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Manifestation du 28 mars : ça s'essouffle, mais ça repart le 6 avril

Manifestation du 28 mars : ça s'essouffle, mais ça repart le 6 avril MANIFESTATION 28 MARS. Entre 2 millions (CGT) et 740 000 personnes (Intérieur) se sont mobilisées ce mardi 28 mars 2023 contre la réforme des retraites. Prochain rendez-vous ? Le 6 avril.

L'essentiel

  • La grève, acte 10 ! Ce mardi 28 mars 2023, une nouvelle journée de grève et de manifestation était organisée en France contre la réforme des retraites. L'intersyndicale a annoncé vers 19h30 une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 6 avril.
  • Les chiffres de la mobilisation ont été dévoilés : selon le ministère de l'Intérieur, 740 000 personnes, contre 1,089 million jeudi dernier, étaient sur le pont ce mardi. D'après la CGT, ils étaient 2 millions, contre 3,5 millions lors de la précédente manifestation. À Paris, les syndicats ont recensé 450 000 manifestants, contre 93 000 selon la préfecture de police. Ils étaient 180 000, contre 11 000 selon la police, à Marseille. Ailleurs, les syndicats ont rapporté 25 000 manifestants à Nice et Rennes, 24 000 à Brest, 15 000 à Perpignan ou encore 18 000 à Orléans.
  • Les manifestations du 23 mars se sont déroulées dans le calme pour la plupart, mais quelques incidents sont survenus dans certaines villes : à Paris, à Lyon, à Rennes, à Nantes et à Lille notamment.
  • Des perturbations sont en cours depuis ce matin, essentiellement dans le secteur des transports sur les trafics de la SNCF et de la RATP. Le taux de grévistes est toutefois en baisse à SNCF avec 16,5% d'employés absents.
  • Parmi les autres blocages, on compte les grèves des raffineries qui continuent de compliquer l'accès à l'essence par endroits et de petites perturbations dans les écoles, avec moins de 10% de grévistes, selon l'Éducation nationale.

En direct

Convié sur le plateau de Quotidien ce mardi 28 mars, le patron de la CFDT, Laurent Berger, a révélé que "l'intersyndicale a reçu, cet après-midi, une invitation à rencontrer Élisabeth Borne la semaine prochaine". Et d'ajouter : "Ce qui est sûr, c'est que nous irons discuter des retraites et du travail." Laurent Berger a précisé que le rendez-vous aurait lieu "lundi ou mardi".

Après sa réunion, à l'issue de la manifestation parisienne, l'intersyndicale a décidé d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Le prochain rendez-vous a été fixé au jeudi 6 avril 2023.

Selon la préfecture de police de la capitale, dont Le Parisien se fait l'écho, à 18h45, 27 interpellations avaient eu lieu en marge de la manifestation à Paris.

Le syndicat a enfin dévoilé son chiffre du jour. Selon la CGT, ce sont plus de deux millions de manifestants qui se sont mobilisés mardi 28 mars contre la réforme des retraites, contre 740 000 selon le ministère de l'Intérieur. Jeudi dernier, le chiffre de 3,5 millions de manifestants avait été avancé par le syndicat. Si les chiffres divergent toujours autant, la tendance reste la même : la participation est en baisse ce mardi.

L'intersyndicale se réunit actuellement pour déterminer quelle suite donner au mouvement de grève contre la réforme des retraites. La date du mardi 4 avril ou celle du jeudi 6 avril semblent être privilégiées. 

Selon le ministère de l'Intérieur, 740 000 personnes se sont mobilisées ce mardi 28 mars pour faire part de leur colère vis-à-vis de la réforme des retraites. Lors de la précédente journée de grève, jeudi dernier, qui avait pour le coup été particulièrement suivie, ce sont 1, 089 million de personnes qui s'étaient réunies, toujours d'après les chiffres du ministère.

À Lille aussi de premières perturbations ont été constatées. Un peu avant 18 heures, alors que la manifestation contre la réforme des retraites venait de se terminer, des pavés ont notamment été enlevés, place de la République et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté.

Jeudi dernier, un bilan record avait été rapporté, avec 119 000 manifestants contre la réforme des retraites à Paris, selon la préfecture de police. Ce mardi 28 mars, le cortège parisien a réuni 93 000 personnes, rapporte la préfecture de police, contre 450 000 selon la CGT. Un chiffre également en baisse en comparaison à jeudi dernier (800 000 manifestants revendiqués).

Alors que les autorités s'attendaient à un millier d'individus radicaux ce mardi 28 mars dans le cortège parisien, il semble qu'ils soient finalement moins nombreux. Toutefois, en fin d'après-midi, aux alentours de 17h20, de premières tensions et de premiers heurts ont été constatés en marge de la mobilisation, boulevard Voltaire. Sur place, les forces de l'ordre ont procédé à de premières charges. BFM TV rapporte qu'à 17 heures, 1 000 contrôles avaient été réalisés, et 22 personnes avaient été interpellées.

La manifestation est arrivée à Nation, dans le calme, et les participants à la mobilisation ce sont dispersés sous la surveillance et la protection, toujours à distance, des forces de l'ordre. Pourtant, en marge du cortège de premiers incidents sont visibles notamment un feu important près d'un magasin pillé et vandalisé.

Ils sont 450.000 manifestants à avoir défilé dans la manifestation du 28 mars à Paris selon le décompte de la CGT. Le chiffre est nettement en baisse par rapport à la mobilisation de jeudi dernier quand les syndicats avaient compté 800 000 personnes dans les rues de la capitale. La préfecture de police doit encore donner ses propres estimations.

