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BOUTCHA, UN AN APRÈS. Bières, pizzas, musique… Les habitants retrouvent leurs habitudes d’avant. Mais les stigmates de la guerre resurgissent à tout moment.
De notre envoyé spécial en Ukraine, Romain GubertTemps de lecture : 3 min
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Ces jours-ci, la pizzeria Divine est un peu l'endroit branché de Boutcha. La nuit vient de tomber sur cette ville occupée pendant plus d'un mois par l'armée russe et les tables sont toutes occupées. Un groupe de lycéens bruyants profite d'un bon de réduction offert aux moins de 18 ans. Une bande de joyeux drilles, la vingtaine, sirote à la chaîne des pintes de bière blonde. Des mères de famille papotent entre elles pendant que leurs jeunes enfants maculent leurs pulls de sauce tomate.
Il y a aussi ce couple d'amoureux transis. Comme sa compagne, le jeune homme, dont les cheveux sont gominés, porte l'uniforme de l'armée ukrainienne. Le chant langoureux d'un ténor italien dans les haut-parleurs. L'aquarium où se prélassent des poissons exotiques multicolores auxquels Irina, la serveuse blo...
