Pradié (22,29 %). Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti se trouve en bonne position, même s’il aurait espéré une avance plus nette sur son rival du Sénat, et pour l’emporter au second tour, dimanche 11 décembre, et devenir, à 57 ans, le nouveau président du parti Les Républicains (LR).

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Il a mené une campagne de proximité, sillonnant les fédérations, à raison parfois de deux ou trois réunions publiques par jour, répétant son slogan « La droite au cœur » et défendant une ligne axée sur l’autorité et la sécurité, la liberté et le travail. Ses adversaires lui ont reproché « une campagne de rentier moins puissante que pendant la primaire pour la présidentielle [où il avait créé la surprise, en décembre 2021, contre Valérie Pécresse] », selon les mots du député du Lot Aurélien Pradié. L’intéressé assume : « Pour la primaire, je devais m’installer dans le paysage, mais les militants me connaissent désormais, ils savent que je suis de droite, je n’avais pas besoin d’en rajouter. »

Contrairement à sa campagne de 2021, il a tenté cette fois de se montrer plus rassembleur et « collectif ». Et a évité de prendre des risques, refusant la plupart des entretiens dans les matinales audiovisuelles et les émissions politiques du dimanche. Début novembre, il a vivement condamné les propos xénophobes du député du Rassemblement national (RN) Grégoire de Fournas (« qu’il(s) retourne (nt) en Afrique »), lancé en plein Hémicycle au sujet de l’Ocean-Vicking. Ce que certains militants de LR lui ont souvent reproché pendant ses réunions publiques.

« Tu es trop à droite »

Une campagne à contre-emploi liée à ses craintes de voir partir cadres et élus modérés, en désaccord avec sa ligne droitière, en cas de victoire le 11 décembre – ce que beaucoup prédisaient au cours des derniers mois. Le patron des centristes, Hervé Morin, a déjà menacé de rompre avec le parti gaulliste s’il était dirigé par Ciotti. « Tu es trop à droite », lui avait également reproché, cet été, le sénateur de Vendée Bruno Retailleau, qui s’est lancé à son tour dans la course pour tenter de lui barrer la route. « Sur certains sujets, je suis beaucoup moins à droite que toi », lui avait rétorqué M. Ciotti, qui, le 24 novembre, a voté pour la constitutionnalisation de l’IVG. Aujourd’hui, l’intéressé assure qu’il ne croit plus au scénario du « schisme » au sein de son parti.

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En août 2021, le député des Alpes-Maritimes avait bousculé le jeu de la primaire en se portant candidat au congrès (où les militants étaient appelés à choisir leur candidat à la présidentielle) contre des adversaires plus capés que lui, dont les anciens ministres Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Michel Barnier. Le forfait de Laurent Wauquiez – qui a renoncé à se présenter – ayant libéré le flanc droit de l’échiquier, Eric Ciotti s’était décidé à se lancer, pour contrer ce qu’il voyait comme « trois variations de centre ». Pendant la campagne, il avait multiplié les propositions chocs, alignées sur celle du RN, même s’il jure ne pas être favorable à l’union des droites : « préférence nationale » sur l’emploi et le logement, retour au droit du sang, « Guantanamo à la française » ou un « quoi qu’il en coûte sécuritaire ». Il n’hésitait pas non plus à reprendre à son compte la théorie xénophobe et complotiste du « grand remplacement ». Et avait suscité des crispations dans son propre camp en affirmant qu’en cas de second tour entre Emmanuel Macron et Eric Zemmour, il voterait sans hésiter pour ce dernier. Sa première place, au soir du premier tour de la primaire LR il y a un an, avait créé la surprise et confirmé la droitisation du corps militant. « Je suis arrivé à un niveau que peu avaient prévu au départ, y compris moi d’ailleurs », rappelait-il lui-même en s’esclaffant. « Ce résultat m’a hissé dans une autre catégorie. »

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