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Ligue 1 : Les cinq autres records infâmants que peut aller chercher l’OL de Peter Bosz

Opta peut remercier l’Olympique Lyonnais de lui garantir une activité débordante avant la trêve du Mondial au Qatar. Il y a près d’un an, la société de statistiques sportives s’en était donnée à cœur joie après OGC Nice-OL : jamais une équipe de Ligue 1 n’avait perdu un match (3-2) après avoir mené de deux buts à la 80e minute depuis Brest en 1985, et jamais Lyon n’avait encaissé 16 buts après 11 journées de championnat depuis 1995. Décidément bien adapté aux contre-performances quasi chroniques qui accompagnent le club lyonnais depuis une dizaine d’années, Peter Bosz remet ça avec brio cet automne. Rien que dimanche soir à Lens (1-0), son OL a fait très fort en trois stats :

  • Aucun tir cadré en quatre-vingt-dix minutes, une première pour Lyon en Ligue 1 depuis septembre 2019 (0-1 contre le PSG).
  • L’OL compte 9 points de retard sur le podium après seulement 9 journées pour la première fois depuis 1995.
  • Il s’agit surtout de la quatrième défaite de rang des Lyonnais, une première depuis… l’ère Raymond Domenech, en mars 1991.

Quand on sait que bon nombre de supporteurs de l’OL n’étaient pas nés lors du précédent record d’une statistique aussi lourde de sens, ça nous incite forcément, à 20 Minutes, à nous projeter sur d’autres perfs à faire tomber pour Peter Bosz, avant une possible prolongation de contrat à la fin de la saison. Car ne l’oublions pas, « il faut être patient avec Peter », comme l’a rappelé Jean-Michel Aulas dans L’Equipe, dimanche soir après le revers à Bollaert.

Un tournant à mieux négocier au Vélodrome

La regrettable anomalie contre le rival olympien (2e) est toujours là. Depuis l’arrivée du coach néerlandais en juin 2021, l’OL a perdu 7 de ses 8 matchs chez les clubs du top 5 en Ligue 1. Comme s’il s’agissait d’un dernier bastion d’hégémonie (11 victoires, 10 nuls et 2 défaites depuis 2010), les partenaires d’Anthony Lopes se sont par contre encore trimballés au Vélodrome en mai dernier (0-3). Le 6 novembre, il s’agirait de ne plus passer au travers pour valider le carton plein contre les gros, Peter.

Une quatrième saison sans C1 à assurer

Avec déjà 9 points de retard sur le FC Lorient de Régis Le Bris (3e), Lyon a quasiment fait le plus dur dans ce premier quart du championnat. A ce rythme, la qualification en Ligue des champions, présentée comme obligatoire durant tout l’été, ne sera même plus un sujet de discussion lorsque le championnat s’arrêtera temporairement dans six semaines. Pour trouver trace d’une telle disette de quatre saisons consécutives sans C1, il faut évidemment filer dans le millénaire précédent, et ce avec en point d’orgue une élimination avec panache en tour préliminaire à Maribor (Slovénie) en août 1999. De même, une deuxième saison consécutive hors du top 5 serait une première pour Jean-Michel Aulas depuis mai 1998, avant notre première étoile de champion du monde donc.

Dans les clous pour un grand chelem à l’extérieur

Hormis à la limite durant la dernière demi-heure à Monaco (2-1), le néant proposé à l’extérieur par l’OL (1 nul et 3 défaites) nous incite à ne pas vraiment voir où la bande à Peter Bosz va être capable d’enfin l’emporter cette saison. Inutile de se plonger dans les archives pour savoir que même du temps de Vladimir Kovacevic, pareil grand chelem de la lose n’est jamais arrivé loin de Lyon (ou de Décines). Dream bigger.

Une défaite contre l’ASSE en Coupe en bonus

Eliminé l’an passé de la Coupe de France sans avoir perdu, en raison du chaotique 32e de finale contre le PFC à Charléty (arrêté à 1-1), l'OL pourrait espérer sauver par ce biais une saison bien mal embarquée en Ligue 1. Mais vu à quel point les galères s’accumulent à Lyon, ne pourrait-on pas imaginer la première élimination de l’histoire en Coupe contre le voisin stéphanois ? La dernière trace d’une victoire stéphanoise (2-0 grâce à Patrick Réveilli et Salif Keita) en Coupe de France remonte à avril 1971, mais elle s’était suivie d’une qualification de l’OL, vainqueur (3-0) au retour à Gerland. Plus de 40 piges après, ça serait quand même dingue de voir une ASSE moribonde en Ligue 2 (18e) remporter un derby si inattendu, non ?

9 avril 1971 : Avant le derby retour en Coupe De France (match aller perdu 2/0) la confiance est de mise à LYON.
Assurance incroyable. pic.twitter.com/eUj0h8f6a1

— Stephane (@OL_HISTOIRE) April 9, 2017

Une douzième place qui fait rêver

En surclassant la 7e place « Covid-19 » de Rudi Garcia en 2020, et ce dès sa première saison sur le banc lyonnais (8e), Peter Bosz a certes frappé fort en 2021-2022. Mais vu la (non) dynamique de son groupe, il a le profil pour le conduire au-delà de la 11e place, dernier pire classement obtenu par l’OL dans l’élite en 1996, avec Guy Stéphan aux manettes. A condition que Jean-Michel Aulas ne lui renouvelle sa confiance aveugle, y compris durant le break de la Coupe du monde au Qatar, et ce même si John Textor prend d’ici là officiellement les commandes du club. Quant au doublé 15e-16e de Raymond Domenech de 1991 à 1993, ça ressemble à une perf hors d’atteinte, encore que…