France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Maltraitance animale en hausse : chien martyr, arche de l'horreur... cinq affaires qui ont marqué la région

Alors que les chiffres de la maltraitance animale sont en hausse, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce vendredi 27 janvier un nouveau plan pour renforcer la lutte contre les sévices envers les animaux. Retour sur les affaires récentes qui ont secoué la région.

En 2021, 12 000 infractions qui visent les animaux ont été relevées par les forces de l'ordre. Parmi ces infractions, 42 % constituent des délits, c'est-à-dire qu'il s'agit de cas de sévices graves ou d'actes de cruauté. En cinq ans, les cas de maltraitance animale ont bondi de 30 %, indiquent les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Ce vendredi 27 janvier, Gérald Darmanin s'est rendu dans un refuge SPA dans l'Essonne pour annoncer un nouveau plan gouvernemental pour lutter contre la maltraitance animale.

Quelles maltraitances, quels animaux ?

Les chiffres sont effrayants, et globalement, il faut le dire, ce sont les chiens qui souffrent le plus des maltraitances infligées par les humains.

Le "meilleur ami de l'homme" est concerné dans 46 % des délits enregistrés entre 2016 et 2021. 33 % de ces délits concernent des chats, 6 % des bovidés, 6 % des équidés et 3 % des oiseaux, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur.

La nature des maltraitance donne quant à elle également le vertige. 76 % des procédures pour maintien dans de mauvaises condition concernent des chiens. 73 % des cas d'abandon concernent des chiens, 62 % des empoisonnements visent des chiens et les chats sont victimes dans 34 % des cas. Enfin, 39 % des atteintes sexuelles sur des animaux sont commises sur des chiens, 20 % concernent des équidés. Viennent ensuite les bovidés (14 %) et les chats (10 %). "Les chats sont davantage victimes de pièges (91%) et de violences physiques (50%)", ajoute le site de Vie publique.

Notre région n'est pas épargnée par ce fléau. L'occasion de revenir sur cinq affaires dont nous avons parlé ou reparlé dans les médias, au cours de cette année.

1. Sauvetage in extremis à Alrance

L'affaire d'Alrance, petite commune de l'Aveyron, illustre bien malheureusement le mauvais positionnement du département dans les chiffres relevés par le ministère de l'Intérieur sur la maltraitance. Le sauvetage et la découverte d'une maison "de l'horreur", remonte à la mi-janvier. Les 13 et 14 janvier, la SPA de Rodez et les gendarmes sont intervenus dans ce domaine pour secourir de nombreux animaux livrés à eux-mêmes, pour certains dans un état critique. 

Ils ont notamment sauvé une chèvre, qui nécessitait des soins d'urgence à cause d'une patte cassée, une dizaine de chiens, livrés à eux-mêmes dans leurs excréments et sans nourriture, notamment un dogue allemand, qui ne pesait que 20 kilos alors qu'à son âge, il "devrait peser dans les 70 kg" témoignait le responsable du refuge SPA de Rodez. Les propriétaires de cette maison sont recherchés et une procédure judiciaire a été ouverte.

2. Des centaines de chats kidnappés et torturés dans l'Hérault

C'est une affaire qui a marqué 2022. Des dizaines et des dizaines de disparitions de chats, dans un secteur situé autour de Gignac et Pézenas. Relayée également par la presse nationale, puisque le Parisien avait publié une enquête sur le sujet, l'affaire avait inquiété de nombreux propriétaires de chats.

La psychose avait augmenté d'un cran lorsque certains chats, rescapés, sont rentrés à leur domicile, portant des traces de maltraitance. L'un d'entre eux a dû être euthanasié, à cause d'un syndrome de la queue-de-cheval, comme nous l'expliquions dans cet article, tandis que de nombreux chats avaient été retrouvés mort empoisonnés. En un peu moins d'un an, 140 disparitions de chats avaient été relevées. 

3. L'arche de l'horreur à Lunel

Une autre découverte macabre, théâtre d'un traitement indigne de nombreux animaux, a conduit, début 2023, à deux ans de prison avec sursis pour le propriétaire d'un refuge animalier. L'affaire du charnier du refuge "Au secours des quatre pattes", à Lunel, commençait le 22 novembre 2021, lorsque les gendarmes découvrent une dizaine d'animaux morts (chiens, chèvres, moutons, pour certains attachés), d'autres faméliques et dans un état sanitaire déplorable.

Des cadavres d'animaux ont été retrouvés dans ce refuge à Lunel.
Des cadavres d'animaux ont été retrouvés dans ce refuge à Lunel.

Face à la justice, le responsable de cette structure associative a dû répondre d'actes "d'abandon volontaire d'un animal", "privation de nourriture ou d'abreuvement", "placement ou maintien d'animal dans un environnement pouvant être cause de souffrance". Il était aussi jugé pour abus de confiance, car il avait notamment utilisé les moyens de paiement du refuge pour acheter, entre autres, des cigarettes et de l'alcool.

4. Mambo, chien martyr de Perpignan

En 2022, le chien Mambo quittait ce monde, à l'âge de 16 ans. Une longue vie pour un chien et si la mort de Mambo avait figuré dans les titres de la presse, c'est parce que ce petit canidé revenait de très loin. En 2009, alors qu'il n'a que deux ans et demi, ce petit pinscher croise la route d'un adolescent qui tente de brûler vif l'animal, en l'aspergeant d'essence et lui mettant le feu.

Mambo, un an après son calvaire.
Mambo, un an après son calvaire. Midi Libre - SYLVIE CAMBON

Après greffes de peau, opération et piqûres d'insuline à vie, le chien Mambo s'est remis et est devenu une icône de la maltraitance animale, au point que des personnalités comme Alain Delon, Brigitte Bardot, Michel Drucker... Ont croisé sa route. 

5. Trafic de chevaux dans le Gard

Du pré à l'assiette. C'est ainsi que résumait le triste parcours des chevaux, victimes d'un réseau international de trafiquants, jugé à Marseille au mois de juin 2022. Le réseau était parfaitement organisé. Des rabatteurs, achetaient avec ou sans papiers, ou récupéraient des chevaux contre bons soins auprès de particuliers. De là, les animaux transitaient à travers toute l'Europe jusqu'à atterrir aux abattoirs d'Alès et Pézenas. 

A lire aussi : Alès et Pézenas au centre d’un trafic international de chevaux : 19 prévenus devant le tribunal de Marseille

Au bout de la chaîne, Georges Gonzales, le patron de la société alésienne Équid’sud, trompait ses clients en leur proposant de la viande certifiée française, mais qui venait e réalité de plusieurs pays.