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Manifestation du 28 mars, en direct : cortège calme à Paris, heurts à Lyon, Nantes et Rennes

Manifestation du 28 mars, en direct : cortège calme à Paris, heurts à Lyon, Nantes et Rennes MANIFESTATION 28 MARS. Malgré une mobilisation moins importante par endroit, les manifestations du 28 mars réunissent du monde partout en France. Quelques affrontements sont survenus dans les cortèges à Lyon ou Rennes, tandis qu'à Paris la situation est encore sous contrôle.

L'essentiel

  • La grève, acte 10 ! Ce mardi 28 mars 2023, une nouvelle journée de grève et de manifestation est organisée en France contre la réforme des retraites.
  • Des premiers chiffres de la mobilisation ont été dévoilés : les syndicats ont compté 180 000 manifestants à Marseille, 25 000 Nice et Rennes, 24 000 à Brest, 15 000 à Perpignan ou encore 18 000 à Orléans. Les estimations de la police sont moins optimistes et témoignent d'une baisse de mobilisation avec par exemple 11 000 manifestants à Marseille.
  • Les manifestations du 23 mars se sont déroulées dans le calme pour la plupart, mais quelques incidents sont survenus dans certaines villes : à Lyon, à Rennes et à Nantes notamment.
  • A Paris, la manifestation du 28 mars va être particulièrement surveillée après les violences vues la semaine dernière. Dans la capitale, le cortège qui s'élance à 14h pourrait réunir 70 000 à 100 000 personnes et "plus de 1 000 éléments radicaux" pourraient se trouver dans les rangs selon le ministre de l'Intérieur.
  • Des perturbations sont en cours depuis ce matin, essentiellement dans le secteur des transports sur les trafics de la SNCF et de la RATP. Le taux de grévistes est toutefois en baisse à SNCF avec 16,5% d'employés absents.
  • Parmi les autres blocages on compte les grèves des raffineries qui continue de compliquer l'accès à l'essence par endroit et de petites perturbations dans les écoles avec moins de 10% de grévistes selon l'Education nationale.

En direct

La manifestation parisienne de ce 28 mars continue d'avancer vers Nation. Le cortège est encore calme et avance à petit rythme tandis que les forces de l'ordre présentes dans les rues adjacentes au parcours de la manifestation encadrent la mobilisation comme le montrent les images de nos confrères d'ActuParis. Aucun casseur ne s'est pour le moment manifesté. Parmi les manifestants, certains associent le calme du défilé avec le tenue à distance des autorités.

La manifestation de Lyon est perturbée par des groupes de blacks blocks qui se sont dispersés au sein du cortège au niveau du cours Gambetta, rapporte La Tribune de Lyon. Pour éviter les attroupements des manifestants violents, les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène mais les fumées irritantes ont gagné le cortège pacifiques. Les éléments virulents qui pourraient être un millier ont lancé des pavés sur les policiers.

Les autorités ont procédé à 18 interpellations en amont ou pendant la manifestation à Paris, a fait savoir la préfecture à 15 heures. Avant le départ du cortège 6 400 contrôles ont eu lieu et les forces de l'ordre ont saisi des "matériels interdits, des articles pyrotechniques et des couteaux". 

La manifestation touche à sa fin à Bordeaux, le cortège est arrivé sur la place de la Bourse après un défilé qui s'est déroulé dans le calme. Selon les syndicats, 80 000 personnes se sont réunies dans la capitale girondine pour manifester contre la réforme des retraites, la préfecture avance un chiffre encore provisoire de 10 000 manifestants.

Des feux continuent d'être allumés à Rennes et les tensions sont toujours présentes entre manifestants et forces de l'ordre. Les autorités ont lancé plusieurs salves de gaz lacrymogène aux abords de la place de la République et ont fait usage du canon à eau, autant sur les manifestants que sur les feux, rapporte un journaliste du Figaro.

