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Montignac : la couturière fait feu de tout bois

Montignac : la couturière fait feu de tout bois
Stéphanie Camuzet expose ses créations textiles dans l’espace coworking de Montignac jusqu’à la fin janvier.

Photo CL

Par Céline AUCHER - c.aucher@charentelibre.fr, publié le 2 décembre 2022 à 10h33.

Stéphanie Camuzet vient d’ouvrir sa boutique éphémère dans l’espace coworking. Une créatrice textile au parcours riche qui travaille en parallèle pour le cinéma.

Son nez rouge, elle l’a collé un peu partout sur les personnages qui ornent la toile de jouy de ses étuis à lunettes, sacs ou porte-monnaie. « Parce qu’il faut bien faire le clown dans ce monde de brutes », glisse la couturière Stéphanie Camuzet qui a créé sa marque-jeu de mot « K’Amuzet les autres » en même temps que son atelier de Montignac il...

Son nez rouge, elle l’a collé un peu partout sur les personnages qui ornent la toile de jouy de ses étuis à lunettes, sacs ou porte-monnaie. « Parce qu’il faut bien faire le clown dans ce monde de brutes », glisse la couturière Stéphanie Camuzet qui a créé sa marque-jeu de mot « K’Amuzet les autres » en même temps que son atelier de Montignac il y a dix ans et vient d’ouvrir pour la première fois une boutique éphémère dans l’espace coworking de la commune à l’occasion des fêtes de Noël (1).

Une corde de plus à l’arc de cette professionnelle qui expose parallèlement, ce week-end, au Salon des métiers d’art de l’espace Lunesse et à la boutique collective Smart à Angoulême, tout en travaillant régulièrement pour le monde du cinéma, sur la déco et les costumes de The French Dispatch de Wes Anderson, par exemple. « L’atelier me permet de tenir à côté entre deux films », raconte Stéphanie Camuzet, qui a investi l’ancien garage automobile tenu par son grand-père et son père à Montignac, mais tenait à pouvoir accueillir le public dans des conditions plus confortables.

Les films d’époque qui nécessitent de faire des recherches, d’étudier la sociologie des personnages, c’est motivant.

« Avec l’idée de proposer des ateliers couture en janvier pour apprendre à monter une fermeture ou réaliser des poches passepoilées par exemple », reprend Stéphanie Camuzet, au milieu d’un large éventail de créations textiles, qui va de sorties-de-bain pour bébés en éponge à des objets déco rigolos en passant par des tenues originales de super-héros ou super-licornes pour les enfants, capes, masques, manchettes ou même trousses et sacs banane aux couleurs pétantes bardés d’éclairs. Pas la peine de chercher Captain America ou Iron Man dans le lot. « Ce sont des motifs de mon invention, à base de tissus et skaï : je n’ai pas la licence Marvel ! », rigole Stéphanie Camuzet.

Théâtre, mode et cinéma

Pour un peu, elle aurait pu, elle qui a débuté comme intermittente du spectacle dans des compagnies de théâtre de rue à Paris à la fin des années 1980. « A l’époque, l’ambiance était très Mad Max, on baignait dans le côté punk », se rappelle Stéphanie Camuzet, qui a notamment confectionné les costumes de la compagnie Oposito à la sortie de son école de couture, mais aussi écrit, monté et joué des spectacles collectifs pour des comités d’entreprise en Grèce ou au Canada. « Il faut bouger, sinon on s’ennuie », lâche Stéphanie Camuzet, qui a aussi tâté à l’univers de la mode pour des showrooms et défilés privés de Christian Lacroix dans les années 1990.

Avant de mettre un pied dans le cinéma comme habilleuse pour les séries L’Instit ou Père et Maire et un paquet de téléfilms historiques, du Grand Charles à Marie Besnard, en passant par la vie de Dalida ou des histoires adaptées de Maupassant. « Des films d’époque qui nécessitent de faire des recherches, d’étudier la sociologie des personnages, c’est motivant”, glisse la couturière, qui intervient aussi ponctuellement auprès de troupes de théâtre à l’affiche de la scène nationale angoumoisine, « pour retoucher, arranger ou assurer les changements de costumes durant le spectacle, voire même en créer. » Un genre de super licorne de la couture.

(1) Boutique éphémère 2 bis avenue des Aveneaux à Montignac jusqu’au 31 janvier. Ouverture du mardi au dimanche de 9h à 12h30 en décembre (sauf les 3 et 4 décembre où Stéphanie Camuzet expose à Angoulême) et de 16h à 19h en plus les 10,11, 17, 18 et 24 décembre. Sur rendez-vous au 06 15 15 09 80.