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Montpellier : "Plus grand monde n'emprunte le cours Gambetta à part les dealers"

L'association de riverains et commerçants de la rue Faubourg du Courreau et du cours Gambetta, active depuis décembre 2021, demande désormais une vraie concertation avec la Ville.

"J’ai vu le quartier changer dans les deux sens." Habitante de la rue Faubourg du Courreau depuis 2001, Catherine a également pris, depuis, quelques mois, la présidence de l’association Courreau-Gambetta et compagnie. "La première réunion a eu lieu en décembre 2021 mais nous avons réellement commencé en janvier 2022."

Avec le souci, dès le début, de fédérer habitants et commerçants. Surtout ceux du Courreau. "Quasiment tous sont adhérents" insiste Mona (*), riveraine de la Merci depuis quatre ans. "Sur Gambetta c’est plus difficile. Les commerçants près du Plan Cabanes, c’est un peu un autre monde" nuance Catherine. "Plus grand monde n’emprunte le cours Gambetta à part les dealers."

Demande de concertation

L’association a, voici une quinzaine de jours, "demandé une concertation à la Ville. Nous avons envoyé un courrier à l’élu du quartier, Boris Bellanger. Sans réponse pour le moment." Catherine explique en effet s’être rendu compte "depuis la mise en place du nouveau plan de circulation, fin 2021" d'une "désertification du cours Gambetta. Les jeunes filles n’y passent plus vraiment. Moi-même j’avoue que je n’y vais plus. Sauf pour aller à la CPAM. Tous les dix mètres vous tombez sur quelqu’un qui vous propose des cigarettes ou du shit"

Pas vraiment de l’insécurité mais un sentiment, globalement, "pas agréable" de l’aveu commun de Catherine et Mona. "La majorité des membres de l’association ont le même sentiment. Y compris pour le Plan Cabannes et le haut du Courreau."

"Il y a toujours les mêmes dealers"

Si l’association reconnaît une écoute de la Ville, les deux courriers successivement adressés au Préfet pour un rendez-vous sont, eux, restés sans réponses officielles. "Nous constatons qu’il y a toujours les mêmes dealers dont on fini par bien connaître les têtes" résume Catherine. "La police, lorsqu’elle les attrape, leur fait un rappel à la loi." Il y a également, pour les majeurs, la réponse d’une amende forfaitaire délictuelle de 200 € qui permet de sanctionner, immédiatement, l’usage et la possession de stupéfiants sur la voie publique.

Au-delà, pour tisser du lien, l’association a organisé un vide-grenier au Courreau puis une fête de l’école Gambetta, rue des Soldats. "Nous aimerions organiser quelque chose pour Halloween." Sans oublier une demande à la Ville de pouvoir, à moyen terme, végétaliser le Courreau comme Gambetta.