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Les Républicains : second tour entre Éric Ciotti et Bruno Retailleau pour la présidence du parti

Éric Ciotti est en bonne position pour accéder, le week-end prochain, à la présidence des Républicains. Avec 42,73 % des voix, l’élu des Alpes-Maritimes devance Bruno Retailleau (34,45 %), le président du groupe LR au Sénat. La participation a été de 66 216 votants sur 91 109 inscrits (72,67 %).

Droitisation du parti

Le second tour opposera donc deux représentants de l’aile droite du parti, mais avec une source idéologique différente : libérale-sécuritaire pour Éric Ciotti, libérale-conservatrice pour Bruno Retailleau. Incarnant une ligne plus modérée, Aurélien Pradié est éliminé puisqu’il termine à la troisième place avec 22,29 %.

Les voix, non négligeables, du secrétaire général sortant seront convoitées non seulement pour l’emporter, mais aussi pour éviter de nouveaux départs au sein de l’aile gauche du parti. Car Emmanuel Macron, mais également Nicolas Sarkozy, n’en finissent pas d’exercer une pression pour que LR, pris en tenaille entre le centre et l’extrême droite, se rapproche de la majorité présidentielle.

Des atouts différents

Avec 43 %, Éric Ciotti confirme son ancrage profond au sein de LR. Déjà, à la primaire présidentielle de 2021, il avait été en tête au premier tour avec un peu plus d’un quart des voix, avant d’être honorablement battu par Valérie Pécresse au second (39 %). Cette fois, son avance est nette. Éric Ciotti la doit aussi au « ticket » qu’il a de fait formé avec Laurent Wauquiez : au premier la présidence du parti, au second l’élection présidentielle de 2027.

Malgré le soutien de nombreux parlementaires, Bruno Retailleau, avec 34 %, devra batailler pour surmonter son retard. L’intéressé étant issu du villiérisme, et non du chiraquisme ou du sarkozysme, certains militants ont pu considérer qu’il n’appartenait pas complètement à la « famille », au contraire de ses deux concurrents qui ont commencé à y militer jeunes : Éric Ciotti à 16 ans au RPR, Aurélien Pradié à 18 ans à l’UMP.

Il n’est toutefois pas exclu que Bruno Retailleau, proche du président du Sénat Gérard Larcher, reçoive le soutien de représentants de l’aile modérée. Soit par conviction, afin de barrer la route à Éric Ciotti, qui a importé sans complexe à droite des marqueurs d’extrême droite (préférence nationale, abrogation du droit du sol au profit du seul droit du sang…). Soit par stratégie, afin de compliquer la donne pour Laurent Wauquiez : Bruno Retailleau, comme Xavier Bertrand (qui cultive une proximité avec Aurélien Pradié) figurent également parmi les présidentiables de droite.