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Mylène Demongeot, actrice connue pour ses rôles dans « Fantômas » et « Les Sorcières de Salem », est morte

L’actrice reste associée pour le grand public à des comédies populaires des années 1950 et 1960, comme la trilogie « Fantômas ». Elle est morte le 1er décembre, à l’âge de 87 ans.

La comédienne française Mylène Demongeot, inoubliable fiancée de Jean Marais dans Fantômas, est morte le 1er décembre, à l’âge de 87 ans, a annoncé son attaché de presse à France Bleu Mayenne. Des Sorcières de Salem à Camping, après avoir été mannequin et fait les « unes » des magazines au début de sa carrière, Mylène Demongeot aura multiplié les registres au long d’une carrière de plus d’un demi-siècle. Née à Nice le 29 septembre 1935, Marie-Hélène Demongeot est la fille d’Alfred Demongeot et de Claudia Troubnikova, Russe blanche ukrainienne. Son père, haut fonctionnaire, est issu d’un milieu aristocratique et sa mère, femme au foyer, d’une famille modeste de paysans. C’est à Nice, auprès de sa grand-mère paternelle, la comtesse de Clavesana, dite « Nonna », qu’elle grandit. Dès l’âge de 4 ans, elle est atteinte d’un strabisme sévère dont elle souffrira dans sa vie de jeune fille et dans les rapports avec ses amis de classe. Placée au couvent à Montpellier, elle se réfugie dans l’étude du piano, instrument pour lequel elle se révèle très douée.

Elle est remarquée dans la rue par un directeur d’agence qui lui propose un contrat pour des photos et du mannequinat. Sa carrière de cover-girl est lancée

Peu de temps après la Libération, la famille monte à Paris à la suite de la nomination de son père en tant qu’inspecteur au ministère de l’économie nationale. La vie de Marie-Hélène est solitaire, faite de lecture, de cours de piano et de films. Elle se prend de passion pour l’acteur Gérard Philipe, rêve de cinéma, mais se trouve bien trop laide pour envisager de devenir actrice. A 15 ans, elle supplie ses parents de la faire opérer des yeux, l’intervention réussit et son visage en est transformé. En compagnie de sa mère, elle est remarquée dans la rue par un directeur d’agence qui lui propose un contrat pour des photos et du mannequinat. Sa carrière de « cover girl » est lancée.

Parallèlement, elle intègre le cours Simon au début des années 1950, où elle est cataloguée « coquette » par le maître, René Simon, et se retrouve dans la classe de Jean-Pierre Cassel, Claude Berri et Guy Bedos, tout en continuant à poser pour des photographes de renom tel Henry Coste – son futur mari, épousé en 1958. Dès 1953, elle tient de petits rôles de figuration au cinéma, mais c’est dans un mélo, Les Enfants de l’amour, de Léonide Moguy, qu’elle décroche son premier cachet d’actrice – pour une scène d’accouchement – sur grand écran. Elle change son prénom pour celui de Mylène, puis tourne des comédies légères avant de jouer dans le drame Les Sorcières de Salem (1957), de Raymond Rouleau, aux côtés d’Yves Montand et de Simone Signoret. Son interprétation de la petite peste Abigail Williams la propulse, à 21 ans, au rang de vedette.

Des réalisateurs français et étrangers la sollicitent, tel Otto Preminger dans Bonjour tristesse (1958), avec Jean Seberg et David Niven. Elle enchaîne ensuite des tournages dans le monde entier (Angleterre, Italie, Japon, Brésil…), les Etats-Unis la présentant même comme la Kim Novak française. Ce sont ses années fastes. Films de genre, comédie, drame, western, péplum lui permettent de varier les rôles aux côtés d’acteurs français (Alain Delon, Jean-Paul Belmondo) et étrangers (Dirk Bogarde, Roger Moore). En 1961, elle interprète le personnage de Milady de Winter dans Les Trois Mousquetaires, de Bernard Borderie, un tournage endeuillé par la mort de son père (à 63 ans), qui signe la fin de ses années d’insouciance. Puis elle joue l’intrépide photographe Hélène, la fiancée du journaliste Fandor (Jean Marais) auprès du commissaire Juve (Louis de Funès) dans la trilogie Fantômas (1964, 1965, 1967), d’André Hunebelle, qui remporte un grand succès public.

Retour gagnant

En 1966, elle rencontre Marc Simenon, fils aîné de l’écrivain Georges Simenon. Ils se marient en 1968 et l’union durera trente et un ans. Sa carrière d’actrice passe alors au second plan et elle se lance avec lui dans la production de films dans lesquels elle joue parfois. Ils s’exilent dans une maison à Porquerolles, véritable arche de Noé où ils recueillent toutes sortes d’animaux. A la demande de sa mère, elle se penche sur la vie de celle-ci et signe sa biographie, Les Lilas de Kharkov (Hachette, 1990). Puis elle renoue avec le théâtre et le plaisir de jouer avec la pièce Le Canard à l’orange (1984). En 1999, la mort accidentelle de son mari la plonge dans un profond désarroi. C’est un temps d’introspection qui l’amène à la rédaction de son autobiographie Tiroirs secrets (Editions Le Pré aux Clercs, 2001), suivi de Mylène Demongeot. Mémoires de cinéma (éd. Hors Collection, 2011) et Mes monstres sacrés, souvenirs et portraits (Flammarion, 2015).

Les années 2000 marquent son retour gagnant au cinéma dans des seconds rôles et des films d’auteur. Ainsi en 2005, elle est nommée aux Césars dans la catégorie meilleur second rôle féminin pour le film d’Olivier Marchal, 36 quai des Orfèvres (2004), et s’impose comme une figure populaire du grand écran grâce à la comédie Camping (2006) et ses suites (2010 et 2016), de Fabien Onteniente, aux côtés de Claude Brasseur.

Mylène Demongeot en quelques dates

29 septembre 1935 Naissance à Nice (Alpes-Maritimes)

1957 « Les Sorcières de Salem », de Raymond Rouleau

1964 « Fantomas », d’André Hunebelle

2006 « Camping », de Fabien Onteniente

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Sandrine Leconte

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