Lancé par le tennisman Stan Wawrinka, vainqueur de trois tournois du grand chelem, et le montpelliérain Prosper Masquelier, fondateur de Bravoloto (éditeur de jeux en ligne), The Ballman Project est, à l'instar de Sorare (licorne française des NFT de football et de basket football), un jeu de simulation sportif inspiré du monde du tennis, dans lequel les joueurs achètent, vendent, échangent et gèrent une équipe virtuelle avec des cartes de joueur numériques. Le jeu repose sur la technologie blockchain Ethereum (blockchain décentralisée et open source), et plus particulièrement les NFT.
Cartes à collectionner, NFT et football : le cocktail explosif derrière le succès de Sorare
« En février 2022, nous avons lancé la première collection de 6.200 NFT qui s'est écoulée en vingt minutes et nous avons récolté près de 4 millions d'euros », se félicite Prosper Masquelier.
Jeu, set et gains
Mise en images par le pixel-artiste Laurent Bazart, chaque carte possède son propre design et ses qualités intrinsèques. Comme les vrais joueurs de tennis, il est possible d'améliorer les compétences de son avatar avec un meilleur équipement, de meilleures chaussures, de l'entrainement, du repos ou encore des choix tactiques.
« A la différence de Sorare, nos joueurs virtuels ne sont pas basés sur des tennismen réels : leurs performances dépendent de leurs propriétaires qui jouent leur carrière et les entraînent comme des tennis-manager, précise Prosper Masquelier. Plus les performances sont améliorées, plus le NFT prend de la valeur. »
Des tournois sont organisés chaque semaine. La visualisation des matchs virtuels, sur ordinateur ou smartphone, permet d'observer son Ballman en action, d'analyser ses statistiques et de modifier ses options tactiques. Les tournois virtuels sont rémunérés en cryptomonnaie. En 2022, The Ballman Project a réalisé un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros.
Une levée de fonds de 100.000 euros
Fort de ce succès, The Ballman Project, qui a signé des partenariats avec Roland-Garros, Swissborg ou encore Wimbledon, lance une compétition de tennis virtuel sur le modèle de l'ATP. Le prize money, financé par les inscriptions aux tournois, est conséquent : de 1.000 à 50.000 dollars pour les vainqueurs de tournois. Les prix seront reversés en Ethereum, cours fluctuant valorisé ce jour à 1.411 euros. The Ballman Project vise les 100.000 joueurs d'ici trois mois.
« Nous voulons faire de Montpellier la capitale mondiale du tennis virtuel », fanfaronne Prosper Masquelier.
Dotée d'une équipe d'une quinzaine de personnes réparties entre Montpellier, Paris et Angoulême, la société, qui a déjà levé 500.000 euros en love-money auprès de business-angels, prépare pour 2023 une levée de fonds de 100.000 euros.
Fin février, une seconde collection de 10.000 à 20.0000 NFT devrait être lancée et de nouveaux champions de tennis pourraient rejoindre l'aventure : il est notamment question de Grégoire Barrere, qui a investi dans le projet, sur une valorisation de la société à 5 millions d'euros.
Mais Prosper Masquelier et son associé Stan Wawrinka voient plus loin : ils aimeraient ouvrir The Ballman Project a d'autres sports (de balle) comme le tennis de table...
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