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Mort de Sihem Belouahmia : les aveux du suspect

Mort de Sihem Belouahmia : les aveux du suspect Sihem Belouahmia a été retrouvée sans vie, ce jeudi 2 février 2023, dans le Gard. Elle était portée disparue depuis une semaine.

[Mise à jour le 2 février à 8h52] Issue dramatique dans l'affaire de la disparition de Sihem. Le Parisien avance ce jeudi 2 février 2023 que l'adolescente de 18 ans, portée disparue depuis une semaine, a été retrouvée dans vie dans une forêt du Gard, au cours de la nuit. Le principal suspect aurait reconnu les faits sous la pression des enquêteurs et la jeune fille aurait enfin été localisée. En garde à vue depuis mardi, l'homme soupçonné d'être à l'origine de la disparition de Sihem a d'abord nié les faits devant les gendarmes avant, semble-t-il, de se rétracter. Midi Libre confirme les éléments du Parisien et ajoute que la jeune fille a été découverte "dans un endroit isolé à La Grand-Combe, au nord d'Alès."

Le Parisien indique que l'homme n'aurait pas été très loquace sur le déroulé des faits, ne donnant que des "explications très succinctes". Une dispute entre le trentenaire et la jeune fille aurait mal tourné et le suspect l'aurait alors étouffée en lui mettant la main sur la bouche. L'autopsie qui devrait être procédée sur le corps de Sihem permettra d'obtenir des explications plus précises sur les circonstances de sa mort.

Que sait-on de la disparition et de la mort de Sihem ?

Que s'est-il passé dans la nuit du 25 au 26 janvier aux Salles-du-Gardon ? Selon les premiers éléments de l'enquête, cette jeune femme de 18 ans aurait quitté dans cette soirée du mercredi 25 janvier le logement social occupé par sa grand-mère Fatima, 95 ans. Le père de la lycéenne a en effet raconté que sa mère l'a entendue rentrer vers 23 heures puis ressortir quelques minutes plus tard de l'appartement. Elle aurait seulement récupéré son téléphone sans prendre ni affaires ni papiers d'identité. Pourtant, depuis cette soirée, ses proches sont sans nouvelles.

Après plusieurs jours d'investigations, le parquet a requalifié les faits de disparition inquiétante "en procédure délictuelle d'enlèvement et de séquestration", avait indiqué le procureur de la République en charge du dossier. Le parquet de Nîmes s'est donc chargé des investigations autour de cette troublante disparition, avant de placer en garde à vue un homme de 39 ans. 

Qui est le principal suspect ? 

Le principal suspect est un homme au profil qualifié de "bad boy" dont la lycéenne "serait un peu amoureuse voire sous l'emprise".  L'homme connaissait bien la famille de Sihem car serait "de sa famille par alliance" a précisé le Figaro.

Cet homme, Mahfoud H., est bien connu des services de police. Ce mercredi 1er février, le suspect devait justement être présenté à la cour d'assises du Gard pour dans le cadre d'une affaire de séquestration dont les faits datent de 2011. "Il était libre jusque-là et c'est dans ce cadre-là qu'il aurait participé à cet enlèvement", a indiqué une source judiciaire au Figaro. Le procès va donc être renvoyé à une date ultérieure au regard de la situation.

Mahfoud H. avait été aussi condamné en 2015 pour vols en bande organisée et de braquages à main armée dans la région d'Alès en 2012. Au total il aurait été condamné 13 fois par la justice et a été incarcéré pour la première fois lorsqu'il était mineur d'après les éléments d'Objectif Gard.

Le lundi 30 janvier l'avocate de la famille déclarait que "les enquêteurs ont des éléments suffisants pour penser que Sihem n'a pas disparu de son plein gré (...) Chaque instant qui passe nous éloigne un peu plus de la vérité et cela entraîne une terrible souffrance pour les parents et ses proches. Nous espérons avoir un dénouement heureux" a affirmé Me Sara Benlefki, du barreau de Paris.

Un rassemblement devant le tribunal le 1er février

Une soixantaine de personnes étaient réunies devant le Palais de Justice de Nîmes où devait se tenir le procès du suspect dans le cadre d'une affaire de séquestration et vol datant de 2011, la date du procès a donc été renvoyée ultérieurement au regard de l'enquête en cours. Sur les pancartes était inscrits des messages de soutien à Sihem : "Justice pour Sihem", "Rendez nous Sihem".