France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Les risques et espoirs soulevés par les nouveaux médicaments contre l'obésité

15 à 20% de perte de poids avec des injections régulières, c'est la promesse de certains nouveaux médicaments contre l'obésité. Dans un contexte où l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s'inquiète d'une "épidémie" d'obésité en Europe avec une augmentation de 21% de sa prévalence entre 2006 et 2016, la question se pose : la solution médicamenteuse est-elle une révolution, ou un outil dont il faut user avec prudence ? Sciences et Avenir fait le point avec la Pr Claire Carette, médecin diabétologue et nutritionniste.

Des antidiabétiques prescrits à forte dose contre l'obésité

Ils s'appellent liraglutide, semaglutide et tirzepatide, du plus ancien au plus récent. Initialement prescrits contre le diabète de type 2, ils promettent respectivement 8%, 15% et 21% de poids en moins avec une injection hebdomadaire à forte dose. "Nous, médecins, sommes très contents que ces molécules existent, c'est ce que l'on attendait", approuve la Pr Carette. "Jusqu'à il y a peu, nous disposions de la chirurgie bariatrique et des mesures hygiéno-diététiques (activité physique, mode de vie et alimentation saine, ndlr), mais entre les deux il n'y avait rien."

Elle se garde pourtant bien de parler de "révolution", tant l'historique des antidiabétiques dont les effets secondaires amaigrissants en ont détourné l'utilisation est lourd. "Dans l'obésité il y a un lourd passif avec notamment les histoires catastrophiques du Médiator ou du rimonabant", pointe la Pr Carette. L'affaire Médiator, bien connue du public français, avait révélé des effets indésirables cardiaques ayant causé le décès de plus de 1.000 personnes, après qu'il a été utilisé comme coupe-faim pendant plusieurs décennies.