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Masque Covid : dans les transports, dans les lieux de brassage... Bientôt obligatoire ?

Masque Covid : dans les transports, dans les lieux de brassage... Bientôt obligatoire ? MASQUE COVID. La hausse du nombre de contaminations au Covod alerte les scientifiques comme Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, qui a préconisé aux Français de remettre le masque dans les transports.

En pleine hausse des contaminations en France, la Haute autorité de santé recommande d'administrer de nouvelles doses de rappel pour les personnes vulnérables ce lundi 3 octobre. L'autorité espère lutter contre la reprise épidémique avec la mise sur le marché de deux nouveaux vaccins adaptés aux variants de la souche Omicron. De son côté, Brigitte Autran, présidente du COVARS, organe successeur du Conseil scientifique, estime qu'il faudrait de nouveau prendre l'habitude de mettre le masque dans les transports ou en cas de contact avec une personne vulnérable.

François Braun, ministre de la santé et de la prévention a précisé l'intérêt de ces nouveaux vaccins, des laboratoires Moderna et Pfizer, au micro de France info. Il a indiqué que cette nouvelle campagne de vaccination était en réaction à la "reprise de la circulation du virus", il a ajouté qu'a donc pu être mis en place dès lundi 3 octobre "une nouvelle dose de rappel pour les populations cibles".

Outre la vaccination, il ne faut pas oublier les gestes barrières. Au micro de Franceinfo, vendredi 30 septembre 2022, Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, a fait le point sur la situation sanitaire liée au Covid-19. Elle a appelé les Français à remettre le masque dans les transports en commun : "Je dis qu'il faut vraiment recommencer à porter le masque dans les transports en commun et dans les endroits peuplés. Quand on est dans l'entourage de quelqu'un de fragile, il faut le protéger." En outre, elle aimerait que ce geste civique devienne un réflexe, sur le modèle asiatique. 

Comme pour les transports, dans les aéroports, le masque n'est plus obligatoire ainsi que dans les avions, "il demeure néanmoins recommandé", indique Paris aéroport sur son site. La SNCF assure, elle aussi, que "le port du masque est fortement recommandé dans nos gares et dans nos trains". Les sociétés de transport en commun de plusieurs villes suggèrent toujours le port du masque. "Conservons nos bonnes habitudes", demande la RATP, dans un communiqué publié le 18 juillet 2022. Les transports en commun lyonnais conseillent aussi de le porter dans les métros, bus et trams. À Marseille, la RTM, la régie des transports métropolitains, a publié, jeudi 21 juillet sur son compte Twitter, un post demandant de rester vigilants face au virus. "Le port du masque est fortement recommandé sur l'ensemble du réseau", écrit-elle. 

Ces indications rejoignent les propos du gouvernement. Ainsi, la Première ministre, Élisabeth Borne, suggère de porter le masque "quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, notamment dans les transports". Le ministre de la Santé, François Braun avait, lui aussi, recommandé de porter un masque "dans les bus, les trains et les lieux bondés". Le gouvernement préfère ainsi faire appel au réflexe citoyen. Au grand dam de certains scientifiques qui martèlent que la levée de cette interdiction le 16 mai dernier a été une erreur.  Alain Fischer, le président du Conseil d'orientation de stratégie vaccinale, indiquait sur BFM TV le 7 juillet 2022, que le masque devait être recommandé pour les personnes fragiles, spécifiquement dans les transports. "Le port du masque [...] est un acte de civisme. Je le recommande très fortement. À titre personnel, ça ne m'aurait pas choqué qu'il soit obligatoire", a-t-il assuré.

Il n'y a plus de cadre légal pour le port du masque. Dans le cadre de la loi mettant fin aux mesures d'urgence liées au Covid-19, les Français peuvent se passer de ce dispositif de protection respiratoire. En revanche, le port du masque reste "très recommandé", comme l'a indiqué le ministère de la Santé le jeudi 28 juillet. Cette recommandation s'applique tout particulièrement aux hôpitaux, a tenu à souligner le ministère : "Le masque demeure, dans l'immédiat, très fortement recommandé au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux". Le plus grand groupe hospitalier de France, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) est allé plus loin en déclarant que le port du masque resterait "obligatoire" à l'intérieur de "ses bâtiments hospitaliers" pour "les personnels, patients et visiteurs" de manière à protéger les plus vulnérables.

