France
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Manifestations du 28 mars, en direct : la grève des éboueurs suspendue à Paris à partir de mercredi, annonce la CGT

Un homme passe devant une pile de sacs poubelles qui se sont accumulés depuis que les éboueurs se sont mis en grève contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement français, à Paris le 20 mars 2023.

Live en cours

« Nous n’avons presque plus de grévistes », a reconnu la CGT-FTDNEEA qui rassemble les éboueurs, égoutiers, conducteurs de bennes de la capitale. Le blocage des incinérateurs devrait également être levé, après vingt-trois jours de mobilisation.

Le point sur les mobilisations partout en France

A Rennes, la circulation sur le périphérique a été perturbée par environ 400 personnes dès 7 heures du matin sur au moins six points de blocages, et par des feux, entraînant 45 km de bouchons à 8 h 30, selon la préfecture et Bison Futé. A Nantes, la circulation était aussi extrêmement perturbée en raison d’actions de protestataires sur le périphérique avec « plusieurs kilomètres de bouchons observés de part et d’autre » et une « tendance à l’aggravation », d’après Bison Futé. A Caen, le périphérique a été coupé dans les deux sens par des manifestants.

Dans le nord de Lille, une centaine de manifestants occupent deux gros ronds-points desservant le centre régional de transport (CRT) de Lesquin, un centre logistique majeur, entraînant des perturbations jusque sur l’A1 reliant Paris à Lille, et l’A23 en direction de Valenciennes, a indiqué Rémy Quéant, secrétaire général FO Transport Lille. « Beaucoup d’entrepôts ne seront pas livrés aujourd’hui », a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse (AFP).

A Rennes, des manifestants sur les voies SNCF et un feu sous un pont ont arrêté la circulation des trains sur la ligne Rennes/Saint-Brieuc, selon la préfecture. Le réseau de bus de la métropole est aussi affecté car le dépôt principal est bloqué par des manifestants, selon Star, gestionnaire.

Les aéroports de Montpellier et de Quimper ont vu leur trafic interrompu, mardi matin, en raison de la grève de contrôleurs aériens, selon la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). La plateforme de Montpellier-Méditerranée a rouvert à 9 heures, tandis que celle de Quimper-Pluguffan restera fermée jusqu’à 14 heures, entraînant des retards. L’administration avait demandé aux compagnies aériennes d’annuler préventivement mardi et mercredi 20 % de leurs vols à Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux.

Au-delà des aéroports, les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel touchent les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA, gestion des avions qui transitent par l’espace aérien français), entraînant des répercussions sur l’ensemble du trafic européen.

A Marseille, même si les éboueurs ne sont toujours pas officiellement en grève, les déchets s’amoncellent dans plusieurs quartiers, et notamment sur l’avenue du Prado ou le Boulevard Perier, dans les quartiers cossus. « Cette fois ce n’est pas un mouvement frontal (…) nous essayons de nous adapter face aux atteintes à notre droit de grève, les agents sont très créatifs », explique à l’AFP Véronique Dolot, de la CGT à la métropole, en rappelant les réquisitions lors du dernier mouvement contre la pénibilité, à l’automne. Au Havre, environ 50 personnes poursuivaient mardi le blocage du centre dédié à l’épuration de l’eau et à la gestion des déchets, empêchant les employés de prendre leur poste ou de sortir les camions poubelles.

A Lille, avant même la manifestation de 14 h 30, un cortège non déclaré s’est formé dans le centre avant 8 heures, défilant devant le Conseil régional, la gare de Lille, avant de rejoindre un lycée mobilisé, ont indiqué des militants. L’entrée principale de la gare de Lille Flandres a été temporairement fermée a indiqué la SNCF.

Tout le live

La mobilisation s’essouffle à nouveau dans la fonction publique

Après un regain de mobilisation le 23 mars, le taux de grévistes a replongé mardi dans la fonction publique, seuls 6,5 % des agents de la fonction publique d’Etat ayant cessé le travail à la mi-journée, selon le gouvernement.

Dans cette branche de la fonction publique qui compte au total 2,5 millions d’agents, 15,5 % de grévistes avaient été recensés par le ministère jeudi lors de la précédente journée de mobilisation, la première après le recours du gouvernement au 49-3 pour faire adopter sa réforme des retraites.

