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Maroc - Espagne : L’audace des Lions de l’Atlas triomphe d’une Roja ennuyeuse

Un champion du monde de plus à la trappe. Après l’Italie, jamais qualifiée, et l’Allemagne, déjà oubliée, c’est à l’Espagne de dire adieu à la Coupe du monde 2022. La Roja s’est inclinée (0-0, 0-3 aux t.a.b.) contre le Maroc en 8es de finale et dit adieu à ses espoirs de deuxième étoile. 

Un favori tombe dans la partie de tableau de l’équipe de France. Peut-on pour autant dire qu’il se dégage ? La solidité globale et les manieurs de ballons du Maroc nous font penser le contraire. Voilà les hommes de Walid Regragui en quarts de finale d’un Mondial qu’ils n’ont aucunement l’intention de quitter.

Opposition de style

Sur le terrain, deux écoles s’affrontent. Virtuosité et organisation. Vertical et horizontal. Imprévisible et métronomique. Le plaisir des yeux donne l’avantage au Maroc, à ses artistes insolents Boufal et Ziyech, à sa mobylette Hakimi et au cerveau, Ounahi. Les duels, les dribbles et plus largement les différences sont venus d’eux. L’ennui, des Espagnols. Trop peu mobile face à un bloc parfaitement organisé, la Roja a abusé de passes latérales, et sa peur phobique de perdre la possession l’a trop souvent conduite à reculer.

Quant à Sergio Busquets, il était dans son canapé, dans le mauvais sens du terme : zapper et descendre des bières, pas de problème, mais à condition que ses compères du milieu aillent lui chercher les bouteilles au frigo et la télécommande sur le meuble de la télé. Tout capitaine qu’il est, on ne comprend pas comment Luis Enrique a pu le laisser sur la pelouse au-delà du temps réglementaire. Espérons que la question trouve réponse dans le prochain stream du sélectionneur espagnol.

Le Maroc à domicile

« Stade plein ! 44.667 spectateurs. » S’il existe à ce jour encore des doutes sur certaines affluences depuis le début du tournoi, l’annonce du speaker n’a surpris personne à l’Education City Stadium. Le chiffre colle avec l’impression visuelle et sonore. Dans les tribunes, le monopole acoustique est inversement proportionnel à la possession de balle. 80 % Maroc, 20 % Espagne. Et encore, on est gentil avec les fans ibères.

Dès les hymnes, on a compris - l’absence de texte côté espagnol n’y est pour rien - et le coup d’envoi n’a fait que confirmer l’impression. Des sifflets permanents quand la Roja joue à la baballe, un emballement à l’approche des buts d’Unai Simon et au milieu, deux kops qui se répondent et s’applaudissent. Bienvenue dans l’univers des supporteurs marocains, les meilleurs du monde, paraît-il. La légende n’est pas usurpée. Si ça a joué sur la séance de tirs au but ? Quelle question !

Hakimi, président !

Le manque d’initiative espagnole, un peu atténué par l’entrée d’Ansu Fati combiné à la maladresse marocaine, pouvait difficilement déboucher sur une autre issue que les pénos. Chacune des deux équipes a pourtant eu sa grosse occasion en prolongation. D’un côté, Chedira n’a pas su profiter du caviar d’Ounahi dans la surface (103e), de l’autre, Pablo Sarabia a touché le poteau sur une frappe d’un angle impossible (123e). Un match nul dans le match nul.

Il n’y a en revanche pas photo sur la séance qui suit : Bounou rentre dans la tête de Soler et Busquets, Achraf Hakimi achève Unai Simon d’une panenka déjà culte. Mardi, à Doha, plus que le Maroc, c’est une certaine idée festive du football qui a gagné. Et c’est tant mieux.