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Manifestation du 23 mars, en direct : cortèges nombreux et quelques incident en régions, et à Paris ?

Manifestation du 23 mars, en direct : cortèges nombreux et quelques incidents en régions, et à Paris ? Les manifestations du 23 mars semblent profiter d'une forte mobilisation et les cortèges ont avancé dans le calme, à quelques exceptions près à Lorient ou au Havre. Suivez les mobilisations en direct.

  • Nouvelle journée de manifestations ce jeudi 23 mars en France, plus de 300 rassemblements sont organisés dans l'Hexagone.
  • L'ampleur de la mobilisation aujourd'hui sera une donnée politique majeure : le mouvement de contestation poursuit-il son essoufflement ou bien est-il relancé après l'adoption de la réforme des retraites ? Selon les estimations des renseignements, 600 000 à 800 000 personnes sont attendues dans la rue en France, dont 40 000 à 70 000 à Paris.
  • Les cortèges sont très fournis dans les grandes villes et les manifestations du 23 mars se sont déroulées sans encombres pour la plupart. Des tensions ont éclaté entre manifestants et policers à Lorient, tandis qu'au Havre ou à Rouen, les manifestations ont été ralentie par des petits barrages enflammés sur le parcours.

Carte des manifestations du 23 mars

Les manifestations du jeudi 23 mars organisées à l'appel de l'intersyndicale se précisent et plus de 300 rassemblements sont prévus par l'Unsa.

En direct

A Lorient, des tensions sont apparues lors de la manifestation du 23 mars d'après les informations du Télégramme. Un groupe de manifestants situé en tête de cortège a mis le feu à des poubelles sous les yeux de la police avant de lancer des pierres, des bouteilles en verre et d'autres projectiles sur les membres des forces de l'ordre. En réponse, les policiers ont usé de gaz lacrymogène. La face à face a duré plusieurs minutes entre les deux camps.

C'est à midi, avec une heure et demi de retard que le cortège marseillais a fait les premiers pas en direction du Mucem pour la manifestation du 23 mars. Jean-Luc Mélenchon qui s'est mêlé à la foule de manifestants en milieu de matinée a appelé tous les opposants à la réforme des retraites à "garder [leu] sang-froid [sans] se laisser intimider d’aucune façon", rapporte La Provence. "Aujourd’hui il faut jeter toutes nos forces dans la bataille, il faut absolument que par la grève, par la manifestation, la force, la puissance populaire mettent à l’ordre du jour cette censure populaire qu’il faut voir appliquer contre la loi de la retraite à 64 ans", a-t-il ajouté présentant une forte mobilisation comme seule solution contre l'adoption de la réforme.

Les syndicalistes encadrent avec encore plus de soin les manifestations du 23 mars et pour cause : ils craignent de voir les affrontements observés entre manifestants et forces de l'ordre lors des mobilisations spontanées se répéter dans les cortèges. C'est notamment la présence d'éléments radicaux et/ou de casseurs, venus aux manifestations expressément pour en découdre avec la police, qui inquiète les organisations syndicales. Les craintes sont évidemment plus importantes face à la colère des manifestants radicaux exacerbée depuis le recours au 49.3 et rendent la situation "explosive" comme l'avaient anticipé les syndicats.

A Lyon, la manifestation du 23 mars a pris le départ depuis la Manufacture des Tabacs. Le cortège va être surveillé de près car des incidents et affrontements entre manifestants radicaux et forces de l'ordre sont survenus lors des deux précédentes mobilisations.

Top départ pour la manifestation du 23 mars à Montpellier. Depuis la place Zeus, de nombreux opposants à la réforme des retraites suivent le cortège syndical pour contester l'adoption du projet de loi.

A Marseille, la foule s'agglutine sur le Vieux-Port avant le départ de la manifestation qui ne devrait plus tarder. Sur la place emblématique de la cité phocéenne et au bas de la Canebière les manifestants sont très nombreux. Ailleurs en Provence, les cortèges sont en route et fournis à Arles et Avignon.

A Rouen, les manifestants se félicitent de la forte mobilisation apparente et plus importante que la semaine dernière selon certains participants au micro de 76actu. Mais à la manifestation syndicale s'est ajoutée une mobilisation sauvage qui prend la direction du centre-ville selon les journalistes.

Alors que les manifestations sont organisées partout en France, les opposants à la réforme des retraites organisent d'autres mobilisations comme des manifestations et des blocages sur les routes. La circulation sur le périphérique de Toulouse et celui de Lyon est entravée par des barrages filtrants, des barricades embrasées ou des manifestants qui font le pied de grue. A Lille, pour désengorger la situation sur le périphérique, les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

A Brest, le départ de la manifestation est imminent. Une foule noire de monde s'est réunie place de la Liberté avant de prendre la direction de la rue Jean Jaurès.

La manifestation normande du Havre a pris le départ vers 10h20 mais le cortège a été bloqué, dans les premières minutes du défilé, par un feu sur les rails du tramways puis par des poubelles inflammées. Plusieurs objets ont été brûlés durant les mobilisations matinales et ont nécessité l'intervention des pompiers pour sécuriser le cortège. La manifestation a depuis repris la route au Havre notent les journaliste de 76actu.

Syndicats et autorités redoutent une flambée des violences dans les manifestations ce jeudi. Les services de renseignements sont certains de la présence d'éléments radicaux dans les cortèges notamment des gilets jaunes à Paris, où 400 à 600 manifestants radicaux sont attendus, mais aussi à Nice, Dijon, Quimper, Grenoble, Pau ou encore Maubeuge ou Douai. La note des forces des renseignements consultée par BFMTV, les éléments les plus revendicatifs seront à Annonay, Aubenas, Charleville-Mézières, Lille ou Mulhouse. Des manifestants de l'utlra-gauche sont aussi attendus par endroit : 150 à Paris et en nombre inconnu à Rennes, Lille, Dijon, Grenoble, Caen, Angers et Nancy.

