France
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Manifestations, chahut à l'Assemblée, motions de censure... Retour sur les dates-clés de la réforme des retraites

Âge légal décalé à 65 ans ?

Réélu en avril 2022, après s’être engagé durant la campagne à « décaler l’âge de départ légal à la retraite jusqu’à 65 ans », contre 62 ans actuellement, Emmanuel Macron appelle, le 14 juillet, à « des compromis responsables » en vue d’une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

Concertations

Face à l’opposition virulente des syndicats, le chef de l’État demande, le 22 septembre, au gouvernement de « trouver la bonne manœuvre » pour une réforme « apaisée ». Début octobre, Élisabeth Borne engage la concertation avec les partenaires sociaux pour, espère-t-elle, une adoption « avant la fin de l’hiver ».

Macron « ouvert » à un report à 64 ans

Le 26 octobre, Emmanuel Macron se dit « ouvert » à un report de l’âge de départ à 64 ans, au lieu de 65 ans. La présentation de la réforme est repoussée à janvier pour laisser plus de temps à la concertation.

Le direct

Ce sera bien 64 ans…

Le 10 janvier, la Première ministre dévoile une réforme dont la mesure-phare est le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans à l’horizon 2030. Autre mesure importante : le relèvement de la pension minimum pour les carrières complètes à temps plein à 85 % du Smic net, soit près de 1 200 € brut.

Mobilisation massive dès le 19 janvier

Front uni des syndicats contre le projet. Le 19 janvier, les huit principales organisations réussissent à mobiliser massivement : « plus de deux millions » de manifestants, selon la CGT ; 1,12 million, d’après le ministère de l’Intérieur.

De son côté, le gouvernement adopte sa réforme, le 23 janvier, en Conseil des ministres, affichant sa « détermination » à aller jusqu’au bout.

Cortèges records

Le 31 janvier, une 2e journée de protestation réunit des cortèges records : 1,27 million pour la police et 2,5 millions selon les syndicats. Élisabeth Borne, elle, maintient le cap, mais fait une concession, le 14 février, sur les « carrières longues », espérant convaincre des députés de droite réticents.

Débats électriques à l’Assemblée nationale

Le 6 février, les débats démarrent à l’Assemblée nationale sous pression de la rue avec deux nouvelles journées de protestation, moins suivies, les 7 et 11. Les débats électrisent le Palais Bourbon avec de multiples incidents entre députés de la France insoumise et gouvernement.

Sans débat ni vote

Le débat en première lecture s’achève le 17 février, sans débat ni vote sur la mesure-phare du report à 64 ans, en raison de l’obstruction de LFI.

Le 2 mars, l’examen du texte démarre dans une ambiance plus sereine au Sénat, enceinte dominée par la droite, plus favorable à la réforme.

Mobilisation « historique » le 7 mars

L’intersyndicale voulait mettre le pays « à l’arrêt » : la mobilisation du 7 mars est d’une ampleur « historique » avec 1,28 million de manifestants selon la police, 3,5 millions pour la CGT, dont plus de 150 000 en Bretagne.

Des mouvements de grève affectent transports, ramassage des ordures, activité dans les dépôts de carburant, l’électricité, le gaz…

Le Sénat adopte le texte

Le Sénat poursuit l’examen du projet de réforme, avec l'approbation, le 9 mars, de l’article sur le recul de l’âge de départ, puis l'adoption accélérée de tout le texte, le 11.

Passage en force

Coup de tonnerre : face au vote incertain des députés LR, Emmanuel Macron choisit, le 16 mars, de faire passer son projet sans vote à l’Assemblée nationale, engageant la responsabilité du gouvernement, selon la procédure du 49.3.

Manifestations, chahut à l'Assemblée, motions de censure... Retour sur les dates-clés de la réforme des retraites
(Le Télégramme)

La contestation sociale est relancée : rassemblements, parfois violents, et actions coup-de-poing se multiplient. Les ordures s’accumulent dans les villes : à Paris, on recense 10 000 t de déchets dans les rues.

Adoption du projet après le rejet de deux motions de censure

Le 20 mars, deux motions de censure sont rejetées à l’Assemblée nationale, dont l’une, transpartisane, de justesse, ouvrant la voie à l’adoption définitive de la réforme. Parallèlement, la grève se durcit dans les raffineries, tandis que ramassage des ordures et transports aériens restent fortement perturbés.