Mardi en milieu de journée, le taux de grévistes atteignait 3,4% dans les collectivités territoriales (2 millions d’agents) et 5,4 % dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d’agents).

Des chiffres là aussi en recul par rapport à ceux du 23 mars (6,5 % de grévistes dans la territoriale et 8,1 % dans les hôpitaux).

La mobilisation a toutefois été encore plus faible lors de la journée du 15 mars, avec des taux de grévistes variant de 2,2 % à 4,5 % à la mi-journée selon les branches de la fonction publique.

Mathilde Caillard, « techno-activiste », danse contre la réforme des retraites

Frange courte, lunettes de soleil larges, ceinture rouge avec deux anneaux, jean noir et t-shirt flanqué du logo du collectif Alternatiba. Quand Mathilde Caillard a enfilé, le 7 mars, sa tenue de combat pour la manifestation contre la réforme des retraites, elle ne se doutait pas qu’elle allait faire le tour des réseaux sociaux.

Ce jour-là, l’activiste de 25 ans – plus connue sous le pseudo « MC danse pour le climat » sur Twitter et Instagram – a été filmée en train de danser sur de la techno devant le cortège du collectif pour le climat et la justice sociale dont elle fait partie, Alternatiba Paris, suivie par une foule de manifestants galvanisés. Une semaine plus tard, la vidéo cumulait près de 3 millions de vues sur Twitter. La danse énergique de Mathilde Caillard est devenue un mème pour les jeunes militants contre la réforme des retraites et le slogan scandé dans l’extrait « Retraites, climat : même combat ! Pas de retraités sur une planète brûlée », un cri de ralliement.

Lire aussi : Mathilde Caillard, « techno-activiste », danse contre la réforme des retraites

A Rennes

Scènes de violence à Rennes, plus tôt en marge du cortège de la manifestation du 28 mars 2023. Rennes, le 28 mars 2023.

A Rennes, fin des heurts en marge de la manifestation

Le centre-ville de la capitale bretonne baigne dans un nuage de gaz lacrymogène, en ce début de mardi après-midi. Après la manifestation qui a réuni ce matin 13 600 personnes selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine (22 200 la semaine passée selon la même source), des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et des centaines de jeunes vêtus en noir. Les services de l’Etat font état de 350 radicaux « grimés » qui ont détruit vitrines de magasins et mobilier urbain. Les forces de l’ordre ont fait usage de leurs canons à eau et de gaz lacrymogène.

A 14 heures, la préfecture confirmait les interpellations de quatre personnes pour port de projectiles (boulons, blocs de plâtre avec des clous…) et qualifiait la situation de « très tendue » au point de demander aux passants de « quitter » le secteur de République, le cœur du centre-ville rennais. Depuis 15 heures, les forces de l’ordre sont postées sur les principales places rennaises. Le calme semble revenu.

Benjamin Keltz (Rennes, correspondance)
Dans le cortège de la manifestation à Paris, le 28 mars 2023.

Le trafic ferroviaire reprend à Marseille

A la gare Saint-Charles de Marseille, la SNCF annonce aux voyageurs que le trafic ferroviaire va reprendre progressivement. Après la manifestation du matin, qui s’est déroulée dans le calme, plusieurs centaines de personnes ont poursuivi leur route jusqu’à la gare située, à quelques centaines de mètres de la Porte d’Aix.

L’envahissement des voies a entraîné l’arrêt total des départs et des arrivées de trains pendant près d’une heure trente. Les manifestants ayant quitté les rails, les mouvements de trains s’apprêtent à reprendre.

Gilles Rof (Marseille, correspondant)

La France « ne se mène pas à coups de trique », prévient Mélenchon

Depuis la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a estimé que même « des gens dans la majorité se disent que tout ça est fou ». L’insoumis faisait référence à la fin de non-recevoir du gouvernement à la « médiation » proposée par le patron de la CFDT Laurent Berger pour « trouver une voie de sortie » à la crise sociale, proposition à laquelle les députés Modem se sont dits favorables.

« C’était utile que des propositions soient faites, Laurent Berger l’a fait, j’en ai fait une aussi qui était de remettre tout le dossier des retraites au conseil d’administration de la sécurité sociale », a souligné Jean-Luc Mélenchon, qui a prévenu que la France « ne se mène pas à coups de trique ».

