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Mathématiques : Hugo Duminil-Copin, 13e Français médaillé Fields

Le Français Hugo Duminil-Copin a remporté mardi la médaille Fields équivalente au "Prix Nobel de mathématiques". Le 5 juillet, son étude des probabilités appliquées à la physique statistique. Il est le 13ème Français à remporter l'équivalent du "Prix Nobel de Mathématiques". Il a remporté la médaille Fields avec trois autres lauréats (ukrainien, britannique et américain). Il est professeur permanent à l'Institut des Hautes Études Scientifiques de Paris-Saclay,et travaille également comme assistant à l'Université de Genève. A franceinfo, un scientifique de 37 ans avoue sa volonté de"mettre le plus possible l'accent sur les mathématiques". Comme son prédécesseur Cédric Villani, il veut combattre les préjugés sur les mathématiques.

 Que ressentez-vous après avoir obtenu le Saint Graal des mathématiques ?

J'ai été submergé par le sens des responsabilités envers le grand public. Je pense que c'est très excitant de pouvoir représenter l'ensemble du domaine. C'est un gros défi et je pense que Cédric Villani l'apprécie beaucoup depuis des années. Je veux que vous preniez en main les maths et que vous les mettiez le plus en valeur possible afin que vous puissiez comprendre que cela peut être un passe-temps pour tout le monde.

Des récompenses ont été décernées pour des recherches sur les probabilités appliquées à la physique statistique. Que répondez-vous lorsqu'un non-expert vous demande ce que vous faites et à quoi ça sert ?

J'étudie ce qu'on appelle une transition de phase, c'est-à-dire un changement dans le comportement d'une substance. Lorsque vous buvez de l'eau, elle devient de la glace lorsqu'elle passe en dessous de 0 degré. Il s'agit d'une transition de phase. Lorsqu'un aimant est chauffé, il perd son aimantation à une certaine température. Mais je l'étudie mathématiquement. Parce que là je peux dire que je fais de la physique. […]

Etudiants français, comprenez-vous la pression plus ou moins forte qu'ils ont sur les maths ?

Je pense que l'un des principaux obstacles auxquels nous sommes confrontés dans l'enseignement des mathématiques est que les erreurs sont peu probables. Quand tu fais des maths, tu ne peux pas faire d'erreurs. Si vous faites une erreur, c'est zéro, un point, c'est tout quand ce n'est pas du tout comme ça que vous apprenez. Par exemple, un danseur répète le même geste 1000 fois puis fait ce qu'il veut faire. Il en va de même pour les mathématiques et la recherche. Je fais des erreurs tous les jours.

francetv.info