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Manifestation du 7 février contre la réforme des retraites en direct : la mobilisation en baisse pour cette troisième journée

Dans la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 7 février 2023.

Live en cours

Laurent Berger, de la CFDT, reconnaît « un petit handicap avec les vacances » de la zone A. « Mais le débat parlementaire c’est jusqu’à fin mars et il n’y aura plus de vacances ». Nos journalistes suivent les manifestations à Paris, Lille, Blois, Rodez et Alès.

Le point sur la mobilisation à la mi-journée

  • Les mobilisations semblaient marquer le pas mardi par rapport aux deux précédentes journées nationales d’action contre la réforme des retraites.
  • Le taux d’enseignants grévistes était de 14,17 %, selon le ministère de l’éducation nationale. Ce chiffre ne prend pas en considération la zone A (Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers), déjà en vacances. Le 31 janvier, le taux d’enseignants grévistes avait été de 25,92 %, selon le ministère, bien en deçà des chiffres des syndicats, qui avaient comptabilisé au moins 50 % de grévistes.
  • Le trafic était encore une fois très perturbé à la SNCF, avec 25 % de grévistes contre 36 % le 31 janvier et 46 % le 19, de source syndicale. La direction de la SNCF ne communique jamais d’estimation. SNCF Voyageurs a annulé 1 TGV sur 2, la quasi-totalité des Intercités et 7 TER sur 10. Les perturbations étaient également importantes sur le réseau parisien RATP, mais aucune ligne de métro n’était totalement fermée.
  • La mobilisation restait forte elle aussi dans les raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies qui comptaient de 75 à 100 % de grévistes, selon la CGT. La direction estimait le taux de grévistes à 56 %, contre 55 % le 31 janvier et 65 % le 19 janvier. Les expéditions de carburants sont bloquées, mais TotalEnergies dit disposer de stocks dans les dépôts pour éviter des pénuries dans les stations-service.
  • Côté électricité, il y avait 30,3 % de grévistes chez EDF, selon la direction, en nette baisse (40,3 % le 31 janvier). La production électrique était réduite de 4 120 MW en fin de matinée, l’équivalent de quatre réacteurs nucléaires débranchés, mais sans provoquer de coupures.
  • Les syndicats ont appelé à une quatrième journée de grèves et de manifestations samedi 11 février.

Manifestations contre la réforme des retraites, troisième round

  • Classes fermées, trains annulés et nombreux défilés prévus : les syndicats organisent mardi une troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites pour mettre la pression sur l’exécutif et les députés, qui viennent d’ouvrir les hostilités dans l’hémicycle.
  • Dans le secteur clé des transports, les grèves ont un peu moins d’incidence sur le trafic, mais la circulation des trains et des métros reste « fortement perturbée » à la SNCF et à la RATP.
  • Les grévistes d’EDF ont procédé, entre lundi et mardi, à des baisses de production d’électricité de près de 4 500 MW – l’équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires –, mais sans provoquer de coupures.
  • Unis contre le report de l’âge légal à 64 ans, les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) espèrent une mobilisation aussi forte que les 19 et 31 janvier.
  • Vacances obligent, moins de grévistes sont attendus chez les enseignants. A l’université de Rennes-2, les étudiants ont voté le blocage lundi.
  • Avec plus de 200 rassemblements prévus dans le pays, une source sécuritaire évoque une fourchette de 900 000 à 1,1 million de manifestants, dont 70 000 à Paris. Pour encadrer les foules, 11 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4 000 dans la capitale.

Tout le live

Olivier Marleix (LR) demande des garanties pour ceux ayant commencé à 16 ou 17 ans

Olivier Marleix, chef de file des députés Les Républicains, a demandé mardi des garanties concernant la durée de cotisation des salariés ayant commencé à travailler à 16 ou 17 ans pour que son groupe vote la réforme des retraites.

« Si on avance là-dessus, (…) une majorité du groupe est prête à voter la réforme », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse, en citant notamment « le plafonnement à 43 annuités pour tous ceux qui sont dans le dispositif carrières longues ». Même si la Première ministre Elisabeth Borne « a entendu » certaines demandes, « il reste des tranches d’âge, 16, 17 ans, qui seraient amenées à faire plus de 43 ans », a-t-il relevé. Il a également souhaité « des mesures de politique familiale » et « des gestes significatifs sur les fraudes sociales ».