C'est tout l'enjeu des manifestations du 23 mars : le nombre de personnes qui descendront dans les rues. Les syndicats s'attendent à une forte mobilisation mais n'ont pas fixé d'objectif quantitatif, les renseignements de leur côté estiment que 600 000 à 800 000 personnes sont susceptibles de descendre dans les rues ce jeudi, dans les 352 manifestations organisées sur tout le territoire selon les syndicats, dont 40 000 à 70 000 à Paris. 

A Nice, à Toulon, au Havre, à Clermont-Ferrand ou encore à Rouen, les manifestants sont les premiers à défiler dans les rues ce jeudi 23 mars pour s'opposer à la réforme des retraites. Dans les Alpes-Maritimes, les manifestants sont à l'heure et prennent le départ depuis le CADAM en direction de l'aéroport de Nice rapportent les journalistes de Nice Matin.

La journée de manifestation du 23 mars a bel et bien débuté. Plusieurs blocages et rassemblements se sont organisés à divers endroits en particulier sur les routes, près des gares et des aéroports. C'est le cas notamment aux abords de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris où les manifestants empêchent l'accès au Terminal 1 ou tout simplement à l'aéroport sur les routes à proximité. A Bordeaux, l'aéroport de Mérignac est également bloqué.

Quels sont les heures et lieux de départ des manifestations à Paris et en France ?

  • Paris : à 14h depuis Bastille
  • Marseille : à 10h30 depuis le Vieux-Port
  • Lyon : à 11h depuis la Manufacture des Tabacs
  • Toulouse : à 15h au métro Saint-Cyprien
  • Nice : à 10h devant le CADAM, à la Préfecture des Alpes-Maritimes
  • Nantes : à 10h30 depuis le Miroir d'eau
  • Montpellier : à 10h30 depuis la Place Zeus
  • Strasbourg : à 14h depuis l'Avenue de la Liberté
  • Bordeaux : à 12h depuis l'Allées de Tourny
  • Lille : à 14h30 depuis la Porte de Paris
  • Rennes : à 11h depuis la Place de Bretagne
  • Toulon : à 10h depuis la Place de Liberté
  • Le Havre : à 10h depuis le Cercle Franklin
  • Dijon : à 14h depuis la Place de la Libération
  • Nîmes : à 14h30 depuis les Jardins de la Fontaine
  • Clermont-Ferrand : à 10h depuis la Place du 1er Mai
  • Tours : à 14h depuis la Place Anatole France
  • Perpignan : à 10h30 depuis la Place de Catalogne
  • Rouen : à 10h depuis le Cours Clémenceau
  • Caen : à 14h30 depuis le Cargö

Quel est le parcours de la manifestation à Paris ?

Ce jeudi 23 mars, la manifestation organisée à Paris doit suivre l'un des trajets traditionnels de la capitale. Au départ de la place de la Bastille, le parcours prévoit un passage par la place de la République, puis par les boulevards Saint-Martin, Saint-Denis, Bonne Nouvelle, Poissonnière, Montmartre, des Italiens et enfin Capucines. L'arrivée et la dispersion des manifestants doit se faire à la place de l'Opéra.

Quel parcours pour la manifestation à Marseille ?

C'est le plus souvent depuis le Vieux-Port que les manifestations prennent le départ à Marseille en direction de la Porte d'Aix. Le parcours doit passer par le Mucem et la Place de la Joliette.

Quel est le parcours de la manifestation à Lyon ?

A Lyon, la manifestation du 23 mars doit partir comme à l'accoutumée de la Manufacture des Tabacs pour rejoindre la place Bellecour, lieu où se termine le plus souvent les manifestations organisées en semaine. Le chemin doit passer par Saxe-Gambetta et Guillotière, emprunter le pont éponyme et se rendre sur la place Antonin-Poncet.

Des violences redoutées aux manifestations du 23 mars ?

Les manifestations du 23 mars finiront-elles en affrontements entre manifestants et force de police ? C'est une crainte justifiée par les images des mobilisations spontanées qui se multiplient ces derniers jours. Photos et vidéos montrent des charges des autorités, notamment de la brigade de répression de l'action violente motorisée (BRAV-M) à Paris, et des coups violents portés à des manifestants. "La police intervient de façon… 'énergique', on va dire, et parfois sans discernement", a reconnu Philippe Martinez dans un entretien au Monde à la veille de la neuvième journée de mobilisation. Des accusations de violences policières ont fusé du coté des élus de gauche qui ont dénoncé des interventions et arrestations "abusives".

Ces interventions musclées ne seraient toutefois pas attendues dans les cortèges du 23 mars, lesquels seront organisés et suivront des parcours déterminés et balisés par les autorités. D'après les explications de Johann Cavalero, délégué national du syndicat Alliance, invité sur BFMTV, la violence et la répression des forces de l'ordre seraient une réponse à des mobilisations inopinées et imprévisibles : "La différence, c'est que nous n'avons pas d'interlocuteurs pour préparer le parcours ou pour nous dire ce qu'ils souhaitent faire. On ajuste donc le dispositif et on réagit par rapport à ce qu'il se passe en face." Aux yeux du patron de la CGT, les interventions plus nombreuses et plus violentes de la police sont aussi une "vieille tactique" du gouvernement qui veut "envenimer les choses" "pour discréditer le mouvement, impressionner les gens, leur faire peur et essayer de reprendre la main sur l'opinion publique".