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Meurtre de Cognac : sept jours de plongée dans l’horreur dès ce lundi

Meurtre de Cognac : sept jours de plongée dans l’horreur dès ce lundi
C’est dans cette maison du centre-ville de Cognac que s’est noué le drame.

Archives CL

publié le 7 octobre 2022 à 9h48, modifié à9h58.

Le procès du meurtre barbare commis à Cognac en avril 2019 s’ouvre ce lundi. Cinq accusés sont jugés jusqu’à mardi prochain.

Sept jours d’audience pour plonger dans l’horreur de deux jours de tortures conclus par un meurtre. Et décortiquer le calvaire vécu par Gérald Matifas les 9 et 10 avril 2019, à Cognac. Tenter de trouver des explications à un irrationnel déchaînement de violence. C’est le procès d’une des affaires criminelles les plus sordides qu’ait connu le département qui s’ouvre ce lundi à la cour d’assises...

Sept jours d’audience pour plonger dans l’horreur de deux jours de tortures conclus par un meurtre. Et décortiquer le calvaire vécu par Gérald Matifas les 9 et 10 avril 2019, à Cognac. Tenter de trouver des explications à un irrationnel déchaînement de violence. C’est le procès d’une des affaires criminelles les plus sordides qu’ait connu le département qui s’ouvre ce lundi à la cour d’assises de la Charente. Jusqu’au 18 octobre, Cathy Bichon, 41 ans, David Klein, 38 ans et Philippe Laroche, 30ans, comparaîtront pour le meurtre du Deux Sévrien Gérald Matifas, âgé de 43 ans au moment de sa mort. Meurtre accompagné d’actes de tortures et de barbarie. Sept jours pour comprendre comment trois personnes ont pu en arriver à tabasser, extorquer, humilier, violer, mutiler et tuer cet homme, au fond d’une cave d’un appartement de la rue de l’Isle-d’Or, au centre de Cognac. Tout ça pour quoi ? Parce que Gérald Matifas aurait tenté sa chance avec Cathy Bichon…

Viols, mutilation

Un dossier sordide avec en toile de fond l’alcool, la cocaïne et des parcours de vie chaotiques. « L’intérêt de ce procès c’est de savoir que faire des trois accusés, qui font partie de l’humanité », dit l’avocat de Cathy Bichon Lionel Bethune de Moro. Tout débute le 5 avril 2019. Gérald Matifas débarque en train, à Cognac et loge chez Cathy Bichon. Une femme qu’il a rencontrée sur Facebook. Le 8 avril, il passe la soirée avec elle. Il y a là David Klein, l’ex de Cathy, mais aussi Philippe Laroche, une connaissance. S’ajoutent Emmanuel et Angélique, un couple poursuivi pour non dénonciation de crime. La soirée passe, l’alcool coule et quand tout le monde part se coucher, Gérald Matifas tente sa chance avec Cathy. Elle refuse, il n’insiste pas.

Le lendemain, Philippe Laroche et David Klein font leur retour chez Cathy. Elle confie aux deux hommes que Gérald Matifas aurait tenté d’avoir une relation avec elle. Une allumette dans un baril d’essence. Le soir même, l’équipée se rend au bord de la Charente, à la base plein air de Cognac et s’alcoolise. Gérald Matifas ne le sait pas encore, mais il vient de tomber dans un guet-apens. Son calvaire durera deux jours. Tabassé, tout d’abord au bord de l’eau, puis attaché et lacéré au couteau dans la cave de Cathy Bichon. Le lendemain, euphorisés par l’alcool et la cocaïne, ses tortionnaires le violeront avec divers objets, puis mutileront ses parties génitales, avant de lui planter une lame en plein cœur.

Le corps brûlé à Courcérac

Quatre jours passent. Dans la nuit du 14 au 15 avril, David Klein et Philippe Laroche extraient le corps de Gérald Matifas de la cave pour le transporter à l’aide d’une voiture volée par Emmanuel. Direction un bois de Courcerac, en Charente-Maritime. Le cadavre mutilé de la victime est brûlé, puis les couteaux utilisés pour torturer le quadragénaire enterrés. Depuis fin avril 2019, David Klein Philippe Laroche et Cathy Bichon sont incarcérés. Emmanuel et Angélique sont quant à eux sous contrôle judiciaire. Aux assises, Lionel Béthune de Moro défendra Cathy Bichon, « la femme de ce dossier, au parcours de victime, désormais accusée d’un crime qui la dépasse. Mais elle a une part de responsabilité et de culpabilité qu’elle ne conteste pas. »

Viols sordides dans le Cognaçais

Après sept jours d’horreur, la cour d’assises de la Charente examinera du 19 au 21 octobre un second dossier sordide. Il sera cette fois question d’inceste et de viols sur mineurs. Jean-Baptiste C., âgé de 77 ans et originaire de Segonzac comparaîtra pour de multiples viols et agressions sexuelles commis sur deux de ses petits-fils entre 2005 et 2011. Ces derniers sont nés en 1997 et 1999 et étaient très jeunes à l’époque des faits. Jean-Baptiste C. est également poursuivi pour des faits similaires perpétrés au début des années 2000 sur deux jeunes âgés à peine d’une quinzaine d’années. Ces agressions étaient commises sur son lieu de travail. Il sera défendu par l’avocat François Des Minières.