France
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Mondial 2022 : l’équipe de France bat le Danemark, portée par Mbappé

La journée avait bien commencé pour les Tricolores : les Socceroos australiens, dérouillés mardi 22 novembre par les Bleus (4-1) pour leur entrée dans la compétition et qui passaient du coup pour des victimes, avaient retourné la sélection tunisienne (1-0) et donné un lustre rétrospectif à la victoire initiale des Bleus, de revue contre les Christian Eriksen & co quelques heures plus tard.

Ce samedi, dans un stade 974 de Doha fascinant, bâté comme un gigantesque empilement de conteneurs que l’on imagine bientôt en partance pour dieu sait où, les Bleus ont battu (2-1) le Danemark sur le fil et disputeront les huitièmes de finale indépendamment de leur dernier résultat mercredi 30 décembre contre les Tunisiens. Aucune équipe n’avait remporté ses deux premières rencontres jusqu’ici : un Mondial plein de fureur et de tempêtes, mais les Kylian Mbappé (auteur des deux buts) & co ont bel et bien les pieds au sec.

Bastingage

Les Bleus ont débuté avec leur vice-capitaine Raphaël Varane, revenant de blessure et que l’on n’allait pas non plus mettre dans le coton indéfiniment : ça passe ou ça casse, le sport est ainsi. Lequel Varane n’a pas été loin de donner l’avantage aux Bleus en reprenant un corner (13e), un défenseur danois sauvant sur sa ligne. Quelques facéties d’Ousmane Dembélé sur son côté droit et deux accélérations de Mbappé (20e et 30e), anticipées par le public qui gronde dès que la star parisienne prend le ballon avec du champ devant lui, ont installé l’idée d’une dangerosité tricolore supérieure.

Seulement voilà : le sélectionneur danois, Kasper Hjulmand, dispose d’une équipe aux circuits de passes rodés, capable d’assurer une certaine maîtrise technique, avec des défenseurs rapides disposant d’un répondant physique considérable et, s’il faut en faire beaucoup pour les mettre sur le reculoir, il en faut encore plus pour les faire passer par-dessus le bastingage. 0-0 aux citrons, le maître-mot est la patience, son corollaire la prudence.

Le surmoi de Mbappé

La deuxième mi-temps aura repris sur le même mode, avec des ouvertures un brin plus nettes, peut-être parce que les Nordiques remontent leur ligne de pressing d’un cran, ce qui ouvre des opportunités dans leurs dos. Une partie d’échecs quand même, et c’est toujours le même qui a fait valser l’échiquier et les pièces : Mbappé au départ pour forer au marteau-piqueur dans la défense danoise, Mbappé au milieu pour alerter Théo Hernandez côté gauche, Mbappé à l’arrivée d’un centre court du Milanais et ouste ! Les Bleus aux commandes (1-0, 61e).

Les joueurs danois se sont alors fâchés et on confesse avoir assisté depuis les tribunes à une séquence étrange, inattendue, qui devrait hanter les nuits du coach des Bleus, Didier Deschamps, et de ceux qui l’assistent : des Tricolores complètement effacés du tableau pendant cinq minutes. On connaît le truc, une équipe qui tourne autour de l’ouverture du score n’est jamais aussi fragile que quand elle l’ouvre, le score. Quelque chose se détend. Aussi expérimentés qu’ils soient, les Bleus l’ont traversé en grand : deux duels perdus sur le même corner et Andreas Christensen qui remet les Danois à hauteur (1-1, 68e).

La fin de match aura été étale, équilibrée, mais Mbappé ne joue pas des deux côtés : l’attaquant tricolore, à l’extrême limite du hors-jeu, est allé cueillir un centre d’Antoine Griezmann pour camionner le ballon au fond des buts de Kasper Schmeichel, le fils de (2-1, 86e). L’impression demeure qu’il est allé chercher celui-là avec tout, sauf ses qualités technique : la rage, la volonté, le surmoi, ce genre. Les Bleus voguent sur ses ailes à lui.