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Manifestations contre les retraites : à Angoulême, les jeunes ne cassent que la routine

Manifestations contre les retraites : à Angoulême, les jeunes ne cassent que la routine
Sur les grilles de la préfecture de Charente pour le 10e acte de mobilisation contre la réforme des retraites.

Photo Renaud Joubert

Par Pascal LEFEBVRE, publié le 28 mars 2023 à 19h05.

Un second cortège rajeuni s’est détaché après Franquin pour manifester de façon plus engagée dans les rues d’Angoulême ce mardi 28 mars.

Ya-t-il un péril jeune pour l’intersyndicale charentaise ? Alors que les syndicats ont déploré une baisse mobilisation dans les rues d’Angoulême, un second cortège formé après une scission à mi-file...

Y a-t-il un péril jeune pour l’intersyndicale charentaise ? Alors que les syndicats ont déploré une baisse mobilisation dans les rues d’Angoulême, un second cortège formé après une scission à mi-file dans la montée vers les Halles, plus jeune, a maintenu une virulence inhabituelle dans les rues charentaises.

« Grèves, blocages, manifs sauvages »

« Grèves, blocages, manifs sauvages », a scandé ce second groupe dans les rues d’Aguessau et Hergé, entraînant avec lui tout l’arrière du cortège dans les artères commerçantes jusqu’à l’hôtel de ville. Parmi les frondeurs, des jeunes libertaires, des militants du Nouveau parti anticapitaliste, des membres du « Collectif en lutte fanfare », des lycéens aux visages juvéniles. Prompts à grimper sur les grilles de la préfecture contre les retraites. À hurler leur haine du ministère de l’Intérieur Gérald Darmanin, de « l’État », des « flics » et des « fachos » sous les fenêtres du maire de la ville.

Rebelote après la préfecture. Le cortège allégé de son premier tiers à l’heure du déjeuner file vers le commissariat central. Nouvelle salve contre Beauvau. « C’est du jamais vu à Angoulême », s’anime une jeune manifestante encagoulée qui lance : « On se rappelle de ce que vous nous avez fait à Sainte-Soline ».

Dernier round au giratoire de la gare, puis sur le parvis. La tentative d’entrée est avortée par un repli policier dans le hall. Quelques mots fusent, environ 200 manifestants tendent une dernière fois l’oreille. Venus du lycée Vinet de Barbezieux comme les fois précédentes, Lily, Mina et Axel, 17 ans, ont apprécié ce nouvel élan. Mais pour le 11e acte, ils ne dérogeront pas : « Manifester, ce n’est pas si inutile. Au moins, en manif’, on se sent compris ».