A Paris, « me battre comme ceux qui m’ont permis de prendre ma retraite à 60 ans »

Les 61 ans se profilant dans quelques jours, Sandrine Monnoury se sent encore « sportive et en forme », malgré un souci récent de thyroïde. « Forcément, c’est l’âge où commencent à arriver les pépins de santé. Un âge, donc, où il vaut mieux ne plus travailler », tranche l’ancienne fonctionnaire, bibliothécaire.

Assise sur les marches de l’Opéra Garnier, devant lequel part le cortège parisien, cette habitante des Yvelines se prépare à sa deuxième manifestation – sur trois organisées par les syndicats jusqu’à présent – contre la réforme des retraites. La sienne est soldée depuis six mois : « Une bonne raison de me battre, comme ceux qui m’ont permis de bénéficier aujourd’hui d’un dispositif de carrière longue. »

Sandrine Monnoury balaie du regard les manifestants. La présence de jeunes autour d’elle la rassure. « On sent bien que les gens se sentent concernés, de tous les âges. Contrairement à ce que prétend le gouvernement, tout le monde a bien compris ce que représentait cette réforme : travailler, toujours plus, si besoin avec le dos cassé », déplore l’ancienne fonctionnaire.

Derrière la « prise de conscience collective », elle espère un « mouvement pas près de se relâcher ». Surtout maintenant que les débats parlementaires ont débuté : « La droite n’est pas si unie que ça. Si, à nous tous, on en convainc une poignée de nous rejoindre, ça pourrait bloquer à l’Assemblée. »

Corentin Lesueur

Dans le cortège lillois : « Ceux qui travaillent contribuent déjà bien assez »

A Lille, le cortège s’est élancé peu après 15 heures. A première vue, les rangs sont légèrement plus clairsemés qu’il y a deux semaines. Le 31 janvier, la préfecture avait dénombré 15 000 marcheurs, les syndicats 70 000.

En tête du défilé, une cinquantaine de « gilets jaunes ». Fidèles au poste, « même si la CGT ne veut pas trop de nous, on ne leur laisse pas le choix », explique Séverine Domer, 42 ans, aide-soignante en Ehpad, « suspendue parce que non-vaccinée ». La réforme des retraites ? « Bien sûr qu’elle va passer. Mais on espère que ce sera l’électrochoc qui bloquera le pays. »

A quelques mètres, Lucille Lenglet, 30 ans, brandit une pancarte « Transfert de richesse en cours, 49,3 % restant ». Cette téléconseillère au smic, syndiquée CGT, était déjà des deux premières manifs. « Je ne suis pas très confiante, mais je veux montrer qu’on lutte. Ceux qui travaillent contribuent déjà bien assez. De plus en plus de riches ne le sont que grâce à l’héritage. Ils pourraient participer aussi ».

Lucille Lenglet, 30 ans, syndiquée CGT, dans la manifestation lilloise. Séverine Domer, 42 ans, aide-soignante en Ehpad. Alexandre Lenoir

« Si les politiques venaient voir la dureté de notre travail, ils nous donneraient la retraite à 40 ans ! »

Une trentaine de salariés de l’entreprise Fedex, basée à l’aéroport de Roissy, sont venus manifester à Paris pour la troisième fois, après une courte nuit. « Ce matin j’ai fini à 5 heures, j’ai dormi trois heures et puis je suis venu là, et je continuerai jusqu’au bout, témoigne Zouhaier, 57 ans, agent de tri au chargement et au déchargement. C’est beaucoup de manutention ! Si les politiques venaient voir la dureté de notre travail, ils nous donneraient la retraite à 40 ans ! Au chargement, on a des taux record d’accidents du travail, des jeunes de 25 ans qui se retrouvent avec des hernies discales, comment vont-ils tenir ? Pour ça on a juste 3 points de pénibilité par an (il en faut dix pour gagner un trimestre) »

A ses côtés, Nordine, 59 ans : « Me dire qu’il me faut encore travailler cinq ans, c’est dur. Ça fait plus de 30 ans que je suis en horaires de nuit, sur le tarmac »

Aline Leclerc

A Paris, un McDonald’s pris pour cible, l’avance du cortège interrompue

Dans la capitale, des manifestants s’en sont pris à une enseigne de restauration rapide, provoquant l’intervention des forces de l’ordre et l’interruption de l’avancée du cortège.

