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[Mission parlementaire] Tir groupé contre la viande in vitro

"Non" à la viande in vitro. C’est le message que la Coordination rurale et la Confédération paysanne ont défendu lors d’une table ronde organisée le 1er février au Sénat. Ces échanges avaient lieu dans le cadre de la mission d’information sur la viande in vitro confiée à Olivier Rietmann (Les Républicains) par la commission des affaires économiques.

"Des infrastructures coûteuses, polluantes et énergivores"

La Coordination s’oppose à l’utilisation du mot "viande" pour désigner ces "produits de synthèse" issus de "la multiplication de cellules souches animales. Les technologies utilisées exigent des infrastructures coûteuses, polluantes (le plastique y est omniprésent) et énergivores", insiste-t-elle dans son communiqué de presse diffusé le 2 février 2023.

Le syndicat balaie "les promesses de gains en termes d’impact sur le changement climatique avancées par les promoteurs » de ces produits. « Comment considérer que ce produit de synthèse, porté aux nues et financé par les grands groupes pharmaceutiques et industriels, représente une alternative viable, voire décente, à la production de viande animale ?" argumente-t-elle.

La Coordination rurale rappelle aussi que les éleveurs ne se contentent pas de produire de la viande. Ils rendent aussi des "services environnementaux […] : séquestration carbone, entretien du paysage (et donc prévention des incendies et maintien de la biodiversité propre à la prairie), production d’engrais naturel, valorisation de coproduits végétaux non consommables par l’humain…"

Une "dérive scientiste qui viendra un peu plus mettre à mal les éleveurs et éleveuses"

La défense des éleveurs est aussi la priorité de la Confédération paysanne. "Nous dénonçons fermement cette dérive scientiste qui viendra un peu plus mettre à mal les éleveurs et éleveuses, déjà attaqué(es) de toutes parts, estime-t-elle dans un communiqué diffusé le 2 février également. C'est en maintenant un tissu de fermes en polycultures élevage sur l'ensemble des territoires que la France pourra préserver sa souveraineté alimentaire."

L’organisation syndicale accuse les "défenseurs de ce produit, laboratoires et grands groupes industriels" de vouloir "s'accaparer une partie du marché de la viande en surfant sur de fausses promesses, telles que la participation à la souveraineté alimentaire et la limitation de l'impact de l'élevage sur le changement climatique. Au contraire ! […] En surfant sur le véganisme, ils viennent concurrencer directement tous les métiers d'élevage et l'ensemble des chaînes de production, au profit de quelques industriels."