« Ce pouvoir ne veut de rien sinon faire passer de force son texte », a-t-il ajouté. « L’attitude de [la première ministre Elisabeth] Borne ne nous laisse la possibilité que d’un seul mot d’ordre : “Qu’elle s’en aille, elle, et sa réforme” ».

A propos du Modem, il a observé : « Il y a dans la majorité des gens qui ont déjà été élus et qui avant d’être ministre, président de la République, ont fait l’expérience du suffrage universel, du rapport de conviction ». « Alors ces gens-là sont beaucoup plus normaux que les illuminés qui nous dirigent et ils se rendent compte qu’ici c’est la France et ce n’est pas un pays qui se mène à coups de trique », a-t-il ajouté.

« Beaucoup de gens dans la majorité relative se disent que tout ça est fou, que cette manière de provoquer continuellement », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle.

A Toulouse

Un groupe blacks blocks , en-tête de cortège devant l’intersyndicale à Toulouse, le 28 mars 2023.

Gérald Darmanin annonce qu’il engage la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre

En marge de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Gérald Darmanin a été interpellé mardi lors des questions au gouvernement quant aux affrontements violents de ce week-end à Sainte-Soline. Le ministre de l’intérieur a annoncé vouloir dissoudre le collectif Les Soulèvements de la Terre, l’un des organisateurs des cortèges contre les méga-bassines.

Le ministre a déploré les « événements inqualifiables » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), rappelant que la manifestation avait été interdite par la préfecture. « Chacun connaissait cette interdiction », a-t-il fait valoir. M. Darmanin a précisé que cette mesure de dissolution serait bientôt présentée en conseil des ministres.

Gérald Darmanin bientôt auditionné à l’Assemblée sur la gestion du maintien de l’ordre

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sera auditionné à l’Assemblée nationale sur la « gestion du maintien de l’ordre » dans les jours qui viennent, a fait savoir mardi à l’Agence France-Presse le président de la commission des lois, Sacha Houlié, en pleine polémique sur le sujet.

Cette audition en commission devrait avoir lieu la « semaine prochaine », selon le député Renaissance, alors que la gauche critique la réponse policière aux manifestations contre la réforme des retraites et au rassemblement contre les « mégabassines » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), marqué par de violents affrontements.

Une pétition citoyenne a par ailleurs été lancée sur le site de l’Assemblée nationale pour demander le « démantèlement » des BRAV-M, unités de police au cœur des critiques. Elle a recueilli plus de 140 000 signatures citoyennes en six jours et pourrait faire l’objet d’un débat en séance publique si elle en recueille 500 000.

Avant ce seuil, la commission des lois peut d’ores et déjà nommer un député-rapporteur, qui pourra choisir de classer cette pétition ou de l’examiner en commission.

Après l’audition de Gérald Darmanin, la commission des lois « étudiera dans un second temps la recevabilité de la pétition sur la dissolution de la BRAV-M dans les prochaines semaines », a souligné Sacha Houlié.

A Toulouse

Dans le cortège de la manifestation à Toulouse, le 28 mars 2023.

Les syndicats s’inquiètent des méthodes du maintien de l’ordre

Le mécontentement monte parmi les syndicats au sujet des méthodes des forces de l’ordre. Alors qu’une dixième journée d’action contre la réforme des retraites devait avoir lieu mardi 28 mars, plusieurs incidents, survenus lors des mobilisations antérieures, nourrissent les critiques. S’y ajoute de l’inquiétude face à un dispositif policier qui s’est étoffé pour contenir les débordements de plus en plus nombreux.

Lire aussi : Réforme des retraites : les syndicats s’inquiètent des méthodes du maintien de l’ordre

A Strasbourg : « A la base, c’était pour la retraite. Maintenant tout nous révolte »

À Strasbourg, ce sont des rangs plus clairsemés que lors des dernières manifestations qui viennent de s’élancer vers le centre-ville. La présence policière se fait pour l’instant discrète. Aux slogans traditionnels des organisations syndicales à l’encontre de la réforme des retraites s’en ajoutent d’autres, plus généraux. « Macron, fait comme moi : taxe tes potes », arbore ainsi Jules, étudiant en histoire.

