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Manu Payet raconte sur scène le « gars » qu’il est devenu

A 47 ans, l’humoriste, comédien et réalisateur se dévoile dans son nouveau one-man-show, « Emmanuel 2 ».

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Manu Payet est en entretien comme il est sur scène : volubile, charmeur, conteur, se levant régulièrement de sa chaise pour imiter ceux qui ont compté dans sa vie, multipliant les digressions comme par peur d’oublier un élément de son parcours de « petit Réunionnais qui a débarqué à Paris » en 2000, juste pour faire un « essai ». Vingt-trois ans plus tard, l’animateur de radio devenu comédien, humoriste et réalisateur joue à guichets presque fermés son nouveau spectacle, Emmanuel 2, où il raconte « le gars qu’[il est] devenu ».

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Soit un « gars » de 47 ans, père ébahi d’une petite fille de 6 ans, qui, pêle-mêle, trouve que la musique est trop forte dans les concerts de rap, porte des lunettes à verres progressifs, aime la glace rhum-raisins, a dansé sur les titres déconnants du groupe Elmer Food Beat, a consommé sans compter les cigarettes Chevignon, Peter Stuyvesant et même des bidis, a décroché un diplôme aujourd’hui supprimé (le DEUG, deux ans après le bac) et n’aime pas être regardé quand il fait un créneau avec sa voiture. Bref, un presque « boomeur », mais qui s’assume.

Chronique du temps qui passe et de la nostalgie qui va avec, cet itinéraire d’un presque quinqua pourrait sembler banal, rebattu, mais il se déguste comme une soirée entre amis grâce à la capacité de Manu Payet à installer des situations avec justesse et à raconter des histoires avec truculence, sans une once de méchanceté. Six ans après Emmanuel, son précédent one-man-show, inabouti et tiré en longueur, l’humoriste revient en force, plus intime, plus sincère et d’un naturel attachant.

« J’aime mon présent »

« J’aime mon présent », résume-t-il, attablé devant un verre d’eau en attendant – avec impatience – « l’heure de la binouze ». Lui qui considère avoir longtemps « manqué de culot », qui a du mal avec les spectacles « impudiques » a cette fois fait le choix, avec autodérision et drôlerie, de « tout dire » : premier voyage en métropole à l’âge de 6 ans pour… une opération chirurgicale des testicules, rendez-vous, trente ans plus tard, dans un laboratoire pour un spermogramme et l’angoisse de son résultat. Autant de tribulations racontées avec une telle sincérité que la pudeur est sauve.

« Tout te fait rire, mais la vie, ce n’est pas ça, il faut trimer », lui martelait pourtant sa mère, enseignante en école d’infirmières, « tétanisée » par la propension de son aîné à faire le clown. « Adolescent, je m’étais donné pour mission d’apporter de la fantaisie à la maison. Dans cette famille catho, stricte, avec une éducation à la schlague, je rêvais que les choses se passent autrement », se souvient Manu Payet. Après une rupture amoureuse qui le laisse K.-O. (« C’était la plus belle fille du collège »), il finit par écouter sa mère : « Tu ne vas pas pleurer toute ta vie, éloigne-toi d’elle, pars pour devenir bilingue. Ça, c’est un bagage. » Partir, dans la famille Payet, ça ne coûtait rien grâce au père, ancien vendeur de glaces devenu, à force de gravir les échelons, responsable du fret océan Indien pour Air France.

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