Royaume-Uni.
À l’agonie depuis deux décennies, l’enseigne britannique, traditionnellement populaire auprès des classes moyennes du pays, retrouve des couleurs à la faveur d’une nouvelle stratégie axée sur la qualité des produits et la multiplication des supermarchés consacrés exclusivement à l’alimentation.
“La renaissance de Marks & Spencer ? Elle arrivera dans cinq ans”, soupirait The Guardian en 2019. Et d’ajouter, plein d’ironie : “C’est ce qu’on nous répète tous les cinq ans, du moins.” À l’époque, la présentation d’un énième plan de relance ne convainc plus grand monde, outre-Manche.
L’institution centenaire, chérie des classes moyennes britanniques, prend la poussière à tous les étages. Deux décennies de mauvais choix, une adaptation chaotique à l’ère du numérique, la concurrence dévastatrice de Zara et de Primark en matière de prêt-à-porter et le renouvellement poussif d’un patrimoine immobilier vieillissant viennent alors d’aboutir à la sortie du FTSE 100, le principal indice boursier britannique.
Un événement “ignominieux”, souligne The Daily Telegraph, pour le géant de l’habillement, de l’alimentaire et des articles ménagers. “M & S était devenu l’incarnation de l’entreprise dysfonctionnelle qui part à la dérive, insiste le journal conservateur, réduite à multiplier les réductions pour continuer d’attirer les clients.”
Mais quatre ans et une nouvelle direction plus tard, M & S semble enfin renouer avec sa clientèle. “L’entreprise a publié des résultats meilleurs qu’attendu
S.M.
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