Meurtre de Bellon : comment l’un des accusés s’est trahi et a avoué sa participation

Il nie tout. Nicolas Duché l’assure, il n’a pas participé à l’assassinat de Matthieu Dallibert. Et pourtant, depuis ce lundi, il est bien dans le box, au rang des accusés. Parce qu’il est mis en cause par plusieurs membres du clan. Et parce que le jeune homme âgé aujourd’hui de 24 ans s’est trahi en parlant un peu trop à son mari, désormais décédé, durant l’instruction. La cour a lu ce matin le témoignage du défunt époux.

Bernard M. avait 60 ans. Il était patron de pompes funèbres à Ribérac, en Dordogne. Il a rencontré Nicolas Duché à la caisse d’un supermarché, puis est revenu vers lui, au parloir de la prison, lorsque ce dernier a été placé en détention provisoire dans l’affaire d’assassinat. Très vite les deux hommes se marient, Nicolas sort de prison et travaille au sein des pompes funèbres en tant qu’assistant funéraire entre 2020 et 2021.

À son mari, Nicolas jure qu’il n’a pas participé au meurtre. Jusqu’à ce jour, où Bernard M. est appelé pour une levée de corps compliquée, à Tocane, toujours en Dordogne. Il se rend sur place avec Nicolas Duché. Le cadavre, en décomposition, est mis dans une bâche, puis en chambre froide. À l’issue, Nicolas Duché se confie : « Ton truc, c’était plus gore que de couper le bras de quelqu’un… » Troublant. D’autant que des membres du clan l’accusent d’avoir participé au découpage… À son mari, Nicolas évoque « une erreur ». Dit qu’il « n’a pas tué » Matthieu, mais qu’il aurait « juste coupé le bras ». Et que « si c’était à refaire, il le referait pour protéger sa famille. »

Choqué, Bernard M. avait ensuite rapporté ces propos à la juge d’instruction d’Angoulême. Et en juillet 2021, Nicolas Duché a été replacé en détention provisoire, d’autant qu’il n’avait pas respecté son contrôle judiciaire. En écoutant ces déclarations, dans le box, Nicolas Duché a hoché la tête en signe de désapprobation.