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Millas : la conductrice en soins intensifs, le procès compromis

Nadine Oliveira s’est effondrée en sanglots en plein procès jeudi et a été évacuée. Selon son avocat, elle a été victime d’un infarctus. 

L'accident avait fait plusieurs morts parmi les collegiens a bord du bus.
L'accident avait fait plusieurs morts parmi les collégiens à bord du bus. © PASCAL PAVANI / AFP
Par LePoint.fr (avec AFP)
Publié le 23/09/2022 à 09h47 - Modifié le 25/09/2022 à 12h57

La conductrice d'un car scolaire, jugée depuis lundi à Marseille pour la collision mortelle avec un train en 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales), a été hospitalisée en cardiologie après avoir craqué à l'audience jeudi. « Elle est en cardiologie […] Sous l'effet d'une émotion intense, le cœur a eu une défaillance », a indiqué à l'Agence France-Presse Me Jean Codognès sans pouvoir préciser si sa cliente pourra assister ou non à la reprise du procès.

Ce dimanche, nos confrères de France Bleu rapportent que la reprise du procès pourrait être compromise, Nadine Oliveira ayant été transférée samedi en soins intensifs « après un infarctus », toujours selon son avocat. Elle aurait été victime du « syndrome de Takotsubo », également appelé syndrome du cœur brisé. La conductrice doit « passer lundi un troisième scanner à l'hôpital Nord de Marseille » et pourrait ne pas être en mesure d'assister à la deuxième semaine du procès.

Jeudi 22 septembre, Nadine Oliveira, 53 ans, s'était effondrée après avoir tenté une énième fois d'expliquer ce qu'elle avait vu ou pas vu avant la collision avec le train qui a coûté la vie à 6 collégiens et en a blessé 17 autres, dont certains très grièvement. Elle était revenue sur la scène d'après l'accident, mais sans pouvoir répondre exactement sur ce qui s'était passé au passage à niveau : « Quand je lève la tête, je vois les sièges », évoquant la violence du choc dans lequel le car a été coupé en deux, les occupants et des sièges projetés dehors.

« Une semaine éprouvante »

Elle s'effondre alors en sanglots, ne réussissant pas à reprendre ses esprits. Évacuée par les pompiers, la présidente du tribunal correctionnel, Céline Ballerini, avait suspendu l'audience jusqu'à lundi après « une semaine éprouvante » où la prévenue, détruite pas l'accident a fait face à la douleur et aux attentes des familles qui veulent comprendre. Plus de 120 parties civiles se sont constituées dans ce dossier.

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La prévenue assure que les barrières du passage à niveau étaient ouvertes, ce que les expertises contredisent et parle aussi d'un « trou noir » au moment de l'accident. « Lui poser toujours les mêmes questions qui lui font revivre un instant traumatique qui est l'accident, je trouve aussi que c'est une violence », avait relevé Me Codognès jeudi à la sortie du tribunal.

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