Les mouvements étudiants, justement, sont en tête de cortège. Sur le côté, Lila et Marie assistent, curieuses, au départ. Elles sont encore lycéennes et ont décidé de participer à leur première manifestation, comme un entraînement.

Un peu plus loin, Manon, Élise et leur mère brandissent des pancartes originales. « L’heure de l’Osterputz [nettoyage de printemps] a sonné ! ». « C’est notre troisième ou quatrième mobilisation », affirme Manon, ouvrière agricole. « A la base, c’était pour la retraite. Maintenant tout nous révolte. On a voté Emmanuel Macron contre le Front National, et là il en profite bien. La France est en crise comme elle ne l’a jamais été, le climat est en crise, mais il ne fait rien ».

Nathalie Stey (Strasbourg, correspondance)

Manifestations à Lyon et Nantes

Un manifestant à Lyon, le 28 mars 2023. Des manifestants font une barricade en marge d’une manifestation à Nantes, dans l’ouest de la France, le 28 mars 2023.

A Paris, la grève des éboueurs et le blocage des incinérateurs suspendus à partir de mercredi, annonce la CGT

La CGT de la filière déchets et assainissement a annoncé mardi la suspension à partir de mercredi de la grève des éboueurs à Paris et du blocage des incinérateurs, qui ont provoqué l’amoncellement des ordures dans les rues de la capitale depuis le 6 mars.

« Nous avons besoin de rediscuter avec les agents de la filière déchets et assainissement de la ville de Paris afin de repartir plus fort à la grève (...), car nous n’avons presque plus de grévistes », reconnaît dans un communiqué la CGT-FTDNEEA, qui rassemble les éboueurs, égoutiers, conducteurs de bennes de la capitale.

Mardi, au 23e jour du mouvement, la collecte des poubelles restait très perturbée à Paris, le volume global de déchets non ramassés étant de 7 000 tonnes, contre plus de 10 000 vendredi dernier, selon la mairie.

A 15 heures, 18 personnes ont été interpellées à Paris

Antoine Albertini

Les partis de gauche appellent Emmanuel Macron à saisir la main tendue de Laurent Berger

Unis comme les doigts d’une main, les quatre partis de gauche composant la Nupes ont une nouvelle fois affiché leur détermination pour cette dixième manifestation contre la réforme des retraites. Ils invitent le président, Emmanuel Macron, à saisir la main tendue par le leader de la CFDT, Laurent Berger. « Le mot d’ordre, c’est le retrait. Il faut accepter la pause proposée par les syndicats », a dit l’écologiste Cyrielle Châtelain. Le patron du Paris socialiste, Olivier Faure, a critiqué la réponse faite en forme de « bras d’honneur » du gouvernement.

Ils ont aussi mis en garde contre un risque « d’embrasement » du pays, selon l’écologiste Yannick Jadot. Tout en ayant une pensée pour tous les blessés, issus des rangs des manifestants et des policiers, ils ont rejeté la faute sur Emmanuel Macron, accusé de semer « le chaos », selon Aurélie Trouvé, de La France Insoumise. Ils ont aussi demandé au gouvernement de revenir sur « sa doctrine de maintien de l’ordre », d’après Cyrielle Châtelain.

Face aux accusations de la majorité présidentielle, Aurélie Trouvé milite aussi pour une « désescalade de la violence », expliquant que la pétition pour le déménagement de la Brav-M avait obtenu 130 000 signatures. L’insoumis Louis Boyard s’est félicité : « le cauchemar du gouvernement et le rêve de ma génération est arrivé ». Le jeune député LFI a s’est vanté d’avoir déclenché « l’article 80500 », avec 80 facs bloquées et 500 lycées.

Sandrine Cassini

La crise des retraites signe la fin du « macronisme originel »

Une partie des électeurs du président de la République commence à douter de ses capacités à sortir par le haut de la situation actuelle. Ils déplorent la disparition du Macron de 2017, avec son élan réformateur et sa faculté à dépasser les clivages.

L’intégralité de l’article de notre journaliste Matthieu Goar est à lire ici :

Lire aussi : La crise des retraites signe la fin du « macronisme originel »

Dans le cortège de la manifestation à Paris, le 28 mars 2023. Des messages liés aux évènements de Sainte Soline sont présents dans le cortège.