Alors que ce mardi matin le ministère de l'Education nationale a évalué le taux d'enseignants grévistes à 7,6%% dans le primaires et 9,1% dans le secondaire, soit une moyenne de 8,37% de professeurs absents dans les écoles, le premier syndicat du second degré, le SNES-FSU avance un taux de participation à la grève du 28 mars bien plus important : 30% dans les collèges et les lycées.

Dans la préfecture du Rhône, la manifestation est partie à13h30 avec un cortège moins fourni que la semaine dernière selon La Tribune de Lyon. L'ambiance est tout de même en rendez-vous dans la foule et vers 14h30 des premiers petits heurts sont survenus au niveau de la place Saxe-Gambetta et de la rue Vendôme : des projectiles ont été lancés sur les forces de police qui ont répondu par des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser un groupe de manifestants plus violents.

Alors que la manifestation est partie vers 11h30 ce matin à Nantes, la situation s'est tendue en tout début d'après-midi entre participants à la mobilisation et forces de l'ordre. Les premiers ont monté des barricades pour entraver l'arrivée de la police ou se défendre, les seconds, pris dans un étau de manifestants, ont chargé et eu recours au gaz lacrymogène. Les tensions ne sont pas encore retombées, la police faisant face aux manifestants d'un côté et aux tracteurs d'autres individus mobilisés de l'autre.

A Lyon, la manifestation a pris le départ en début d'après-midi et le cortège a avancé dans le calme jusqu'à présent. Dans le cortège, la présence de nombreux jeunes se fait remarquer notamment à l'avant du cortège. Une lycéenne explique à la journaliste Elise Martin que le recours au 49.3 a été le déclic qui a poussé les jeunes dans la rue : "L’avenir, c’est nous. Les travailleurs de demain, c’est nous". 

Nouvelles estimations ! A Clermont-Ferrand, où se trouve la figure de tête de la CGT, Philippe Martinez, 35 000 personnes ont manifesté selon les syndicats tandis que les autorités ont compté 11 000 personnes dans les rues ce 28 mars. 

La manifestation est partie à l'heure à Paris, depuis la place de la République. Près de 100 000 personnes pourraient être amassées dans les cortèges selon les estimations faites à l'oeil d'un de nos confrères du Figaro. De quoi contredire les première tendance qui semble traduire une mobilisation moins importante. Le cortège, qui s'étend jusqu'à Richard-Lenoir selon le même journaliste, avance en direction de Nation.

La mobilisation à la SNCF est en baisse pour la grève du 28 mars, seuls 16,5% des travailleurs de la société ont débrayé ce mardi selon une source syndicale auprès du Parisien. Dans les détail, le suivi de la grève diffère selon professions : 45% chez les conducteurs, 24,5% chez les contrôleurs, 18,5% chez les aiguilleurs notamment.

A Rennes, les manifestants ont mis en place des barrages faits de poubelles et de mobiliers urbains, certains sont également en feu, pour contrer les interventions des forces de l'ordre lesquelles procédaient à de premières sommations. Depuis, quelques échauffourées ont eu lien en marge du cortège selon Ouest-France.

Le nombre de manifestants mobilisés pour la grève du 28 mars semble en baisse par rapport aux manifestations de jeudi dernier mais la CFDT, comme les autres syndicats, soutient que le mouvement social est encore fort. Depuis la place de la République, à Paris, au départ du cortège, Laurent Berger non seulement de saluer le soutien apporté au mouvement a estimé : "Ça va commencer à suffire les fins de non-recevoir à la discussion et au dialogue", jugeant le comportement du gouvernement "insupportable". Et d'ajouter : "Pour remettre les choses à l'endroit, (il faut faire) une pause sur les 64 ans. (…) Le geste d'apaisement est indispensable".

La baisse de mobilisation est confirmée à Marseille. Les syndicats ont compté 180 000 personnes dans le cortège de la citée phocéenne (contre 280 000) et du côté de la préfecture les chiffres annoncent 11 000 manifestants selon La Provence.

Les chiffres de la mobilisation sont aussi tombés à Nice : 25 000 personnes dans les rues d'après l'intersyndical contre 3 700 selon les autorités.

