France
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« Louis 28 », sur France.tv Slash : au palais, le roi se marre

Faisant fi de tout esprit de sérieux, cette sympathique série parodique campe une France où la royauté ainsi que les privilèges n’ont pas été abolis et qui hérite d’un jeune souverain benêt.

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FRANCE.TV SLASH – À LA DEMANDE – SÉRIE

Plus c’est gros, mieux ça passe. Au royaume de la satire politique, les propositions les plus farfelues sont actuellement les plus réussies. Si Jean-Pascal Zadi se taille un costume de présidentiable dans En place (sur Netflix), c’est pour réenchanter, dans la mesure de ses moyens, une vie politique minée par le cynisme de ses leaders et l’apathie des électeurs.

Si les créateurs de Louis 28 (Géraldine de Margerie et Maxime Donzel, les parents de la très sympathique Toutouyoutou, en 2022) font comme si les privilèges n’avaient jamais été abolis, c’est pour mieux dénoncer l’atmosphère « fin de règne » qui engourdit la démocratie française et ramollit la République.

Louis 28 s’écrit désormais en chiffres arabes, car, dans ce royaume-là, plus personne ne maîtrise l’usage des chiffres romains. Nous sommes en 2023 et la France est une monarchie sans tête, puisque l’essentiel de la famille royale – dont le roi Louis 27 – vient de périr dans un mystérieux accident d’avion. En attendant de retrouver les boîtes noires, il faut bien nommer un successeur, et la cour doit se rendre à l’évidence : c’est le jeune Cédric, fruit naturel d’une liaison entre un fils disparu du roi et une roturière, qui hérite de la couronne.

Humour potache

Entre Palais royal ! (2005), de Valérie Lemercier, et l’Auteuil Neuilly Passy (1991) des Inconnus, Louis 28 dépeint dans un format taillé pour le jeune public la difficile implantation de Cédric dans ses nouvelles fonctions royales. D’autant plus que le roi, tout juste pubère, n’est pas le plus malin des garçons, et qu’autour de lui toute une bande d’intrigants cherchent à lui nuire. En premier lieu Saint Avit, le régent, un ecclésiastique qui s’est fait coiffer au poteau par Cédric dans l’ordre de la succession au trône.

Mais le jeune roi pourra aussi compter sur quelques alliés de circonstance, plus attachés à leur statut qu’à la préservation de la monarchie. Parmi eux, La Vipère et La Pompa, deux courtisans aux reparties désopilantes, menacés dans leur rôle de représentants des minorités (l’une est noire, l’autre est gay) par les changements à l’œuvre à la tête du pays.

Faisant fi de tout esprit de sérieux dans la description de cette monarchie moribonde, Louis 28 met en scène l’initiation de Cédric et de sa mère aux rituels de la cour et à leurs nouvelles responsabilités. L’humour potache et les références à la culture populaire permettent à la série de nous emmener assez loin dans le ridicule. Des parties de chasse en perruque au dépucelage en public du Dauphin, les occasions de rire ne manquent pas et les dix épisodes, au format assez court, filent à toute vitesse.

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