A Paris, boulevard Voltaire, le cortège interfacultés et enseignement supérieur s’est élancé

On retrouve des primo militants comme Julie (le prénom a été modifié), étudiante à L’Inalco, « c’est la première fois que je viens car mes cours ont été annulés. C’était compliqué de venir avant car l’administration n’était pas du tout conciliante », confie la jeune fille de 20 ans. « Moi je n’ai jamais été très mobilisée ou politisée mais la réforme des retraites, je m’y suis beaucoup intéressée car ça nous touche tous ». A L’Inalco, qui se mobilise peu d’habitude, les choses changent. « On a eu une assemblée générale pour la première fois la semaine dernière. Si les mobilisations continuent, je reviendrais sans doute », explique la jeune fille qui « craint beaucoup les violences policières ».

Et même parmi les militants les plus aguerris, comme Laura étudiante à Paris 1, en Sciences politiques, « la peur de la force par la police », est bien ancrée. A Paris 1, où des étudiants ont été agressés par des membres des « Waffen-Assas », la peur d’attaques de l’extrême-droite est au cœur de toutes les pensées. « L’ambiance est très très tendue, maintenant il y a le risque de se faire taper quand on bloque ou quand on manifeste », se désole la jeune fille. « Mais on ne lâche rien et on est de plus en plus dans la rue », assure-t-elle.

Les étudiants de Paris-Saclay mobilisés ne disent pas autre chose. « Depuis deux semaines, pour la première fois nous faisons des assemblées générales à 70, c’est peu en comparaison fin des autres facs, mais c’est une fac qui historiquement ne se mobilise presque pas », assure François, doctorant et militant au NPA jeunes. « De plus en plus de jeunes qui ne se sont jamais mobilisés viennent nous voir et nous demandent : comment on peut gagner ?  », explique-t-il. « Les jeunes dénoncent ce déni de démocratie qu’est le 49-3 mais aussi la répression policière qui grandit », ajoute-t-il.

« C’est un modèle général qui est remis en cause, c’est un moment très politique », assure Jean-Baptiste, qui étudie aussi à Paris-Saclay. « C’est aussi le moment de mettre à l’agenda les questions climatiques, ce qu’il s’est passé à Sainte-Soline le montre ». Les deux jeunes rappellent l’usage de force « disproportionnée » de ces dernières semaines et la « nécessité en tant qu’étudiant de se protéger et de protéger ceux qui viennent ». D’où l’idée de réunir devant les facultés et de rester dans les cortèges.

Minh Dréan

Le contexte

Live animé par Clémence Apetogbor et Julien Lemaignen

Image de couverture : Un homme passe devant une pile de sacs poubelles qui se sont accumulés depuis que les éboueurs se sont mis en grève contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement français, à Paris le 20 mars 2023. LUDOVIC MARIN / AFP

  • Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France mardi, pour une dixième journée d’action à haut risque avec « nettement plus » de jeunes remontés attendus contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité « inédit ».
  • Inflexible sur le fond de la réforme, qui recule l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, Emmanuel Macron n’a toujours pas trouvé les clés pour éteindre la colère de la rue, qui s’exprimera mardi par un dixième round de grèves et de manifestations un peu partout en France.
  • Englué dans la crise, Emmanuel Macron a assuré lundi vouloir « continuer à tendre la main » aux syndicats, sans accéder à la demande du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, de mettre la réforme sur « pause » pendant six mois. Or le dirigeant syndical a de nouveau prévenu lundi : il n’acceptera cette « main tendue » que si le gouvernement met « de côté pour l’instant la réforme ».
  • Les précédentes manifestations ont été émaillées d’incidents violents, avec 457 interpellations et 441 policiers et gendarmes blessés, le 23 mars. Une enquête judiciaire a notamment été ouverte après les menaces et intimidations proférées par des policiers contre de jeunes manifestants à Paris et révélées par Le Monde et le média en ligne Loopsider.
  • Gérald Darmanin a annoncé lundi qu’un « dispositif de sécurité inédit » serait déployé pour cette dixième journée de mobilisation avec « 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris ».

Pour aller plus loin :

L’éditorial du « Monde » : Décryptage : Article réservé à nos abonnés Reportage : Article réservé à nos abonnés Récit : Article réservé à nos abonnés

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