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Mondiaux d’Iron Man: Mignon diminué mais déterminé

C’est là, à douze heures de vol, que Clément Mignon prépare les championnats du monde d’Iron Man, ce samedi. Un long voyage pas forcément prévu au départ pour le triathlète charentais, spécialiste du half (NDLR...

C’est là, à douze heures de vol, que Clément Mignon prépare les championnats du monde d’Iron Man, ce samedi. Un long voyage pas forcément prévu au départ pour le triathlète charentais, spécialiste du half (NDLR : 113 kilomètres, soit la moitié d’un Iron Man).

Mais pour s’être surpassé sur son tout premier Iron Man, fin juin, à Francfort (Allemagne), en décrochant la médaille de bronze des championnats d’Europe, le Charentais a eu droit de monter à bord de l’avion en direction du cinquantième État des États-Unis. « C’est vrai que j’ai été un peu surpris par ce podium aux Europe car il s’agissait de mon premier Iron Man. Là, ce sera mon deuxième. Je vais essayer de me rapprocher du top 10. »

Cela dépendra en partie de son tibia qui le fait souffrir. « J’ai une périostite. » Une blessure qu’il a déjà contractée « il y a six ans ».

La cause, il la devine : l’épreuve de Dallas, mi-septembre. « On a couru en plein soleil, à 38 degrés. C’était en plein après-midi afin de permettre aux caméras de filmer. En plus, le sol, c’était du béton, comme souvent aux États-Unis. C’est plus dur que du goudron. »

On a couru en plein soleil, à 38 degrés. C’était en plein après-midi afin de permettre aux caméras de filmer.

Depuis son arrivée à Hawaï, il y a quinze jours, « pour s’acclimater », il a donc mis la course à pied sur pause. « Ce n’est pas très grave car la préparation physique est faite », explique le Charentais, qui court et nage, le matin de préférence ; et se consacre aux soins l’après-midi avec visites « chez le kiné ».

Si le mercure ne monte pas en flèche comme à Dallas, il doit appréhender « l’air chaud et humide » de l’île tropicale. Heureusement, le départ sera donné le matin (6 h 45). Mais pas la peine d’espérer des coins ombragés. « Il n’y a pas d’ombre ici. C’est désertique. »

Décalage horaire

Outre son acclimatation, son arrivée à Hawaï il y a deux semaines lui aura permis d’encaisser le décalage horaire. « Heureusement, comme j’étais à Dallas, cela s’est fait en deux étapes. Il y a sept heures entre la France et Dallas puis cinq entre Dallas et Hawaï. »

À son arrivée aux États-Unis, sa météo sportive était au beau fixe : « J’ai gagné le triathlon de Gérardmer (le 4 septembre) puis celui de Royan (le 9 septembre) ». Avant de se voiler un peu à Dallas le 19 du même mois. « Je termine 19e, ce n’est pas un résultat qui me convient mais c’était ma troisième course de suite. »

Ce samedi, il faudra bagarrer parmi les cinquante meilleurs mondiaux, tous en quête du couronnement suprême. « Ce qui m’a paru difficile sur le premier, c’est l’alimentation, qu’il faut vraiment bien gérer au regard de la dépense énergétique qui est supérieure à un hall » ,confie le Roulletois, qui ne perd pas de vue une autre échéance : les Mondiaux de half Iron Man le 29 octobre.

Ce sera comme en 2021 à Saint-Georges, aux États-Unis, où le Charentais retournera après Hawaï. Son objectif sera similaire : finir dans les dix premiers. « J’avais fait 16e l’an passé mais j’avais écopé d’une pénalité injuste, sur un truc assez technique, qui m’avait coûté le top 10. » À 23 ans, Clément Mignon continue d’apprendre.

Samedi. 6 h 45 (heure locale). Championnats du monde d’Iron Man à Hawaï.