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Les trésors exhumés des ultimes années de Joe Strummer

Un nouveau coffret, consacré à la carrière post-Clash du chanteur et guitariste, dévoile notamment 15 morceaux inédits enregistrés entre 1999 et 2002.

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La malle aux trésors de Joe Strummer recelait encore des pépites. Terrassé le 22 décembre 2002, à l’âge de 50 ans, par un arrêt cardiaque, le leader du célèbre groupe anglais The Clash a laissé derrière lui une impressionnante quantité de documents écrits (notes, dessins, partitions…), mais aussi d’enregistrements audio qui ont longtemps attendu dans son sanctuaire, le vaste abri de jardin de sa maison du Somerset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, reconverti en studio. L’exploitation de ces précieuses archives, exhumées tardivement par sa compagne, Lucinda Tait, a débouché sur la publication, en 2018, d’un premier coffret, baptisé Joe Strummer 001, riche d’enregistrements originaux.

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Joe Strummer 002, deuxième volet de cette anthologie, se concentre sur les trois dernières années (1999-2002) de l’ancienne gloire du mouvement punk, qu’il passa à la tête des Mescaleros. Le coffret, qui propose les trois albums remastérisés du combo britannique (Rock Art & The X-Ray Style, Global A Go-Go, Streetcore), a le grand mérite de remettre en perspective – voire de réhabiliter – la production artistique post-Clash de Strummer.

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Loin de la furie punk, les Mescaleros ont permis au chanteur, guitariste et compositeur d’explorer de nouveaux rivages musicaux, de la world music à la country, en passant par la techno. Rien de très surprenant au fond, tant Strummer a toujours revendiqué cet éclectisme, déjà omniprésent du temps de Clash – en attestent les albums London Calling (1979) et Sandinista ! (1980), entrés depuis au panthéon du rock. Un cosmopolitisme musical qui avait aussi une dimension politique pour cet apôtre du multiculturalisme, ce dont témoigne le LP Global A Go-Go à travers des titres comme Bhindi Bhagee – qualifié par Strummer de « plaidoyer pour la tolérance » –, Shaktar Donetsk ou Mondo Bongo.

Punk rock mâtiné de reggae

Pour autant, même s’il ne retrouva jamais totalement l’inspiration ni l’incandescence des années Clash, l’interprète des classiques White Riot, London Calling ou Rock The Casbah, assagi à l’aube de la cinquantaine, était toujours capable de composer et d’interpréter des morceaux purement rock. Joe Strummer 002 le rappelle utilement. Parmi les morceaux qui le composent, le galvanisant Techno D-Day ou le touchant Coma Girl, écrit pour sa fille, Lola, et enregistré dans les studios Rockfield (Pays de Galles), quelques semaines avant le décès brutal du chanteur.

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Le coffret propose surtout une quinzaine de morceaux inédits, comme Ocean of Dreams (avec un ancien des Sex Pistols, Steve Jones, à la guitare) ou la reprise très réussie de Secret Agent Man, chanson popularisée par Johnny Rivers dans les années 1960. La plupart des autres nouveautés sont constituées de démos de titres figurant sur le triptyque des Mescaleros. L’occasion de découvrir la maquette de Tony Adams, sans doute l’un des meilleurs titres du groupe, du punk rock mâtiné de reggae d’inspiration très clashienne, ou encore celle de The Road to Rock’n’roll, ballade originellement écrite pour Johnny Cash, disparu en 2003 et dont Strummer était un grand admirateur. Les deux hommes ont d’ailleurs enregistré, en 2002, une cover à deux voix du classique de Bob Marley Redemption Song, dont une version avec Strummer seul au chant apparaît sur Streetcore.

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