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« Ni un don, ni un vol » : les salariés licenciés de Toupargel à Nersac demandent une prime supralégale

« Ni un don, ni un vol » : les salariés licenciés de Toupargel à Nersac demandent une prime supralégale
Les ex-salariés de Place du Marché s’étaient donnés rendez-vous devant Grand Frais, à Soyaux ce samedi matin.

Photo CL

Par Antoine BENEYTOU - a.beneytou@charentelibre.fr, publié le 28 janvier 2023 à 11h55, modifié à11h56.

Mi-janvier, 22 salariés de Place du Marché, ex-Toupargel ont été licenciés suite à une liquidation. Ils demandent une prime majorée.

Mi-janvier, tout s’est arrêté pour eux. Suite à la liquidation prononcée par le tribunal de commerce de Lyon, 22 salariés de Place du Marché, ex-Toupargel à Nersac, ont perdu leur emploi. Ce samedi matin, la plupart...

Mi-janvier, tout s’est arrêté pour eux. Suite à la liquidation prononcée par le tribunal de commerce de Lyon, 22 salariés de Place du Marché, ex-Toupargel à Nersac, ont perdu leur emploi. Ce samedi matin, la plupart d’entre eux étaient rassemblés devant le magasin Grand Frais de Soyaux, pour réclamer une prime supralégale, plus conforme, selon eux à leur engagement au service de leur entreprise « jusqu’à la dernière minute », dit Marine Adam, ex-salariée. Pourquoi Grand Frais ? Parce que l’enseigne appartient aussi aux frères Bahadourian, 90e fortune de France, qui avait repris Toupargel début 2020. Trois ans après, ce sont 1900 salariés de cette entreprise spécialiste du surgelé qui ont perdu leur emploi dans toute la France.

Des clients en pleurs

Devant le magasin Grand Frais, équipés de pancartes, les anciens salariés charentais se sont souvenus des derniers mois de leur site. « Très éprouvants », décrit Marine Adam. « Nous avons été en premières lignes pour subir l’insatisfaction des clients car il n’y avait plus de produits en stocks. Il y avait de la détresse chez eux car ils comptaient sur nous pour faire leurs courses. On a vu des papys et mamies en pleurs… Le respect du client a été nul », ajoute cette ancienne télévendeuse de Toupargel, devenu Place du Marché.

Aujourd’hui, les ex-Toupargel demandent le versement d’une prime supralégale, c’est-à-dire majorée et liée à l’ancienneté. « Ce n’est ni un don, ni un vol, c’est ce qui est juste ! », lâche Marine Adam. Ce qui est juste ? « Au moins 1 000 euros par année d’ancienneté », estiment-ils. Alors qu’à l’heure actuelle, une salariée avec onze ans d’ancienneté devrait toucher 6 000 euros. Les personnes rassemblées ajoutent que durant le Covid, l’enseigne a doublé son chiffre d’affaires journalier. « Aujourd’hui c’est silence radio », déplore Marine Adam. Les 22 anciens salariés de Place du Marché bénéficieront pendant 12 mois d’un contrat de sécurisation professionnelle. Ils percevront ainsi leur salaire pendant un an. Petite subtilité : ils seront considérés comme stagiaires et ne grossiront pas les rangs de Pôle emploi…