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Montrollet : près de 2,5 millions d’euros pour un lifting complet

Montrollet : près de 2,5 millions d’euros pour un lifting complet
Élus, entreprises, partenaires ont coupé le ruban samedi dernier sur la place Jean-Brodier.

Photo F. B.

Par Frédéric BERG - f.berg@charentelibre.fr, publié le 4 octobre 2022 à 17h06.

Montrollet a inauguré samedi son nouveau visage. De gros travaux pour sécuriser et mettre en valeur le bourg. Au total plus de 2,5 millions d’euros engagés. Sans s’endetter. Avant de nouveaux travaux.

Comment une commune de 325 habitants peut-elle réussir à financer le remodelage complet de son centre-bourg, tout en sécurisant sa traversée sur près d’un kilomètre, reprendre ses réseaux électriques, d’eau potable, passer la fibre ? « De la patience et de la détermination », répond Benoît Savy, le maire de Montrollet, la commune la plus haute perchée de Charente (368 m), sans doute parmi les plus lointaines d’Angoulême...

Comment une commune de 325 habitants peut-elle réussir à financer le remodelage complet de son centre-bourg, tout en sécurisant sa traversée sur près d’un kilomètre, reprendre ses réseaux électriques, d’eau potable, passer la fibre ? « De la patience et de la détermination », répond Benoît Savy, le maire de Montrollet, la commune la plus haute perchée de Charente (368 m), sans doute parmi les plus lointaines d’Angoulême. Samedi dernier, sous la pluie, il a inauguré ce lifting devant une centaine de personnes.

Le maire qui est également depuis septembre 2021 le président de la communauté de communes de Charente limousine avait fait de l’aménagement du bourg le « moteur de la campagne de 2014 » : « Ces travaux étaient nécessaires et ils reposaient sur trois principes : la sécurisation de la RD 165 qui traverse le bourg, la mise en valeur patrimoniale du vieux-bourg et la création d’une véritable place au cœur du village. » Benoît Savy ajoute : « Le fil rouge étant le respect de l’environnement., la commune étant engagée dans la démarche Terre saine. »

Après deux ans de travaux, la RD 165 a été sécurisée sur toute la traversée du bourg, soit plus d’un kilomètre, des trottoirs et une voie de circulation douce créés. La place Jean-Brodier, en contrebas de la mairie, est devenue un « lieu de vie » entre la terrasse de l’Auberge de la Marchadaine, unique commerce de Montrollet et l’étang. Le secteur de l’église Saint-Sulpice a également été aménagé, sécurisé.

La RD 165 a été entièrement remodelée, ses abords sécurisés sur toute la traversée du centre-bourg.
La RD 165 a été entièrement remodelée, ses abords sécurisés sur toute la traversée du centre-bourg.

Photo Annie Grandjean

Plusieurs ingrédients

Premier ingrédient de cette métamorphose, la patience. « Le travail préparatoire, les études ont duré presque cinq ans. Il faut d’abord répondre aux craintes. Dans une petite commune rurale, il faut qu’un tel projet soit incarné, porté par les élus. Qu’il devienne une expérience collective », appuie le maire de Montrollet qui est allé chercher les compétences partout : « En Charente, on peut s’appuyer sur le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), l’Agence technique départementale, les agences départementales de l’aménagement (ADA), le Syndicat départemental d’électricité et de gaz et l’architecte des Monuments historiques (Sdeg). Ce que nous avons fait. »

Deuxième ingrédient : la coordination. « Les partenaires techniques pour les réseaux, l’eau potable, l’électricité et la fibre, ont joué un rôle important. Il fallait qu’ils acceptent de mener des travaux coûteux. Tous ont accepté ces investissements et également d’intervenir simultanément », ajoute Benoît Savy qui n’a distribué qu’un seul carton rouge à la société Scopelec, un sous-traitant d’Orange pour la pose de la fibre : « Ils ont été en dessous de tout en ne respectant aucune échéance. » Le maire a salué samedi, les employés municipaux et les deux « cheffes de chantier » de ses deux équipes municipales successives : Céline Boutant et Isabelle Brissiaud : « Elles qui ont assuré le suivi. »

Troisième ingrédient : un budget maîtrisé. « Si la totalité du chantier a coûté près de 2,5 millions d’euros, nous n’avons pas eu recours à l’emprunt. La commune a financé 380.000 euros sur ses fonds propres, le reste étant financé par les aides de l’État, du Département, du fonds européen Leader et la prise en charge des travaux des réseaux par les partenaires techniques, notamment le syndicat d’eau potable et le Sdeg », détaille Benoît Savy qui s’est félicité de l’implication des habitants : « L’association la Monteirollaise a par exemple engagé un chantier participatif pour la cabane de la bascule. »

Deuxième phase en 2023

La seconde phase de l’aménagement du bourg a été d’ores et déjà été lancée avec une réunion publique le 23 septembre dernier. Il s’agit d’aménager les abords de la mairie en végétalisant un espace aujourd’hui goudronné devant la mairie, de permettre un accès aux personnes handicapées et de créer à la fois un skate parc et un parc multi-activités derrière l’Auberge. Le maire espère le début des travaux début 2023 : « Le budget est d’environ 250.000 euros, les marchés vont être lancés dans les prochaines semaines. »