France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

« Mario Lanza. The Best of Everything », sur Netflix : retour sur la brève carrière d’un ténor à plein(s) régime(s)

Un documentaire, un rien éparpillé et redondant, rend un intéressant hommage au chanteur d’opéra le plus célèbre du cinéma hollywoodien.

NETFLIX – À LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE

Mario Lanza (1921-1959) eut à peine le temps d’envisager une carrière de ténor d’opéra : après avoir été repéré par le chef d’orchestre Serge Koussevitzky, en 1942, et chanté Pinkerton dans Madame Butterfly, de Giacomo Puccini, à La Nouvelle-Orléans, il fait des débuts fracassants au Hollywood Bowl de Los Angeles, où le producteur Louis B. Mayer le remarque.

D’origine italienne, le ténor américaine devient une vedette des studios de la MGM, où Louis B. Mayer l’engage. Au cours des dix ans de sa courte carrière, il y tournera des films musicaux, dont le biopic Le Grand Caruso (1951), de Richard Thorpe, qui remporte un immense succès au box-office.

Selon les cas et les répertoires, Mario Lanza chantait d’une voix riche et pleine de ténor classique ou en prenant le timbre allégé d’un crooner, à la Frank Sinatra. Ces longs-métrages allaient faire de lui le « premier ténor médiatique », comme le disait Luciano Pavarotti (qui avait chanté, enfant, au côté de son idole, également très connue en Italie).

« Voix bénie des dieux »

Le goût de Mario Lanza pour la nourriture – à Noël, il faisait dresser deux arbres, dont l’un était garni de saucisses… – et l’alcool lui fait parfois prendre jusqu’à 35 kg, que les « diététiciens » de l’époque lui font perdre à la vitesse grand V, à coups de coupe-faim et de perfusions… Avant que le ténor ne les reprenne de plus belle. De sorte qu’on le voit parfois – comme Judy Garland dans La Jolie Fermière (1950), de Charles Walters – à des poids différents au cours des scènes d’un même film. Mario Lanza mourra de ses excès à 38 ans, en 1959, à Rome.

La critique musicale a souvent mégoté son intérêt pour Lanza, alors que de nombreux artistes lyriques l’adulaient. Le ténor Joseph Calleja, qui intervient dans le documentaire Mario Lanza. The Best of Everything, va même jusqu’à dire que Lanza chantait mieux que l’illustre Enrico Caruso (1873-1921). Difficile à prouver puisque « le rossignol maltais » n’a entendu sur scène ni le premier ni le second.

Mais se pose la question brûlante : pourquoi Mario Lanza n’a-t-il pas chanté davantage sur scène (son contrat à la MGM lui laissait six mois par an pour le faire) ? Y aurait-il été comparable aux grands ténors en exercice à son époque, Franco Corelli, Mario Del Monaco ou Carlo Bergonzi ?

Ce film de 2017 fournit un retour documenté sur la carrière de la « voix bénie des dieux » avec des extraits de sa filmographie, des actualités d’époque et des témoignages divers. Dont ceux de sa fille, de son biographe et de quelques chanteurs de formation classique passés dans le domaine de la musique populaire. Mais on est gêné par le sentiment que le documentaire est trop long, ou, plus exactement, qu’il ne traite jamais le sujet autrement que par séquences éparpillées et redondantes de la part des intervenants.

Mario Lanza, the Best of Everything, documentaire d’Alan Byron (RU, 2017, 82 min).

Renaud Machart

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.