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Mobilisation en baisse, invitation de Borne aux syndicats, manifestation le 6 avril... ce qu'il faut retenir de la journée

La 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites a vu moins de Français dans les rues. La Première ministre se dit prête à recevoir les syndicats.

M.P avec AFP
 Laurent Berger a revele que l'intersyndicale etait invitee en debut de semaine prochaine a Matignon par Elisabeth Borne, mettant fin a des semaines d'absence de dialogue entre les deux parties.
 Laurent Berger a révélé que l'intersyndicale était invitée en début de semaine prochaine à Matignon par Elisabeth Borne, mettant fin à des semaines d'absence de dialogue entre les deux parties. © MICHEL STOUPAK / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Temps de lecture : 3 min

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La mobilisation continue contre la réforme des retraites mais a connu un essoufflement ce mardi 28 mars. La 10e journée de mobilisation a été un peu moins suivie que la précédente. Les quatre points essentiels à retenir de cette journée.

Les syndicats et l'exécutif vont se reparler. Après une dixième journée d'action mardi, le n.1 de la CFDT Laurent Berger a révélé que l'intersyndicale était invitée en début de semaine prochaine à Matignon par Elisabeth Borne, mettant fin à des semaines d'absence de dialogue entre les deux parties.

À LIRE AUSSIRetraites : si Borne s'était inspirée de Rocard…« On ira. On en a parlé entre nous. Oui, on pense collectivement qu'il faut y aller pour porter nos propositions », a déclaré Laurent Berger sur TMC. « Y compris » la proposition de médiation dont l'hypothèse avait pourtant été balayée par Olivier Véran dans la journée.

Interrogé, Matignon a confirmé l'invitation mais n'a fait aucun commentaire sur son ordre du jour. « Ce qui est sûr, c'est que nous, on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites ! » a insisté le leader de la CFDT.

Les chiffres des autorités sont en repli : le ministère de l'Intérieur a recensé 740 000 manifestants dans toute la France, dont 93 000 à Paris, la CGT « plus de 2 millions » dont 450 000 dans la capitale. C'est moins que lors de la journée du 23 mars, qui avait réuni un peu plus d'un million de Français, selon le ministère. Malgré cette mobilisation en baisse, l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 6 avril.

À LIRE AUSSIRéforme des retraites : « Je ne lâcherai rien, même si je dois être là tous les week-ends ! »

Mardi, comme la semaine dernière, des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté dans plusieurs villes alors que les violences autour de la bassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), durant le week-end, étaient encore dans toutes les têtes.

À Paris, où 10 000 contrôles ont eu lieu autour du cortège, un commerce Leclerc a été pillé et plusieurs feux de poubelles allumés avant des affrontements à l'arrivée place de la Nation. Trois heures après la fin du cortège, la police repoussait les derniers manifestants vers le métro. La préfecture de police a fait état d'au moins 55 interpellations.

Tensions aussi à Dijon, Lyon, Lille et Toulouse, où les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau. Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Besançon et Nancy ont aussi connu des échauffourées.

À LIRE AUSSIGrève du 28 mars à Nantes : « Ils y vont parfois un peu fort »Redoutant ces incidents, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait déployé un « dispositif de sécurité inédit » : 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 dans la capitale. « La France ne se mène pas à coups de trique », a répliqué l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, appelant ses troupes au « sang-froid ».

Certains secteurs sont encore perturbés par les grèves contre la réforme des retraites. La circulation des trains était perturbée, avec trois TGV sur cinq et un TER sur deux en moyenne selon la SNCF. À Paris, Lorient et Marseille, des manifestants ont envahi les voies ferrées. La Tour Eiffel était aussi fermée, comme l'Arc de Triomphe ou le château de Versailles.

En revanche, chez les éboueurs parisiens, la CGT a annoncé la suspension de la grève et du blocage des incinérateurs à partir de mercredi, alors que 6 600 tonnes de déchets jonchent encore les rues de la capitale. Si les enseignants étaient moins mobilisés (8 % de grévistes selon le ministère), des dizaines de blocages d'universités, de lycées et même de collèges ont été recensés, d'Avignon au Havre, de Lille à Bordeaux.

La mobilisation des jeunes, surveillée comme le lait sur le feu par les autorités, a elle aussi marqué le pas : ils étaient 400 000 dans la rue, selon les affirmations de l'Unef, contre 500 000 le 23 mars.