Deux septuagénaires se battent depuis plus de deux ans pour récupérer leur maison, dont locataire ne paye plus le loyer, comme le rapporte BFMTV.
C'est un calvaire sans fin qui fait écho à celui d'autres Français, victimes de squatteurs. Un couple de retraités marseillais vit depuis plus de deux ans dans un camping-car parce que la personne qui occupe leur logement refuse de le quitter, comme le rapporte BFM Marseille Provence. Pour réaliser un tour d'Europe, censé s'étaler sur plusieurs années, les septuagénaires ont mis en location leur domicile. Problème : le voyage de rêve doit s'interrompre prématurément, à cause de problèmes de santé. C'est là que la situation s'envenime : à leur retour, les septuagénaires font les démarches pour récupérer leur maison. Mais leur locataire refuse.
Pire, celui qui est désormais considéré comme un « squatteur » refuse depuis plusieurs mois de payer son loyer ainsi que les charges. Les propriétaires ont notamment dû se charger de régler la dernière facture d'eau, d'un montant de 800 euros. Pourtant, c'est bien pour éviter que leur logement ne soit occupé illégalement que ce couple a décidé de le louer. « Nous avons voulu faire les choses bien, et au final, on se retrouve à la rue », fustige Maryse au micro de nos confrères.
C'est donc au sein d'un camping-car qu'elle est contrainte de vivre avec son mari, avec de nombreux aléas du quotidien. « L'hiver, il faut trouver des places, il faut trouver des aires. Si on trouve des aires avec de l'électricité, c'est mieux », explique-t-elle. « On y a passé presque deux ans et demi. Le confinement, ça a été très, très dur. Pendant que cette personne, elle, était chez moi, tranquille », regrette également la retraitée, qui pointe du doigt les failles du système à l'encontre des propriétaires.
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La crainte de la trêve hivernale
BFMTV souligne qu'une décision de justice ordonnée au mois d'avril par un juge a validé l'expulsion du squatteur mais l'intervention de la police pour la mener à bien se fait toujours attendre. Le temps presse : la loi stipule que si l'ordre d'expulsion n'est pas exécuté avant le 31 octobre prochain, jour du début de la trêve hivernale, ils n'auront d'autre choix que d'attendre au moins six mois de plus et de se résoudre à occuper leur camping-car. De son côté, la préfecture des Bouches-du-Rhône assure que le dossier sera examiné « dans les meilleurs délais » et « avec la plus grande attention ».
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