La grève du 28 mars a été très peu suivie dans la fonction publique, secteur déjà peu propice à la mobilisation des employé. Dans les trois corps des services de l'Etat, le taux de gréviste a encore reculé par rapport aux chiffres de jeudi dernier : 6,5% dans la fonction publique d'Etat (contre 15,5%), 3,4% dans les services territoriaux (contre 6,5%) et 5,4% dans les services hospitaliers (contre 8,1%), d'après les chiffres rapportés par BFMTV.

A Strasbourg, la manifestation contre la réforme des retraites est partie en début d'après-midi et de nombreuses personnes ont défilé dans le cortège d'après les images de l'antenne locale de 20Minutes.

La manifestation parisienne de ce 28 mars continue d'avancer vers Nation. Le cortège est encore calme et avance à petit rythme tandis que les forces de l'ordre présentes dans les rues adjacentes au parcours de la manifestation encadrent la mobilisation comme le montrent les images de nos confrères d'ActuParis. Aucun casseur ne s'est pour le moment manifesté. Parmi les manifestants, certains associent le calme du défilé avec le tenue à distance des autorités.

La manifestation de Lyon est perturbée par des groupes de blacks blocks qui se sont dispersés au sein du cortège au niveau du cours Gambetta, rapporte La Tribune de Lyon. Pour éviter les attroupements des manifestants violents, les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène mais les fumées irritantes ont gagné le cortège pacifiques. Les éléments virulents qui pourraient être un millier ont lancé des pavés sur les policiers.

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En savoir plus

Une carte des mobilisations a été effectuée par la CFDT : on y retrouve les points de rendez-vous dans toutes les régions de France et les horaires de rassemblements. La carte est mise à jour dans la journée :

Le secteur des transports entre dans la quatrième semaine de grève reconductible et il promet d'être mobilisé pour le dixième acte du mouvement social contre la réforme des retraites, ce mardi 28 mars. Les deux sociétés ont d'ores et déjà annoncé plusieurs perturbations sur leur circulation. Les déplacements seront "fortement perturbés" avec la SNCF qui a averti de la circulation de 4 TGV Inoui et Ouigo sur 5, de 2 TER sur 3 et de 2 Intercités sur 3 en moyenne.

En Ile-de-France, la Régie de la RATP prévient aussi des difficultés auxquelles s'attendre : un trafic "perturbé" sur les métros et "très perturbé" dans les RER. Seuls les tramways et les bus devraient être à l'abris des problèmes de circulation. Non seulement de partager les premières prévisions du trafic, la RATP invite "les voyageurs, qui en ont la possibilité, à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là".

Les transports aériens, maritimes et routiers en grève ?

Si les transports ferroviaires sont systématiquement mobilisés lors des journées de grève depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, d'autres secteurs ont tendance à suivre leur exemple. Dans le secteur aérien notamment, dans lequel une grève des contrôleurs sévit, la Direction générale de l'aviation civile pourrait annoncer de nouvelles annulations de vols dans plusieurs aéroports français ce mardi 28 mars, en raison de l'appel de l'intersyndicale.

Cela fait trois semaines que les éboueurs ont entamé la grève contre la réforme des retraites et trois semaines que les déchets s'amassent dans la capitale. A la veille de la grève du 28 mars, les usines d'incinération de la région parisienne ont rouvert soit par la levée volontaire du mouvement soit par la réquisition, mais les agents de la filière du traitement des déchets n'ont pas décidé de mettre un terme à la mobilisation. Ils auraient pu être plus nombreux à débrayer grâce au préavis déposé par la CGT dans la société privée Derichebourg, mais le document a été levé dans la matinée du 27 mars. Les éboueurs du privé ne devraient donc pas se joindre à leurs collègues du public.

Le mouvement de grève se poursuit dans le secteur pétrolier et la grève du 28 mars devrait être suivie avec des blocages dans des raffineries et des dépôts de carburant en France. Ces mises à l'arrêt de toute ou une partie de la production engendrent des situations de manque de carburant. "15% des stations-service sont en rupture d'un ou plusieurs produits", a indiqué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d'un entretien sur RMC vendredi dernier. Mais par endroit, notamment dans les Bouches-du-Rhône ou le Morbihan, ce sont plus de 30% des stations qui étaient en rupture d'un ou de plusieurs carburants ce week-end. Effectivement, "trois régions sont plus en difficulté : Bretagne, Pays de la Loire et PACA. Le pourtour de l'Occitanie proche de la mer, un peu aussi", a précisé la ministre. Si l'Etat a procédé à des réquisitions dans certains endroits, notamment au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), les débrayages se poursuivent dans d'autres endroits, et pourraient encore être effectifs mardi.

Dans le secteur de l'éducation, le SNUipp-FSU s'attend à voir 30% des professeurs des établissements du premier degré à faire grève ce 27 mars. Sur Twitter, le syndicat CGT-Educ'action a néanmoins appelé à une "mobilisation interprofessionnelle le mardi 28 mars" afin de "battre le fer tant qu'il est chaud". Dans un communiqué également publié sur Twitter ce vendredi 24 mars, l'intersyndicale lycéenne, composée des syndicats FIDL, la Voix lycéenne et le Mouvement national lycéen, a par ailleurs appelé à "des blocus reconductibles dès le lundi 27 mars, et ce, jusqu'à la fin de la semaine". Les syndicats lycéens affirment par ailleurs que "1 500 établissements" ont été bloqués depuis le début de mouvement de contestation de la réforme des retraites. Il va sans dire que les syndicats lycéens vont vouloir poursuivre le mouvement de blocus lors de la grève du 28 mars.