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Livraisons d’armes à l’Ukraine : plusieurs partis de l’opposition réclament un débat

Le PCF, LFI, LR et le RN estiment que l’envoi d’armes lourdes par différents pays occidentaux, dont la France, doit être interrogé. Ils plaident pour l’organisation d’un vote devant la représentation nationale.

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Au fil des livraisons d’armes européennes à l’Ukraine, les oppositions, en France, commencent à faire bruisser une question : jusqu’où ira la France dans le soutien à Kiev ?

Alors que l’Assemblée nationale doit accueillir, mardi 31 janvier, le président du Parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk, c’est une interrogation qui agite la gauche comme la droite, du Rassemblement national (RN) à La France insoumise (LFI) et au Parti communiste (PCF) en passant par le parti Les Républicains (LR).

Jusqu’à présent, un silence relatif s’était installé autour de la question, entre respect du « en même temps » tenté par Emmanuel Macron face à Vladimir Poutine et évitement d’un sujet clivant à gauche. Le 3 octobre 2022, pour la rentrée parlementaire, la majorité avait organisé un débat sur ce thème au Palais-Bourbon, dans l’idée de mettre en lumière les divisions de la gauche et surtout de renvoyer dos à dos LFI et le RN, accusés par le parti Renaissance de « complaisance » vis-à-vis du pouvoir russe. Le 30 novembre, députés « insoumis » et d’extrême droite s’étaient abstenus sur une résolution de soutien à l’Ukraine.

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Depuis, la situation a changé – Emmanuel Macron a annoncé, le 4 janvier, la livraison de chars légers aux troupes de Kiev – et c’est désormais la gauche, emmenée par le groupe communiste à l’Assemblée nationale, qui plaide pour la tenue d’un débat parlementaire.

« Depuis quelques semaines, des étapes importantes ont été franchies (artillerie tractée, chars légers…) jusqu’à l’annonce de la livraison de chars lourds par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Pologne et demain, peut-être par la Suède ou la France. (…) Les conséquences d’un tel engrenage doivent pouvoir être mesurées par la représentation nationale. Sommes-nous prêts à assumer le risque d’entrer en guerre avec la Russie ? », demandent ainsi dans une lettre à la première ministre, Elisabeth Borne, le chef de file des députés communistes et apparentés, André Chassaigne, et le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

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Leur interrogation, qui soulève des débats stratégiques et théoriques, comme la définition d’un cobelligérant ou d’une escalade militaire, est soutenue par les députés LFI, qui partagent globalement le même logiciel géopolitique prônant une sortie de l’OTAN et l’anti-atlantisme.

« Surenchère morale »

« Il est insupportable que des enjeux aussi lourds ne soient pas soumis à la représentation nationale », estime le député (LFI) du Val-d’Oise Arnaud Le Gall, membre de la commission des affaires étrangères et corédacteur du volet international du programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier avait « regretté », le 1er mars 2022 à l’Assemblée nationale, la livraison d’armes à l’Ukraine décidée par l’Union européenne. Après une campagne présidentielle où la question ukrainienne s’était retrouvée au cœur des divisions de la gauche, les « insoumis » ont fait profil bas, notamment parce que M. Mélenchon voulait éviter de trop cliver s’il devait par la suite arriver à Matignon à l’issue des législatives.

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