Dans le cortège de la manifestation à Paris, le 7 février 2023.

Mobilisation en baisse pour la troisième journée, les syndicats se projettent sur la quatrième

Le nombre de grévistes et de manifestants s’annonce en baisse, mardi, pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats se projetant déjà vers la quatrième, prévue samedi. Les chiffres des défilés de la matinée montrent une participation moindre que le 31 janvier. A Angoulême, les manifestants étaient 5 000 selon les autorités, contre 8 500 le 31 janvier et 9 000 le 19 janvier. A Rouen, ils étaient 8 700 selon la préfecture, contre 13 800 le 31 janvier et 13 000 le 19.

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et son homologue de la CGT Philippe Martinez dans le défilé parisien contre la réforme des retraites, le 7 février 2023.

La manifestation parisienne, forte de dizaine de milliers de manifestants, s’est élancée vers 14 h 00 de la place de l’Opéra, en direction de celle de la direction Bastille. « Le message de ce soir, ce sera un appel à manifester massivement samedi », a déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, reconnaissant pour la journée de mardi « un petit handicap avec les vacances », qui ont commencé pour la zone A. « Mais le débat parlementaire c’est jusqu’à fin mars, et en mars il n’y aura plus de vacances », a-t-il prévenu, estimant une nouvelle fois que ce serait « une folie démocratique de rester sourd » à la contestation de la réforme.

Avec plus de 200 rassemblements à l’appel des huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), une source sécuritaire prévoyait la semaine dernière une fourchette de 900 000 à 1,1 million de manifestants, dont 70 000 maximum à Paris. Onze mille policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 4 000 dans la capitale. Le 31 avait rassemblé 1,27 million de personnes selon les autorités et 2,5 millions selon les syndicats.

L’examen du texte a commencé lundi à l’Assemblée nationale dans une ambiance houleuse. Il doit se poursuivre jusqu’au 17 février au Palais Bourbon, dont une des portes a été taguée avec des messages hostiles à la réforme.

Le cortège avance dans le calme à Amiens

A Amiens éclatent quelques pétards et fumigènes dans la manifestation qui rassemble environ 20 000 personnes, selon l’intersyndicale. Quelques CRS font bonne mesure et lèvent le pouce en solidarité avec les manifestants.

Laurent Carpentier

La Nupes dispose d’une contre-proposition formulée dès mai 2022, avant les législatives. Il s’agit notamment de « restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous après quarante annuités de cotisation, avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles ».

Côté financement, la Nupes propose de « maintenir l’équilibre » du système en soumettant à cotisation patronale les dividendes, la participation aux résultats des entreprises, l’épargne salariale, les rachats d’action et les heures supplémentaires, et en créant une surcotisation pour les hauts salaires.

Par ailleurs, aucune pension pour une carrière complète ne pourrait être inférieure au smic et les périodes de RSA seraient intégrées dans le calcul des trimestres.

A Blois, en amont de la manifestation

Cédric, plasticien, 52 ans, à Blois, le 7 février 2023. Avec la réforme, il a calculé qu’il partira à la retraite à « 93 ans » . Il a préparé des pancartes à distribuer dans le cortège.

A Paris, « deux jours ne suffiront pas, il faut un mouvement subversif de masse »

Basile Pot, 54 ans, travaille à l’Atelier TGV de Pantin. Lors de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Paris, le 7 février 2023.

Basile Pot, 54 ans et syndiqué à SUD-Rail, doit partir à la retraite l’an prochain. Un droit, acquis en 1998 à son entrée à la SNCF, aujourd’hui menacé par le projet de réforme des retraites. « Si ça passe, c’est la rupture d’un contrat de confiance, neuf ans de boulot en plus et autant de temps en moins à consacrer à mes gamins », souffle l’agent de la Gare de l’Est, employé à l’atelier TGV de Pantin (Seine-Saint-Denis).

