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Lot : deux chasseurs vont être jugés après la mort d'un jeune homme

En décembre 2020, un chasseur avait mortellement tiré sur Morgan Keane, 25 ans, après l’avoir confondu avec un sanglier, lors d’une battue organisée dans le Lot.

Source AFP
Un chasseur avait pris le jeune homme pour un sanglier alors qu'il coupait du bois dans son jardin (photo d'illustration).
Un chasseur avait pris le jeune homme pour un sanglier alors qu'il coupait du bois dans son jardin (photo d'illustration). © FRANCOIS LAURENS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Publié le 27/09/2022 à 13h23 - Modifié le 27/09/2022 à 13h48

La mort du jeune Morgan Keane, dans le Lot en décembre 2020, avait suscité effroi et colère. Deux ans après l'accident de chasse qui lui avait coûté la vie, le chasseur à l'origine du tir mortel et le directeur de battue seront jugés le 17 novembre à Cahors (Lot) pour « homicide involontaire lors d'une action de chasse », a indiqué le procureur de la République Alexandre Rossi dans un communiqué. Morgan Keane a été tué le 2 décembre 2020 à Calvignac par un chasseur qui l'avait pris pour un sanglier alors qu'il coupait du bois dans son jardin. Le jeune homme, né en Aveyron d'une mère aveyronnaise et d'un père britannique, était âgé de 25 ans.

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Les deux prévenus risquent jusqu'à « trois ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amende, l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans ou encore le retrait de permis de chasse à titre définitif », précise le parquet.

Les amies de Morgan Keane espèrent le retrait à vie de leur permis de chasse

La mort de Morgan Keane avait suscité un vif émoi dans la région, menant à la création du collectif Un jour un chasseur, qui propose notamment d'interdire la chasse le mercredi et le dimanche et d'établir des « distances de protection autour des zones d'habitation qui soient égales à la portée maximale des armes ». Des propositions majoritairement rejetées par une mission du Sénat mi-septembre. « On espère que le procès sera exemplaire avec une peine exemplaire », dont « l'interdiction du permis à vie », ont indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) les membres du collectif Un jour un chasseur, composé d'amies de Morgan Keane.

Le collectif souhaite que « les victimes soient considérées » et aimerait qu'à l'issue du procès des « espaces non chassés » soient mis en place autour des maisons des proches de la victime. « Pour qu'ils ne soient pas confrontés à la vue et au son de la chasse », expliquent ses membres.

Pour l'heure, le frère de Morgan Keane s'est constitué partie civile, selon le parquet, ainsi que la fédération départementale des chasseurs du Lot. Un jour un chasseur dénonce la constitution de partie civile des chasseurs : « Une battue, c'est quelque chose de collectif. Il devrait y avoir une responsabilité collective. C'est assez choquant qu'ils se placent comme victimes. »

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