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En savoir plus

Une carte des mobilisations a été effectuée par la CFDT : on y retrouve les points de rendez-vous dans toutes les régions de France et les horaires de rassemblements. La carte est mise à jour dans la journée :

Le secteur des transports entre dans la quatrième semaine de grève reconductible et il promet d'être mobilisé pour le dixième acte du mouvement social contre la réforme des retraites, ce mardi 28 mars. Les deux sociétés ont d'ores et déjà annoncé plusieurs perturbations sur leur circulation. Les déplacements seront "fortement perturbés" avec la SNCF qui a averti de la circulation de 4 TGV Inoui et Ouigo sur 5, de 2 TER sur 3 et de 2 Intercités sur 3 en moyenne.

En Ile-de-France, la Régie de la RATP prévient aussi des difficultés auxquelles s'attendre : un trafic "perturbé" sur les métros et "très perturbé" dans les RER. Seuls les tramways et les bus devraient être à l'abris des problèmes de circulation. Non seulement de partager les premières prévisions du trafic, la RATP invite "les voyageurs, qui en ont la possibilité, à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là".

Les transports aériens, maritimes et routiers en grève ?

Si les transports ferroviaires sont systématiquement mobilisés lors des journées de grève depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, d'autres secteurs ont tendance à suivre leur exemple. Dans le secteur aérien notamment, dans lequel une grève des contrôleurs sévit, la Direction générale de l'aviation civile pourrait annoncer de nouvelles annulations de vols dans plusieurs aéroports français ce mardi 28 mars, en raison de l'appel de l'intersyndicale.

Cela fait trois semaines que les éboueurs ont entamé la grève contre la réforme des retraites et trois semaines que les déchets s'amassent dans la capitale. A la veille de la grève du 28 mars, les usines d'incinération de la région parisienne ont rouvert soit par la levée volontaire du mouvement soit par la réquisition, mais les agents de la filière du traitement des déchets n'ont pas décidé de mettre un terme à la mobilisation. Ils auraient pu être plus nombreux à débrayer grâce au préavis déposé par la CGT dans la société privée Derichebourg, mais le document a été levé dans la matinée du 27 mars. Les éboueurs du privé ne devraient donc pas se joindre à leurs collègues du public.

Le mouvement de grève se poursuit dans le secteur pétrolier et la grève du 28 mars devrait être suivie avec des blocages dans des raffineries et des dépôts de carburant en France. Ces mises à l'arrêt de toute ou une partie de la production engendrent des situations de manque de carburant. "15% des stations-service sont en rupture d'un ou plusieurs produits", a indiqué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d'un entretien sur RMC vendredi dernier. Mais par endroit, notamment dans les Bouches-du-Rhône ou le Morbihan, ce sont plus de 30% des stations qui étaient en rupture d'un ou de plusieurs carburants ce week-end. Effectivement, "trois régions sont plus en difficulté : Bretagne, Pays de la Loire et PACA. Le pourtour de l'Occitanie proche de la mer, un peu aussi", a précisé la ministre. Si l'Etat a procédé à des réquisitions dans certains endroits, notamment au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), les débrayages se poursuivent dans d'autres endroits, et pourraient encore être effectifs mardi.

Dans le secteur de l'éducation, le SNUipp-FSU s'attend à voir 30% des professeurs des établissements du premier degré à faire grève ce 27 mars. Sur Twitter, le syndicat CGT-Educ'action a néanmoins appelé à une "mobilisation interprofessionnelle le mardi 28 mars" afin de "battre le fer tant qu'il est chaud". Dans un communiqué également publié sur Twitter ce vendredi 24 mars, l'intersyndicale lycéenne, composée des syndicats FIDL, la Voix lycéenne et le Mouvement national lycéen, a par ailleurs appelé à "des blocus reconductibles dès le lundi 27 mars, et ce, jusqu'à la fin de la semaine". Les syndicats lycéens affirment par ailleurs que "1 500 établissements" ont été bloqués depuis le début de mouvement de contestation de la réforme des retraites. Il va sans dire que les syndicats lycéens vont vouloir poursuivre le mouvement de blocus lors de la grève du 28 mars.