Minima européens pour Laëticia Bapté et Charlotte Pizzo

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C'est toujours sympa quand les minima tombent tout seuls dans la poche. Venue à Lyon pour lancer sa saison hivernale après une année 2022 compliquée, Charlotte Pizzo est repartie avec la victoire et les minima sur 800 m, ce samedi soir.

Très solide, l'athlète de Fontainebleau a réalisé 2'02''18, tout juste en dessous du chrono demandé (2'02''20) pour les Championnats d'Europe d'Istanbul (2-5 mars). « Je ne pensais que je ferais une telle rentrée, avouait-elle. L'hiver dernier, j'étais très mal, on ne sait pas si j'ai eu un virus. Puis j'ai eu une tendinite au tendon d'Achille en avril. Je suis contente d'être repartie, c'est une belle revanche. »

Laeticia Bapté a elle aussi pris de l'avance pour l'avion pour la Turquie. Dès les séries de ce meeting national indoor de Lyon, la hurdleuse a bouclé son 60 m haies (8''01) réalisant les minima (8''03), avant d'être battue en finale par Maayke Tjin A-Lim (8''04 contre 8''06).

Pour Dimitri Bascou, la case minima avait déjà été réalisée la semaine dernière à Eaubonne. Ce samedi soir, le médaillé olympique 2016 sur 110 m haies voulait enchaîner, lui qui avait arrêté l'athlétisme en 2021. Malheureusement pour lui, il a été accroché dès le départ par Wellington Zaza l'obligeant à revoir ses ambitions.

« Je suis un peu déçu de cette finale, lâchait-il malgré la victoire en 7''76. Mon adversaire m'a fait un truc que je n'avais jamais vu alors que j'ai 35 ans. Il s'est collé à moi dès le départ donc on s'est touchés dès la poussée. À partir de là, c'était juste la bagarre pour finir devant. »

« En général, quand on me demande une analyse de mes courses, je sais répondre mais là je ne sais pas du tout, c'est inexplicable »

Pour Christophe Lemaitre, en revanche, il n'y a même pas eu de bagarre. Le recordman de France du 200 m n'a jamais existé sur les séries du 60 m, bouclant la ligne droite en 7''08. « En général, quand on me demande une analyse de mes courses, je sais répondre mais là je ne sais pas du tout, c'est inexplicable, avouait le Français, qui vient de changer de structure d'entraînement.

Jules Pommery, lui, savait très bien pourquoi il n'était pas allé plus loin ce samedi soir. En grande forme à l'entraînement, le médaillé de bronze des derniers Championnats d'Europe à la longueur s'est classé deuxième avec un bond à 7,96 m (victoire à 7,99 m pour Lester Alcides), battu par ses réglages. « Il me manque des réglages, expliquait-il. J'étais loin de la planche puis proche. Le premier saut est loin mais je le mords de peu. C'est le jeu. »

Jules Pommery lors du concours de la longueur de Lyon. (E. Garnier/L'Équipe)