Déjà présent les 19 et 31 janvier, le quinquagénaire sera encore là samedi. Pour ce quatrième jour de mobilisation, et de départ en vacances pour une partie du pays, les syndicats de cheminots n’ont pas appelé à la grève. « Des camarades ne peuvent tout simplement pas assumer autant de jours sans salaire », rapporte Basile Pot. Lui n’est pas prêt à aligner 57 jours de grève, comme en 2019, parce qu’il n’en a pas les moyens et doute de l’efficacité des cortèges. « Ces manifestations ne suffiront de toute façon pas à freiner le gouvernement, juge le cheminot. Il faut un mouvement submersif de masse. Trois ou quatre jours de blocage total, et pas seulement des cheminots, profs et raffineurs. On a besoin de tout le monde. Des vendeuses, des puéricultrices et des livreurs. »

Corentin Lesueur

Entendu dans le cortège parisien : « Y a moins de monde »

Le cortège principal avance, emmené par des gilets jaunes accompagnés de leur fanfare qui entonnent tout leur répertoire - « Liberté, résistance !», « Ahou anti-anticapitaliste !», rapporte notre journaliste Pierre Bouvier. « Comme la semaine dernière, c’est un peu le bazar : un autre cortège est apparu en amont de celui de tête. Il y a un mini black bloc, les gendarmes mobiles sont très loin devant. Entendu dans la foule à l’instant : « Y a moins de monde ».

Pierre Bouvier (envoyé spécial à Paris)
Dans le cortège de la manifestation, à Lyon, le 7 février 2023.

Gare de Lyon, les cheminots s’interrogent sur une grève reconductible

Après deux premières journées de mobilisation réussies et une troisième mardi qui marque légèrement le pas, les cheminots s’interrogent sur la suite à donner au mouvement contre la réforme des retraites, alors que la perspective d’une grève reconductible est incertaine. Réunis en assemblée générale à la gare de Lyon, ils ont dressé un état des lieux et tenté d’envisager la suite. Une chose est sûre, la menace d’une grève reconductible à partir de mi-février agitée par la CGT et SUD-Rail en cas de refus du gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites, semble s’éloigner.

« Je ne sens pas les gars prêts à se lancer dans une grève reconductible à l’heure actuelle », explique ainsi Thierry Milbeo, militant CGT-Cheminots et conducteur de Transilien à Montargis (Loiret). Finalement peu affectés par la réforme, qui ne touche pas à l’âge pivot des cheminots, ces derniers rechignent à se lancer seuls dans un mouvement dur, si les autres secteurs ne suivent pas. Comme d’autres cheminots interrogés par l’Agence France-Presse, mardi, Thierry Milbeo ne veut pas faire « grève par procuration ». « Cela fait 30 ans qu’on se mobilise et on a toujours perdu, sauf en 1995. A un moment, on en a marre de faire la grève pour les autres, si ça ne bouge pas plus ailleurs, je pense qu’on ne partira pas », lâche-t-il fataliste.

Le début des vacances scolaires – qui ont commencé samedi pour la zone A et se termineront le 6 mars pour la zone C – n’incite pas non plus à se lancer dans un mouvement reconductible. Une seconde journée de grève est en effet prévue mercredi à l’appel de la CGT et SUD. « Aujourd’hui, on fait une tentative de durcissement du mouvement avec les journées de grève du 7 et 8 février », a lancé au micro Fabien Villedieu, délégué syndical SUD-Rail. Mais il faudra « partir en grève reconductible » à un moment donné, a-t-il souhaité, avançant la date du 8 mars, « journée des droits des femmes qui est une belle date pour partir en reconductible ».

Depuis le départ, l’exécutif exclut formellement d’activer le levier fiscal pour abonder les pensions des Français. Gabriel Attal, le ministre délégué aux comptes publics, l’a encore redit dans un entretien avec Le Parisien, le 21 janvier :

Il y a un désaccord de fond avec les syndicats : pour financer les retraites, nous choisissons le travail, eux privilégient les impôts. Moi je le dis : on est au taquet sur les impôts en France !

La majorité est convaincue qu’augmenter la pression fiscale sur les entreprises les dissuaderait d’investir en France et menacerait l’emploi et l’économie. Les macronistes refusent tout autant de creuser la dette de l’Etat, au nom de la préservation des chances des générations futures.

