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Notre empathie nous viendrait tout droit des poissons

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur ScienceAlert

Les humains sont sûrement la seule espèce capable de s'émouvoir devant une comédie romantique. Mais ils ne sont pas les seuls pour autant à partager des émotions avec leurs congénères. Une étude menée par des chercheurs de l'Instituto Gulbenkian de Ciência (Portugal) a révélé les mécanismes chimiques responsables de la propagation de la peur chez le poisson-zèbre, laissant supposer que l'empathie humaine en tirerait son origine.

Comme le spécifie ScienceAlert, les poissons-zèbres aussi sécrètent de l'ocytocine (hormone synthétisée par l'hypophyse). Les scientifiques se sont donc penchés sur le rôle de cette dernière dans la transmission de la peur chez les poissons. Pour cela, ils ont mené une expérience sur des variétés mutantes dont les récepteurs d'ocytocine étaient défectueux. Les poissons-zèbres libérant un signal chimique en cas de blessure, le groupe témoin et les mutants ont été séparés dans des bassins adjacents pour ne pas biaiser les résultats.

Ces derniers ont été sans appel: en observant un banc en détresse dans le bassin voisin, les poissons dotés d'hormones et de récepteurs d'ocytocine fonctionnels se sont immobilisés. En revanche, la variété mutante s'est à peine souciée de ses congénères terrorisés. Seul l'ajout d'ocytocine dans l'eau du bassin l'a fait changer d'avis, démontrant une fois de plus que cette hormone est responsable de leur perception de la peur.

Des similitudes stupéfiantes

Pour confirmer leurs résultats, les scientifiques ont réalisé une seconde expérience. Cette fois, les poissons regardaient tour à tour des vidéos mettant en scène certains de leurs congénères en détresse ou en état de neutralité. Ensuite, après un court laps de temps, les animaux rejoignaient leurs pairs dans le bassin.

Les poissons ayant visionné les vidéos sont instantanément venus se blottir contre les congénères qu'ils avaient précédemment vus en détresse, de façon à les rassurer. Il est donc tentant de penser que les mécanismes biochimiques responsables de notre empathie reposent sur des bases similaires à la contagion de la peur chez les poissons.

Toutefois, même si le comportement de cette espèce fait écho au nôtre, il reste difficile de dire à quel point nous sommes en réalité semblables. Davantage de recherches devront encore être menées pour étoffer ces résultats.