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Mortelle randonnée dans le cosmos

Dans son livre « 1 001 façons de mourir dans l’espace », l’astrophysicien américain Paul Sutter propose d’explorer et d’expliquer les merveilles fatales qui constituent l’Univers.

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« Dans l’espace, personne ne vous entend crier », avertissait la bande-annonce du film Alien, de Ridley Scott (1979). Et pour cause, le vide spatial ne véhicule pas les ondes sonores. Le cosmos n’en est pas moins rempli de raisons de s’inquiéter pour sa vie, prévient Paul Sutter, astrophysicien et chercheur à l’université Stony Brook dans l’Etat de New York, dans son livre 1 001 façons de mourir dans l’espace. L’ouvrage n’est pas une compilation des massacres et modes de mise à mort impliquant humains et créatures extraterrestres dans le cinéma ou la littérature de science-fiction. Mais l’exposition minutieuse des dangers qui guettent un explorateur spatial dans ses pérégrinations toujours plus éloignées de notre bonne vieille Terre.

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Vous n’échapperez donc pas à la description pas à pas des conséquences de l’exposition au vide spatial de votre enveloppe charnelle, qui se traduit en peu de temps par l’extinction de l’ensemble des organes. « Un processus bien connu de la communauté médicale qui l’appelle “la mort” », résume Paul Sutter, avec une ironie qui compense pour partie le rappel lancinant de notre fragilité intrinsèque face aux conditions régnant dans le cosmos à toutes les échelles.

Il nous raconte les risques liés aux bolides qui croisent dans la banlieue terrestre et au-delà, les colères éruptives des étoiles comme notre Soleil, dont M. Sutter rappelle que les scientifiques ont longtemps observé les changements de physionomie « sans comprendre ce qu’ils voyaient, une tradition très ancienne et très respectée en astronomie ». Chemin faisant, on croisera les rayons cosmiques meurtriers, des trous noirs tout prêts à nous étirer jusqu’à la « spaghettification » − un terme forgé par Stephen Hawking −, des naines blanches, novae et supernovae, quasars et trous de ver dont la fréquentation se révélerait fatale.

Jusqu’au vertige

Sans « divulgâcher », nous pouvons prévenir d’emblée le lecteur que ces fins plus atroces les unes que les autres décrites par l’auteur ne sont qu’un prétexte pour nous embarquer dans divers recoins de l’Univers, pour s’y étourdir jusqu’au vertige tant les dimensions, les énergies déployées et les échelles de temps dépassent l’entendement. Et pour découvrir sans souffrances excessives diverses notions scientifiques parfois ardues. Le procédé est fourbe, parfois répétitif mais efficace.

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Le message qu’on est en droit d’en retirer ? Même si à tout moment des comètes ou des astéroïdes peuvent nous anéantir comme jadis les dinosaures, et qu’in fine le Soleil vieillissant enfournera la Terre dans un feu de gloire, il sera − en attendant cette issue inéluctable − difficile de trouver un havre plus protecteur que celui où nous sommes nés. Une image illustre la ténuité de l’enveloppe d’air qui nous permet d’y subsister : « Si vous agrandissiez un œuf jusqu’à la taille de notre planète, la coquille serait plus épaisse que notre atmosphère », rappelle M. Sutter. Raison de plus pour en prendre soin, plutôt que de spéculer sur la conquête d’une hypothétique planète B.

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