A leurs yeux, il n’y a donc pas d’autre solution que de faire travailler les Français davantage pour augmenter les richesses et financer les retraites.

Le taux de grévistes à 11,4 % dans la fonction publique d’Etat, contre 19,4 % le 31 janvier et 28 % le 19, selon le ministère

Un peu plus de 11 % des fonctionnaires étaient en grève, mardi en milieu de journée, dans la fonction publique d’Etat, contre 19,4 % lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme gouvernementale des retraites et 28 % lors de la première, selon le ministère de la fonction publique. Dans la fonction publique territoriale, le taux de grévistes était également en baisse, à 4,19 %, contre 7,9 % le 31 janvier et 11,3 % le 19, précise le ministère. La fonction publique d’Etat compte quelque 2,5 millions d’agents.

Dans la fonction publique territoriale, où travaillent près de deux millions d’agents, le taux de grévistes était également en baisse, à 4,19 % contre 8,5 % le 31 janvier et 11,3 % le 19 février, précise le ministère. Concernant la fonction publique hospitalière et ses 1,2 million d’agents, le taux de grévistes s’élevait à 3,4 %, contre 8,5 % et 9,9 % lors des précédentes journées de mobilisation.

Selon le ministère de l’éducation, cette troisième journée de mobilisation nationale se traduit par un taux d’enseignants grévistes de 14,17 %, dont 14,60 % dans le primaire et 13,75 % dans le secondaire (collèges et lycées). Ces chiffres ne prennent pas en considération la zone A, déjà en vacances scolaires. Cette zone, la première en congés dans le calendrier scolaire, comprend les académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers.

Le cortège parisien se met en mouvement

Les manifestants rassemblés place de l'Opera, à Paris, au troisième jour de mobilisation contre la réforme des retraites, le 7 février 2023.

Le cortège parisien emmené par la CFDT s’est mis en mouvement place de l’Opéra, rapporte notre journaliste Pierre Bouvier, qui se trouve sur place.

Dans le Nord, l’affluence à Douai et Valenciennes comparable à celle des deux premières journées de mobilisation, selon la CGT

Avec 5 500 manifestants à Douai et 10 000 à Valenciennes, selon Jean-Paul Delescaut, le secrétaire général départemental de la CGT, « on reste plus ou moins à ce qu’on était lors des deux premières manifs », le 19 et le 31 janvier.

Alexandre Lenoir
Cortège de manifestants, à Alès (Gard), le 7 février 2023.

Le contexte

Live animé par Marie Slavicek, Jean-Philippe Lefief et Julien Lemaignen

Image de couverture : Dans la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 7 février 2023. AGNÈS DHERBEYS/MYOP POUR « LE MONDE »

  • Voici notre carte avec les chiffres des participations aux manifestations du 7 février.
  • Après deux journées de grève et de manifestations, les 19 et 31 janvier, dont la dernière a dépassé le record de participation de 2010, l’intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées d’action, les mardi 7 et samedi 11 février. Nos journalistes sont mobilisés à Paris, Alès, Blois, Lille ou Rodez pour vous raconter la journée.
  • La deuxième journée de mobilisation a réuni le 31 janvier plus de 1,27 million de personnes, selon le ministère de l’intérieur (plus de 2,5 millions, selon les syndicats), soit davantage que la première du 19 janvier (1,12 million de personnes, selon les autorités), et que le record historique de 2010. « Il faut amplifier » la mobilisation, a enjoint le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Les syndicats restent toutefois prudents sur leurs chances d’égaler la mobilisation du 31 janvier.
  • Dans l’opinion, la contestation va grandissante contre la réforme phare du second quinquennat Macron. Mais le gouvernement n’en démord pas : elle est « indispensable » pour « préserver notre système de retraites par répartition », a réaffirmé jeudi la première ministre, sans dévier sur le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans.
  • Tchat. La bataille sur la réforme des retraites, qui s’est également engagée lundi après-midi à l’Assemblée, promet par ailleurs d’être une course d’obstacles pour le gouvernement. Jérémie Lamothe, journaliste chargé de l’actualité du Parlement, a répondu à vos questions à 12 heures.

Nos contenus sur la réforme des retraites :

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