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Mais que se passe-t-il avec “la tour penchée” de Bologne ?

Italie.

Depuis le week-end dernier, le trafic autour de la tour Garisenda – qui, avec sa voisine, la tour Asinelli, est le symbole de Bologne – a été limité. La raison ? Une augmentation des oscillations du monument qui a poussé les autorités compétentes à prendre cette mesure pour effectuer des vérifications supplémentaires.

Les deux tours de Bologne, la Garisenda, à gauche, et celle des Asinelli, à droite. Photo prise à Bologne, en Italie, en septembre 2022.
Les deux tours de Bologne, la Garisenda, à gauche, et celle des Asinelli, à droite. Photo prise à Bologne, en Italie, en septembre 2022. PHOTO RICCARDO FABI/AFP

En Italie comme à l’étranger, lorsqu’on évoque la “tour penchée”, la pensée va tout de suite au campanile de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, mieux connu sous le nom de “tour de Pise”. Mais le monument de la ville toscane n’est pas le seul édifice historique italien qui présente une forte anomalie d’inclinaison.

À quelque 170 kilomètres au nord-est de Pise se trouve en effet la ville de Bologne, qui ne compte pas une mais bien deux “tours penchées”. La plus imposante, celle des Asinelli, culmine à 97 mètres de hauteur et présente une inclinaison de 1,3 degré. À quelques mètres à peine se dresse sa voisine, la tour Garisenda. Plus basse (48 mètres), elle est néanmoins bien plus inclinée que la tour Asinelli (4 degrés). Et c’est en partie pour cette raison qu’elle a attiré l’attention de la presse nationale (et internationale) ces derniers jours.

“Une augmentation anormale des oscillations”

Car comme l’explique le site d’information Il Post, le week-end dernier “la municipalité de Bologne a limité le trafic autour des deux tours symboles de la ville, puisque ces derniers mois les instruments qui servent à mesurer la stabilité de la tour Garisenda ont relevé une augmentation des oscillations”.

Selon la communication de la ville, ces limitations du trafic serviront à effectuer des mesures plus précises et ne seraient donc pas un signal relevant d’une préoccupation quant à un possible effondrement imminent du monument.

“Réaliser une structure de protection”

Toutefois, Matteo Lepore, le maire de la commune, a affirmé plus tard que toutes les options étaient en ce moment sur la table, évoquant même l’éventualité d’une piétonnisation de la place qui entoure la Garisenda. “Cette tour oscille depuis qu’elle a été construite [en 1109, et elle a été raccourcie au XIVe siècle pour cette raison], mais ces oscillations sont devenues anormales, et cette situation dérive d’une dégradation de la consistance de la matière”, a affirmé Lepore, dont les déclarations sont relayées par le quotidien romain La Repubblica.

Ainsi, l’édile dit attendre les réponses du comité d’experts déployé sur place avant de prendre les prochaines mesures, mais annonce déjà la réalisation d’une “structure de protection qui servira à mettre en sécurité la tour et la zone qui l’entoure”. Une première étape avant qu’un véritable renforcement de la Garisenda ne commence.

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