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Maxime Huscenot : « Je me sens à ma place et pas comme un petit rookie »

« Comment vous vous sentez depuis que vous avez rejoint Hawaï il y a une semaine ?
Je me sens bien. Le voyage jusqu'à Hawaï s'est bien passé. Dès mon arrivée (sur le North Shore), j'ai eu des vagues donc cela m'a tout de suite permis de me familiariser avec le spot. J'étais super content de retrouver tout le monde et de débuter ma préparation dans ces conditions. J'en ai bien profité pour avoir de bonnes sessions même si c'était blindé. Chaque année, c'est la même chose. Je pense que ça ne changera jamais (rires).

Comment fait-on pour sa place sur un spot tel que Pipe ?
Il faut se dire que si tu n'as jamais fait ta place avant, tu ne te la feras pas du jour au lendemain. Je viens à Hawaï depuis l'âge de 14 ans (il en a 30 désormais) et j'ai participé à plusieurs compétitions sur le North Shore. Alors oui je ne suis pas un local mais j'arrive quand même à prendre mes vagues. Je n'ai pas à me plaindre de ce côté-là.

Depuis votre arrivée, avez-vous croisé d'autres surfeurs du CT avec qui vous avez des affinités ?
Depuis que je me suis qualifié pour le CT, je reçois beaucoup de messages. Quand je croise d'autres surfeurs, ils me félicitent et sont super contents pour moi. Après les nombreuses années passées en QS, ça me fait chaud au coeur. Ils sont très reconnaissants de ce que j'ai accompli. J'ai plus d'affinités avec les Brésiliens car certains étaient avec moi sur le QS. Je m'entends également très bien avec Ramzi (Boukhiam) et Leo (Fioravanti) car on se connaît depuis petit.

Avec ces bonnes relations autour de vous, pensez-vous que cela peut jouer un rôle important dans votre intégration et vos performances sur le circuit ?
Dans le monde du surf, il y a des rivalités. On participe tous aux mêmes compétitions depuis une quinzaine d'années. Quand on est dans l'eau et qu'on entend la sirène qui annonce le début de la série, on ne pense qu'à la victoire. La rivalité commence à cet instant précis. On est des compétiteurs mais on se respecte énormément en dehors de l'eau. J'ai des petites anecdotes de voyage avec certaines personnes, ce qui fait que mon intégration s'est bien passée. Je me sens à ma place et non pas comme un petit rookie.

« Quand je suis arrivé à Pipe, j'ai senti une atmosphère particulière, comme à Teahupoo »

Vous êtes un excellent tuberider et le spot de Pipeline devrait vous convenir. Vous en avez conscience ?
Je ne me mets pas forcément sous pression. Certaines compétitions vont convenir à mon style comme celle-ci à Hawaï. Je veux aller le plus loin possible dans ce Pipe Masters. Je sais bien tuber donc c'est à moi de trouver les bonnes vagues. Je veux monter en puissance pendant l'épreuve.

Le début de la saison commence ce dimanche. Cela fait deux mois que vous attendez ça. Quel est votre état d'esprit ?
Je suis très excité et impatient de démarrer la compétition. Quand je suis arrivé à Pipe, j'ai senti une atmosphère particulière, comme à Teahupoo. Quand tu es au line up, tu sais que c'est un endroit mythique. Il y a quelques jours, j'ai reçu mon lycra, fait quelques photos avec mon numéro (le 17). C'est là que je me suis dit, ''ça commence à ressembler à quelque chose'' (rires).

Vous vous êtes en grande partie préparé au Portugal. Pourquoi ce choix ?
J'aime beaucoup le pays et cela fait des années que j'y vais pour m'entraîner. Je préfère passer l'hiver là-bas car l'eau est plus chaude et me permet de surfer sans gants ni chaussons. Mon entraîneur physique et mental est au Portugal donc j'ai pu travailler avec lui pendant la préparation. Mon père, qui est mon coach technique, était aussi avec moi. Peniche est une des seules épreuves qui va avoir lieu en Europe donc je voulais aussi prendre mes marques sur le spot.

« Ce serait un honneur de représenter mon pays lors de la plus belle compétition du monde »

À propos des Jeux Olympiques de Paris 2024

Comme la saison dernière, il y a un cut à mi-saison (après la 5e manche). Cela vous angoisse ou vous ne préférez pas y penser ?
Je ne suis pas fan du cut mais il faut faire avec. Que l'on soit dans le top 5 ou rookie, la pression est la même. En tant que rookie, cela permet d'équilibrer un peu les forces. J'ai conscience qu'il me faut performer avant le cut, c'est pour ça que je vais donner le meilleur de moi-même. Le cut, ce n'est pas le drame, il ne faut pas se focaliser dessus, sinon tu ne reviens plus jamais sur le CT (rires).

C'est une année de qualification olympique. Le CT est une passerelle importante qui permet de valider son billet pour 2024. Vous êtes le seul français sur le circuit. Est-ce que vous y pensez dans un coin de votre tête ?
Carrément. Quand tu sais que les JO vont avoir lieu en France en 2024 et que tu es le seul Français sur le CT à pouvoir essayer d'obtenir ta place, c'est énorme. Ce serait un honneur de représenter mon pays lors de la plus belle compétition du monde. Les Championnats du monde ISA permettent aussi de se qualifier pour les JO. Si je valide ma qualification via le CT, ça serait beau. »

publié le 29 janvier 2023 à 18h05