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Mondial de handball : Les Bleus repartent avec l’argent et « un goût un peu amer en bouche »

La dernière marche était trop haute. Auteurs d’un parcours parfait jusqu’en finale, les Bleus ont buté sur une impressionnante équipe du Danemark dimanche soir en finale du championnat du monde de handball (29-34). La France a raté son départ et n’a jamais pu reprendre le contrôle de la rencontre, malgré un seul petit but de retard à la pause. « Il nous a manqué beaucoup de choses, l’entame de match nous a mis en difficulté et à l’inverse, les Danois se sont retrouvés dans leur zone de confort, débriefe le sélectionneur Guillaume Gille. On s’est battus jusqu’au bout, mais on n’a pas su être efficace dans les moments clefs. Il faut avouer que le Danemark a fait une grande finale et mérite sa victoire. »

Dans une seconde période échevelée, jouée à 1000 à l’heure, les Bleus ne sont jamais parvenus à réellement inquiéter leurs adversaires, qui ont pu compter sur le lance-missiles Pytlick, épaulé par les habituels seconds couteaux Lauge et Mensah, pour maintenir l’écart. Au coup de sifflet final, les Français étaient tous frustrés d’être passés si près d’un septième sacre mondial. A l’échelle du hand français, cela commence à faire long, depuis le dernier titre remporté en 2017 à la maison. Pendant ce temps-là, les Danois en sont désormais à trois d’affilée. Ce sont eux, en ce moment, qui sont en train de marquer l’histoire.

« Quelque chose qui se passe dans ce groupe »

Nikola Karabatic aurait pu lui aussi. Mais, encore diminué dimanche par une douleur au pied, il ne partira pas sur une cinquième couronne personnelle. « Ce n’était pas forcément ça la motivation, c’était de gagner un titre avec cette génération-là, indique l’aîné de la fratrie (38 ans). On est des frères sur le terrain. La plupart d’entre nous on a été champions olympiques ensemble. On voulait cette médaille d’or. »

Pas épargnés par les blessures (sept joueurs avant la compétition, les frères Karabatic, Dika Mem, Valentin Porte et Elhim Prandi en cours de route), les Bleus peuvent tout de même être fiers de leur parcours, qui a les a vus se débarrasser de l’Allemagne en quart et de la Suède en demie. « On ne crache pas sur une médaille d’argent. Il y a quelque chose qui se passe dans ce groupe, petit à petit ça prend forme, observe Kentin Mahé. On va se servir des erreurs faites dans cette finale et de ce qu’on a mieux fait : on a franchi un cap en se qualifiant pour la finale alors qu’on n’avait pas réussi lors des années précédentes (Euro 2022 et Mondial 2021). C’est ce que j’ai envie de retenir. »

Objectif Paris

Après l’or aux JO de Tokyo en 2021, la nouvelle génération avait pour ambition d’enchaîner les titres, comme les glorieux aînés. Il faudra attendre encore un peu pour ça. « Je veux dire ma fierté, malgré la tristesse et un goût un peu amer en bouche, d’avoir créé cette épopée. Je n’en ai pas eu beaucoup mais c’est la plus belle médaille d’argent de ma vie car on s’est battu comme des lions, relativise Nedim Remili, qui s’est affirmé comme un des nouveaux leaders de l’équipe. On a tout essayé jusqu’à la fin contre vents et marées. On reviendra l’année prochaine avec la dalle pour atteindre notre objectif qui sera toujours la médaille d’or. »

Ce sera d’abord l’Euro en Allemagne, puis le grand rendez-vous olympique à Paris. La der des ders pour Niko Karabatic. « J’espère que mon corps me permettra d’être performant et de défendre ce maillot », lance-t-il. Et aucun de ses coéquipiers ne voudra rater ces adieux, Danemark ou pas Danemark en face.