La loi de "veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre le Covid-19" a été définitivement adoptée par le Parlement le 26 juillet dernier. Elle comprend un allégement conséquent de la plupart des dispositifs de lutte contre le virus : en effet, le texte abroge formellement, à compter du 1er août, la partie du code de la santé publique relative à l'état d'urgence sanitaire ainsi que le régime de gestion de la crise sanitaire, marquant le retour au droit commun. Les mesures de contrainte de la vie quotidienne prévues par ces régimes – passe sanitaire, obligation du port du masque, confinement, couvre-feu… – ne pourront plus être rétablies. Toutefois, dans le cadre des débats parlementaires en amont de l'adoption de cette loi sanitaire, le gouvernement a réitéré son souhait que le réflexe du masque "redevienne la norme" dans les "lieux bondés et les transports en commun". 

Si le retour du masque obligatoire n'y figure pas, il est donc encore largement recommandé par le gouvernement qui incite chacun à "continuer à être vigilant". Le conseil s'applique surtout aux "espaces fermés", lorsqu'il y a "beaucoup de monde, notamment dans les transports", comme l'a expliqué à plusieurs reprises la Première ministre. Le texte de loi insiste également sur la nécessité de continuer à appliquer les gestes barrières pour protéger les plus vulnérables. En revanche, cette nouvelle loi spécifie bien que le port du masque ne fera pas l'objet d'une mesure nationale d'obligation. Le ministre de la Santé François Braun n'exclut pas de le "rendre à nouveau obligatoire dans le cas où un "nouveau variant dangereux" faisait son apparition, comme il le confiait au Parisien le 17 juillet 2022. 

Le gouvernement mise donc sur le levier incitatif, s'en remettant au réflexe citoyen du port du masque. Pour Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, les Français ont "parfaitement intégré" que le virus "circulait encore" et qu'ils doivent ainsi se "protéger eux-mêmes", en particulier avant le "départ en vacances", comme il l'expliquait sur RTL durant l'été. Même discours de la part du ministre de la Santé François Braun qui en appelait au "civisme de chacun". Le port du masque est donc "recommandé" dans les transports, sans obligation, tout comme dans "les endroits clos où on est en promiscuité directe", selon le ministre de la Santé… À ce titre, les transports et les centres commerciaux figurent dans la liste des "lieux clos et des grands rassemblements" où le masque est recommandé pour "les personnes fragiles, du fait de leur âge ou de leurs pathologies" (tel que l'indique le site du gouvernement). Ces recommandations sont aussi un appel à la prudence pour éviter une flambée épidémique pendant les vacances.

Une nouvelle campagne de vaccination 

Par ailleurs, au-delà des recommandations sur le port du masque, de nouveaux vaccins de Moderna et de Pfizer sont donc inclus dans la stratégie vaccinale. Ils ont tout deux la particularité d'être des vaccins "bivalents". Cela signifie que ces vaccins se basent sur la souche d'origine du virus de la COVID-19, mais aussi sur le variant Omicron BA.1 ou BA.5. Lundi 3 octobre, les médecins ayant reçu le vaccin de Moderna basés sur la souche d'origine du virus et sur le variant Omicron BA.1 pourront l'administrer dès ce premier lundi d'octobre. Pour le vaccin de Pfizer/BioNTech, comprenant la souche d'origine et le variant Omicron BA.4 et BA.5, il faudra patienter jusqu'au jeudi 6 octobre selon le Parisien. Ces vaccins seront administrés en priorité aux personnes éligibles à la deuxième dose de rappel. D'après les données du site Santé publique France, le variant Omicron BA.5 est largement majoritaire avec 91% des cas. 

Dans un communiqué du 20 septembre 2022, la Haute autorité de santé a se veut optimiste : "L'efficacité clinique attendue pour ces nouveaux vaccins bivalents est au moins équivalente voire supérieure à celle des vaccins originaux monovalents".

Alors justement, qui est éligible ? Toujours dans le communiqué de la HAS, il est indiqué que l'autorité souhaite cibler trois populations d'individus :

  • les personnes de plus de 60 ans.
  • les adultes de moins de 60 ans à risque de forme grave de la maladie :  comorbidités, les femmes enceintes, personnes immunodéprimées, enfants et adolescents à haut risque
  • l'entourage de ces personnes que ce soit les personnes en contact régulier comme la famille ou professionnel du secteur sanitaire.

D'autres conditions sont requises pour se voir administrer ces doses de rappels.  Les personnes âgées d'au moins 80 ans, les résidents en Ehpad et les personnes immunodéprimés doivent avoir reçu leur dernière injection il y a au moins trois mois. Pour les autres, un délai de six mois est à respecter. La Haute Autorité de santé a aussi maintenu ses préconisations antérieures par rapport aux personnes de moins de 30 ans en privilégiant pour cette catégorie les vaccins de Pfizer.